Du cabinet médical à l'appartement design

Habiter dans le cabinet décrépi d'un kinésithérapeute, a priori, ça ne fait pas rêver ! Sauf que, dans ce cas précis, les propriétaires ont eu un sacré flair. Dès la première visite, ils ont eu l'intime conviction de pouvoir faire de ce local professionnel, situé dans les hauteurs de Toulouse, un endroit agréable à vivre. Pour en avoir le cœur net, ils ont fait appel à Marina Moroni, une décoratrice d'intérieur qui, une fois sur place, leur a effectivement donné raison : "j'ai tout de suite remarqué qu'il y avait un énorme potentiel à exploiter, raconte-t-elle. Non seulement le cabinet était situé dans l'un des quartiers les plus calmes de Toulouse, mais en plus, il offrait une belle surface et des volumes intéressants". Rassurés, les propriétaires donnent aussitôt le feu vert à la décoratrice pour transformer les bureaux en appartement contemporain. Deux mois lui seront nécessaires pour mettre sur pied le projet. Un projet ambitieux qui engendrera des travaux lourds et coûteux (environ 120.000 €). Au programme : démolition, isolation, modification complète de l'installation de chauffage, mise aux normes du réseau électrique, plomberie...  La salle de bains : "un bijou" De l'ancien cabinet médical, Marina Moroni n'a finalement rien gardé. Toutes les cloisons intérieures ont été abattues de manière à pouvoir réorganiser complètement l'espace disponible. La décoratrice s'est ainsi retrouvée face à un vaste plateau de 120 m2, "une sorte de page vierge sur laquelle il était possible de tout écrire". Sa première priorité a été d'y faire entrer la lumière naturelle en remplaçant notamment les fenêtres existantes, petites et étroites, par de larges baies vitrées coulissantes. Au niveau du découpage proprement dit de l'espace, c'est le salon, ancienne salle de musculation du cabinet, qui occupe la plus grande superficie. En position centrale dans l'habitation, il dessert : les deux chambres, le dressing, la buanderie et même la salle de bains, avec laquelle il entretient d'ailleurs une relation privilégiée. "On aperçoit la salle de bains depuis le salon, commente Marina Moroni. C'est très pratique puisque l'on peut, depuis le canapé, garder un œil sur les enfants qui jouent dans la baignoire et regarder la télévision en se prélassant dans l'eau". Qualifiée par Marina de "petit bijou", la pièce abrite, malgré sa taille restreinte (seulement 5,5 m2), une baignoire, une douche et une vasque. "L'aménagement de cette pièce et la conception de son mobilier m'a beaucoup accaparée, confie-t-elle. Je ne voulais qu'elle ne ressemble à aucune autre". Tous les éléments qui s'y trouvent ont été harmonisés avec la baignoire. D'ailleurs, sa forme triangulaire atypique été reprise au niveau du faux plafond et de la vasque. Ah, cette salle de bains ! Marina en parlerait des heures ! Le marbre sur les murs et au sol... La robinetterie spectaculaire installée au dessus de la vasque...   Une sobriété efficace Côté décoration, dont elle a également chargée de s'occuper, Marina a opté pour la sobriété. "Je n'aime pas les patchworks de matières et de couleurs car à la longue, les occupants s'en lassent", argumente-t-elle. En guise de fil conducteur, elle a choisi la couleur "taupe" des meubles de cuisine. La teinte est déclinée par petites touches dans le salon (au niveau du canapé, du tapis et des coussins) et dans la chambre où l'un des murs sert également de rappel. Le mobilier a, quant à lui, été réduit à son strict minimum de manière à ne pas encombrer les pièces et, par conséquent, à ne pas gêner la circulation. Pour réchauffer le lieu, la décoratrice a joué sur la lumière mais artificielle cette fois. Plusieurs points lumineux ont en effet été discrètement intégrés dans les niches murales du salon ainsi que dans le couloir. Ainsi, quand le soir arrive, l'endroit prend encore un autre visage. Pour découvrir le cabinet médical transformé, cliquez sur suivant.