Palmarès Architecture Aluminium Technal : Des bâtiments qui jouent sur la transparence et la lumière

    Publié le 7 novembre 2016
    Le concours du Palmarès Architecture Aluminium Technal est devenu un "laboratoire des tendances" qui mobilise de nombreux architectes. Cette année, le jury présidé par Anne Démians, a décerné six prix et une mention, tandis que l'industriel a choisi de récompenser deux projets supplémentaires. Découvrez les tous en images.
    Une fois encore, le Palmarès Architecture Aluminium Technal révèle l'étendue des capacités de ce métal à répondre aux exigences des maîtres d'œuvre, qu'elles soient de qualité du matériau ou de possibilités esthétiques. Tout un panel de styles différents, de cultures régionales et de typologies de bâtiments fait appel à ces éléments de façade aluminium : tour d'habitation de 55 mètres, bureaux à ossature bois, maison introvertie ou halle technologique revêtue d'une enveloppe polycarbonate...
    Pour la quinzième édition de ce palmarès, c'est l'architecte Anne Démians qui présidait le jury composé de sept architectes internationaux(*). Interrogée sur sa vision de leur travail, elle répond : "Qu'il s'agisse de commande publique ou privée, je cherche à atteindre le noyau dur de l'efficacité. Mon objectif est que la maîtrise d'œuvre ne soit pas qu'une belle image ou un objet, mais une science constructive à même de sortir des habitudes et des conformismes". Pour chacun des projets, le jury s'est attaché à scruter la qualité d'intégration au site, la créativité, l'innovation dans l'utilisation des profilés et la prise en compte du confort de l'occupant.
    En tout, six prix et une mention ont été décernés dans six catégories ("Habiter Logements individuels", "Réhabiliter", "Habiter Logements collectifs", "Travailler", "Découvrir", "Etudier"), des distinctions auxquelles viennent s'ajouter un prix et une mention Technal, qui sont venues récompenser deux projets d'habitats supplémentaires.
    Découvrez l'ensemble de ce palmarès en images dans les pages suivantes.
    * Vincent Candau (Toulouse), Ludovica di Falco (Rome/Paris), André Kempe (Rotterdam), Ignacio Prego (Paris), Pascal Teisseire (Bordeaux), Philippe Vasco (Marseille)
    Palmarès Architecture Aluminium Technal : Des bâtiments qui jouent sur la transparence et la lumière

    "Habiter Logements Individuels" : Villa Tranquille

    Villa Tranquille
    Villa Tranquille © Marie-Caroline Lucat
    Une villa, perchée sur une colline de l'Hérault, construite sur un terrain difficile mais exceptionnel. Située en contrebas d'une rue, elle est soumise à un important vis-à-vis avec une maison mitoyenne et une remise vigneronne qui l'encadrent de part et d'autre. "Le parti pris architectural est celui d'une maison introvertie, protégée du regard et uniquement tournée vers l'environnement au nord, grâce à un large châssis fixe Soleal", indique l'agence Artelabo. La géométrie globale se base sur une séquence répétitive de quatre volumes identiques (4x3 m) qui évoquent des petites maisons entourées d'un mur d'enceinte. Toutes les pièces possèdent entre une et trois baies vitrées qui apportent beaucoup de lumière naturelle. D'une surface totale de 120 m² (dont 40 m² de patios), elle invite à la vie extérieure. L'enduit blanc immaculé, des grilles qui rappellent des moucharabiehs ou la porte secrète donnant sur un patio sont des références aux constructions méditerranéennes. Quant aux solutions constructives employées, elles sont des plus classiques : maçonnerie traditionnelle et toiture en tuile.
    "Habiter Logements Individuels" : Villa Tranquille

    La "Maison d'I"

    Maison d'I
    Maison d'I © Patrick Valleau
    Une mention a été attribuée à la "Maison d'I", une grande villa de 700 m² située à Anglet (Pyrénées-Atlantiques). Imaginée pour un couple de retraités, elle devait être capable d'accueillir trois enfants et plusieurs petits-enfants pendant les fêtes et les vacances scolaires, sur un vaste terrain de 3.000 m². Elle se compose donc de trois volumes simples, enchâssés les uns aux autres, avec des porte-à-faux chargés de limiter l'effet de masse. Ces volumes sont découpés en cadrages sur le lac et le golf voisins. Le socle abrite trois chambres parentales avec salle de bain, et une "zone de jeux" centrale. Elles donnent sur le lac et sur la piscine grâce à des baises coulissantes. Le rez-de-chaussée est dévolu aux espaces communes (cuisine, salle à manger et salon), qui sont des grandes dimensions. Des baies coulissantes ont été créées spécialement, d'une hauteur de 3 mètres sur une largeur de 20 mètres, elles offrent une grande transparence et une importante luminosité. Sur la façade sud, les menuiseries sont rehaussées de claustras en bois qui jouent le rôle de brise-soleil et de brise-vue. Enfin, au R+1, se trouve la suite des propriétaires qui s'habille également de 80 m² de baies coulissantes donnant sur le lac. L'architecte, Philippe Pastre, détaille : "Les propriétaires souhaitaient une villa à l'écriture sensible, minérale, et avec des effets de matière". D'où un choix de matériaux comme le béton brut, l'enduit blanc ou les menuiseries anodisées.
    La "Maison d'I"

    "Réhabiliter" : Maison "G"

    Maison G
    Maison G © Sylvain Mille
    C'est une bâtisse du Gers qui a été choisie comme résidence secondaire par un couple de parisiens. Accueillante, elle regroupe cinq chambres et un séjour doté d'une grande cheminée dans le corps de bâtiment au nord, et les parties communes dans le corps sud. Le projet de réhabilitation, visant à transformer les espaces cloisonnés et sombres en zones de vie, a été mené par les architectes Emmanuelle Foucault et Pierre-Edouard Verret qui ont proposé la création d'une cuisine/salle à manger de 75 m². "Il nous a paru évident de libérer l'espace (allèges, murs) pour que cette nouvelle pièce, orientée est-ouest, puisse bénéficier des deux lumières du levant et du couchant", expliquent-ils. De larges percées ont été ménagées avec des baies coulissantes à trois et quatre vantaux, pour des longueurs de 3,6 et 4,8 mètres, côté piscine et côté collines du Gers. Les menuiseries toute hauteur (2,4 mètres), apportent de la transparence et une lumière traversante toute la journée.
    "Réhabiliter" : Maison "G"

    "Prix Habiter Logements collectifs" : Amazonie & Attalea

    Amazonie & Attalea
    Amazonie & Attalea © Stéphane Chalmeau
    C'est une tour sismique de 55 mètres de haut qui a été distinguée. L'immeuble accueille 72 logements en accession, ainsi que des commerces en rez-de-chaussée, et s'élève dans la ZAC du Pré-Gauchet de Nantes. "Notre objectif était de concevoir un ouvrage fin et élancé. Nous avons revisité les tours conçues dans les années 1970 en jouant sur des mouvements de plateaux avec débords et des rythmes afin de créer une dynamique", détaille l'architecte Gwénaël Le Chapelain (A/LTA Architectes urbanistes). Les quatre appartements de chaque étage sont "mis en scène" au moyen de prolongements extérieurs (terrasses ou loggias). Des menuiseries en aluminium intégrant les garde-corps sont ainsi surmontées de coulissants suspendus. De quoi offrir aux occupants des façades sud-est et sud-ouest des vues et un espace protégé du vent. La fermeture de ces espaces ménage une zone tampon qui améliore les performances thermiques de la tour. En hiver, elle stocke les apports solaires, tandis qu'en été elle assure la ventilation naturelle de l'habitat. Quant à l'acoustique, elle est également supérieure grâce à la fermeture des loggias.
    "Prix Habiter Logements collectifs" : Amazonie & Attalea

    "Prix Travailler" : siège social TIGF

    Siège social TIGF
    Siège social TIGF © Kevin Dolmaire
    Dans la périphérie de Pau (Pyrénées-Atlantiques) s'élève le siège social TIGF, situé dans un no man's land marqué par de nombreuses infrastructures routières et l'absence d'alignement urbain. Faisant figure d'entité autonome, il adopte une forme annulaire de 100 mètres de diamètre qui permet une grande surface (10.000 m²). L'enveloppe de l'ouvrage s'habille de 750 m² de murs rideaux toute hauteur (10,2 m) sur la structure métallique des quatre cages d'escalier, et de 2.400 m² de châssis vitrés sur ossature bois, qui apportent "transparence et grande respiration visuelle à l'ensemble", fait valoir Laurent Gaudu, de l'agence 360°. Les menuiseries sont surmontées de lames verticales en métal perforé qui assurent la protection solaire. Les brise-soleil protègent les bureaux de la surchauffe estivale et les 400 employés du site bénéficient d'une lumière filtrée. La salle de restauration, l'auditorium et les bureaux donnent sur la partie intérieure de l'anneau qui abrite un jardin aménagé, conçu comme un arboretum pyrénéen. Les teintes changeantes des menuiseries et des lames métalliques verticales semblent vivre sous la lumière naturelle et renforcent un effet cinétique de l'anneau.
    "Prix Travailler" : siège social TIGF

    "Prix Découvrir" : centre culturel James Chambaud

    Centre culturel
    Centre culturel © O. Robinet
    Le centre culturel Espace James Chambaud de Lons (Pyrénées-Atlantiques) a été imaginé par l'agence Joyes. Il se compose de deux entités qui s'élèvent sur un socle commun en ardoise pyrénéenne. Pour la salle de spectacle, c'est un cube monolithique de béton brut, qui a été choisi, tandis que l'école de musique se pose en belvédère sur des poteaux et protège une aire de stationnement. "Le contraste de hauteur, et la dissociation entre l'école de musique et la salle de spectacle apporte une simplicité d'usage et une lisibilité architecturale de l'ensemble", souligne Didier Joyes. Le programme s'articule autour d'un cloître/patio "qui crée une intériorité poétique" et d'un hall d'accueil transformable en salle d'exposition totalement vitré sur 70 m² grâce à des châssis fixes aux profilés minimalistes. Les ouvertures des nombreuses salles de cours et circulations ont reçu un traitement acoustique spécifique, dont des doubles menuiseries fixes pour la salle de répétition collective et la salle des percussions. Les salles de piano, violon ou guitare se contentent de châssis fixes ou ouvrants avec vitrage acoustique Ra 45 dB. Pour le côté épuré, l'architecte a choisi un camaïeu de gris pour habiller le bâtiment, entre l'ardoise et le béton, avec une couleur anthracite pour les menuiseries.
    "Prix Découvrir" : centre culturel James Chambaud

    "Prix Etudier" : halle technologique Canoe

    Canoe
    Canoe © Franck Brouillet
    La halle technologique du campus IPREM 2, s'étend sur 1.260 m², encore dans la banlieue de Pau (toujours Pyrénées-Altantiques...). Elle accueille un pôle de recherche et un laboratoire privé dédiés aux matériaux composites organiques nanostructurés. Baptisé Canoe, le bâtiment se distingue par son enveloppe de polycarbonate parfois percée de menuiseries aluminium. L'ensemble joue avec les reflets et transparences des rayons du soleil. Sur la partie haute, une "luciole" laisse apparaître une ossature maillée qui rappelle la structure interne du carbone. Au premier étage, un mur-rideau à projection de 23 mètres de long apporte la lumière naturelle dans les bureaux et salles de réunion. Au rez-de-chaussée, ce mur-rideau ouvre le hall d'accueil et la salle de conférence. La trame des menuiseries rappelle cette fois celle des panneaux de béton composite qui constituent le bardage de protection. Deux coulissants donnent sur un patio tandis que des fenêtres Soleal éclairent les laboratoires et la halle technologique. C'est l'agence Espagno Milani qui a conçu l'ensemble.
    "Prix Etudier" : halle technologique Canoe

    "Prix Technal" : Maison "F"

    "Prix Technal" : Maison "F" - Maison F
    "Prix Technal" : Maison "F" - Maison F © Claire Lavrillier
    Jean Fradet, architecte, a imaginé une villa de 300 m² sur l'ancien terrain de tennis d'une propriété de Ville d'Avray (Hauts-de-Seine), qui s'insère entre deux cèdres majestueux. "La puissance de leur ramure s'exprime au travers de la transparence cadrée d'une étroite verrière horizontale de 10 mètres de long", qui se prolonge verticalement jusqu'au rez-de-chaussée par des ouvrants de même largeur. Centrée sur l'escalier, cette faille continue offre une vue panoramique qui s'élargit au fur et à mesure de la montée. Un mur-rideau Geode, orienté au sud, offre une vue dégagée depuis le séjour et la mezzanine. Dans l'angle sud-ouest, de larges baies coulissantes d'angle à galandage dégagent une autre vue depuis la cuisine et le bureau et "affirment l'effet de porte-à-faux du grand balcon". Près de 20 châssis fixes, oscillo-battants et à soufflet, percent les façades. Briques grises, murs blancs et menuiseries se jouent des perspectives en créant des diagonales virtuelles dans les trois dimensions. Les performances thermiques n'ont pas été oubliées avec un classement HQE pour la villa grâce au chauffage par chaudière gaz à condensation, ventilation double-flux, panneaux solaires et isolation par laine de roche.
    "Prix Technal" : Maison "F"

    Les logements collectifs Debrousse Parc de Lyon

    Debrousse parc
    Debrousse parc © Michel Denancé
    Technal a également accordé une mention aux logements collectifs Debrousse Parc de Lyon. Le programme, de 9.877 m², est réparti en cinq résidences, deux en R+6 avec attique (muret plein au sommet des façades) et trois en R+3. En tout, 116 logements en accession dont des duplex en rez-de-jardin et des T1 jusqu'à des T7 dont les superficies vont de 50 à 300 m². La résidence est construite dans une pente sur un socle habillé de pierres calcaires maçonnées. C'est l'agence Gautier+Conquet Architectes et Paysagistes qui explique : "Nous devions préserver les vues depuis l'ancien bâtiment historique de l'hôpital Debrousse, proposer des logements orientés principalement vers le grand paysage lyonnais, obtenir une enveloppe performante et permettre une grande flexibilité des logements en fonction des acquéreurs". De grandes ouvertures ont donc été ménagées conjuguées à des balcons filants et des garde-corps en verre. La couleur gris aluminium des menuiseries se marie au bardage métallique micro-perforé, à l'enduit blanc des façades et au bois des sols. La rupture thermique des 540 m² de coulissants Lumeal dans les séjours et les 740 m² de fenêtres Soleal contribuent à la performance énergétique des appartements.
    Les logements collectifs Debrousse Parc de Lyon
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