La maison verticale, une nouvelle façon d'habiter

    Publié le 25 septembre 2009 par Leslie Cottenceau-Mathurin
    Maison ville niveaux
    Maison ville niveaux © Jessica Dere
    Surface au sol insuffisante, coût du foncier et règles d'urbanisme sont autant de contraintes qui freinent la construction de logements individuels en ville. Pour y remédier, un nouveau type d'habitat est en train de voir le jour dans les agglomérations : la maison verticale.
    Les études sur le sujet sont unanimes. Pour 82% des Français, la maison individuelle reste le logement idéal, bien loin devant l'appartement qui ne recueille que 12% des suffrages, selon une étude Crédoc de 2004. Problème : les trois quarts de la population résident en ville, indique l'Insee, un lieu dans lequel les contraintes de construction sont fortes. Outre les problèmes financiers liés au foncier, le manque de place et les règlementations propres à chaque agglomération, l'habitat doit répondre à de nouvelles exigences comme le maintien à domicile des personnes âgées et la présence d'enfants adultes qui restent plus longtemps sous le toit parental. Parmi les solutions proposées, une nouvelle réflexion sur le logement individuel vertical voit le jour. Elle vise à accroître la superficie habitable, mais vers le haut.

    Le logement collectif vertical

    La verticalité s'impose déjà dans l'habitat collectif, notamment au travers des projets des tours mixtes de Jean Nouvel comme la tour Signal prévue en 2015 à la Défense ou encore les gratte-ciels imaginés à l'occasion du Grand Paris : "En un peu plus d'un siècle, la façon de penser l'habitat en ville a été totalement bouleversée, rappelle l'architecte Christian Biecher. A la fin du XIXème siècle, les ascenseurs n'ayant pas encore été mis au point en Europe, tout les logements dépassant le troisième étage étaient dépréciés".
    Depuis, la situation a beaucoup évolué : "Aujourd'hui, les gens sont de plus en plus nombreux à plébisciter les étages les plus élevés des immeubles, explique Christian Biecher. Je les comprends, ils peuvent à la fois être près du ciel, tout en ayant le confort dû aux ascenseurs". Une demande également de plus en plus présente dans les maisons privées qui s'élèvent, de plus en plus souvent, sur plusieurs niveaux.

    Une maison sur plusieurs niveaux

    Christian Biecher est le premier à constater l'arrivée d'un nouveau phénomène, concernant des maisons privées verticales : "Je travaille actuellement sur un projet similaire, rue Lantier, dans le XVIIIème arrondissement de la capitale. La maison de ville d'origine est sur deux niveaux : elle possède un rez-de-chaussée et un étage. L'habitat ne pouvant être élargi ni côté rue, ni côté cour, l'idée nous est donc venue de l'étirer, vers le haut, en créant en tout quatre niveaux".
    Une nouvelle configuration qui amène aussi une nouvelle organisation : "La conception de la maison est comme inversée. Les pièces à vivre se retrouvent désormais au troisième étage. Le second est réservé aux parents, le premier aux enfants et le rez-de-chaussée accueille l'espace bureau ". Une façon encore insolite de penser l'habitat qui pourrait devenir monnaie courante dans les années à venir.

    L'ascenseur arrive dans l'habitat privé

    Conscient de ce phénomène, les ascensoriste privatifs adaptent désormais leurs gammes à ce nouveau public. C'est le cas d'Etna Corp. qui, outre la recherche de motifs plus design et d'un coût moins conséquent mieux adapté à des particuliers (à partir de 14.900 euros), a conçu des ascenseurs qui préservent la planète. Résultat : leur consommation d'énergie ne dépasse pas... celle d'un fer à repasser !
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