L'extension : des idées et de l'audace !

    Publié le 15 mars 2007 par Pauline Polgar
    exemple d'extension de maison
    exemple d'extension de maison © Extensions de maison, éd. Artémis, 2006
    Construire une extension nécessite de réfléchir à de nombreux facteurs ! Petit aperçu de ce qu'il faut savoir avant de vous lancer dans l'aventure.
    10 ans. Cela fait près de 10 ans que vous êtes installé dans votre maison. Depuis longtemps, vous rêviez de cette véranda, qui ouvrirait votre séjour vers l'extérieur. Vous aviez déjà échafaudé des plans. Mais cette fois, ça y est ! Vous êtes prêt à vous lancer dans l'aventure. Certes, il faut des moyens, mais cela en vaut la peine ! Vous êtes ainsi nombreux aujourd'hui à passer à l'acte. Phénomène en pleine expansion, l'extension se voit ainsi consacrer plusieurs ouvrages (*) et des expositions, contribuant à vous faire rêver et vous inciter à pousser les murs de son habitat.
    Face aux défis démographiques, à la hausse des prix de l'immobilier, l'extension est en effet un bon moyen de requalifier son habitat afin d'y accueillir un nouvel enfant, améliorer l'existant ou encore lui donner une plus-value non négligeable.
    Mais la question de l'extension étant « la confrontation d'un projet architectural à une œuvre préexistante » (selon le Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement de la Sarthe, organisateur du concours « Petites machines à habiter » consacré l'an dernier aux extensions de maisons de ville), il convient de définir avec soin ses besoins et ses envies, et de réfléchir à ce qu'il est possible ou non de faire. L'architecte, personnage-clé, aidera le particulier à penser son projet, notamment en termes d'intégration avec l'environnement. Sauf, bien entendu, si l'extension voulue, en surface, ne nécessite pas son intervention (cf. encadré).
    Extension conforme ou en contraste avec le bâti existant ?
    Car en effet, la question sur les besoins étant facile à résoudre (agrandir le salon, créer une véranda, etc.), il s'agit de s'interroger sur le type d'extension à réaliser. Doit-elle se fondre au bâti préexistant, ou avoir une architecture en contraste ? En d'autres termes, y a-t-il une place possible pour l'audace architecturale ? L'une ou l'autre des solutions a ses avantages et ses inconvénients.
    Quand il s'agit d'une bâtisse ancienne, se fondre dans l'existant nécessite de retrouver les matériaux d'origine et un savoir-faire particulier, ce qui peut s'avérer élevé en termes de coût, voire tourner au « pastiche ». D'un autre côté, s'engager dans une construction moderne, qui a l'avantage de la latitude du projet - l'utilisation de matériaux économes en énergie est ainsi souvent privilégiée- peut entraîner, par exemple, des polémiques avec ses voisins ou la mairie sur des questions d'esthétisme et d'urbanisme.

    Les différentes formes d'extensions

    L'extension peut prendre également plusieurs formes. Tout dépend évidemment du contexte et des besoins. Verticale, elle permet de gagner de l'espace en hauteur pour des maisons qui n'ont pas de jardin. En profondeur, elle permettra de greffer un espace à l'existant mais lui posera un problème de lumière. Cela explique dans ce cas l'utilisation de matériaux légers, transparents pour laisser passer le jour. Couloir, elle permettra de relier deux bâtis existants. Mais ce ne sont ici que quelques exemples.
    La leçon à retenir pour le particulier demandeur ou en phase de projet d'extension de sa maison est de ne pas hésiter à consulter un architecte, porteur de solutions pratiques, économiques, esthétiques et audacieuses ! Elles lui permettront de faire coïncider son rêve avec la réalité !
    (*) Pour une sélection d'ouvrages, cliquez ici. Pour l'exposition « Petites machines à habiter », cliquez là.

    Ce qu'il faut savoir sur l'extension

    A partir de quelle surface d'extension faut-il un permis de construire ?
    Pour une surface créée hors œuvre brute (SHOB) inférieure à 20 m², une simple déclaration de travaux est possible, sauf intervention dans une zone soumise à un classement particulier (monuments historiques par exemple). En revanche, dès que la surface à construire est supérieure à 20 m², le permis de construire est obligatoire.
    A partir de quand le recours à un architecte est-il obligatoire ?
    Le recours à un architecte est obligatoire lors d'une extension, lorsque la surface hors œuvre nette (SHON) de la maison extension comprise est supérieure à 170 m².
    La TVA à 5,5% est-elle applicable aux travaux d'extension ?
    Non, car l'extension concerne une surface neuve et non ancienne. La TVA à 5,5% ne s'applique que sur des travaux de réhabilitation-entretien dans des logements de plus de deux ans. Si la SHON est augmentée de plus de 10 % par l'extension, la TVA est à 19,6 %. En revanche, si elle est augmentée de moins de 10%, la TVA réduite à 5,5% s'applique.
    L'extension : des idées et de l'audace !
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