Une maison bioclimatique, performante grâce aux ressources locales

    Publié le 20 février 2017 par M.M
    Murs en béton cellulaire, grands espaces, chauffage respectueux de l'environnement ou encore système de récupération des eaux de pluie sont les principales composantes du projet. La maison bioclimatique répond parfaitement aux souhaits des propriétaires, à savoir construire un habitat sain et respectueux de l'environnement. Une maison qui ne consomme pas et ... qui ne pollue pas ! Visite.
    Au cœur du Massif-Central, à quelques kilomètres de Clermont-Ferrand, une maison bioclimatique signée Bâti Concept Ecologique se dresse fièrement. Ses propriétaires, soucieux de construire un logement à fortes valeurs écologiques, ont fait appel à Stéphane Weber pour réaliser leur projet.
    "Nous les avons guidés et informés sur le concept. Pas à pas, nous avons dessiné avec eux la maison qui leur ressemble, dans laquelle ils se sentent bien. Une maison qui s'adapte à la région et qui est économe en énergie", souligne le maître d'œuvre.
    Le bâtiment se compose de matériaux "verts" du sol au plafond. De l'isolation au chauffage, en passant par les menuiseries ou encore la toiture, la notion écologique est omniprésente. "Les produits proviennent de fournisseurs locaux, situés à moins de 150 kilomètres de l'habitation", ajoute le professionnel. Pour le bardage bois, par exemple, le constructeur a utilisé un bois issu d'une forêt locale.
    Et après dix mois de chantier, les propriétaires profitent aujourd'hui d'un habitat 100% respectueux de la nature. Une nouvelle bulle d'oxygène ... au cœur de la montagne.
    Pour découvrir le reportage, rendez-vous en pages suivantes...
    Une maison bioclimatique, performante grâce aux ressources locales

    Béton cellulaire et ossature bois pour les murs de la maison

    Béton cellulaire et ossature bois pour les murs
    Béton cellulaire et ossature bois pour les murs © Stéphane Weber
    Sur le plan constructif, la maison associe béton cellulaire et ossature bois.
    "Le béton cellulaire est écologique car il est auto-isolant", explique le maître d'œuvre Stéphane Weber. Autre avantage : il est performant sur le plan phonétique et limite les ponts thermiques. "A l'intérieur, il faut imaginer des petites bulles, générées par le mélange des différents composants", ajoute-t-il. L'air qu'il contient sert de barrière et permet de répartir l'isolation dans la "masse" (le mur).
    L'ossature bois, quant à elle, est également très isolante : elle aussi va limiter fortement les ponts thermiques, notamment au niveau des menuiseries.
    Béton cellulaire et ossature bois pour les murs de la maison

    Des tuiles traditionnelles pour la toiture de la maison

    Tuiles traditionnelles pour le toit de la maison
    Tuiles traditionnelles pour le toit de la maison © Stéphane Weber
    La toiture est coiffée de tuiles traditionnelles (OMEGA 13). Elles apportent du cachet à la maison, une touche de couleur, et rappellent surtout les codes architecturaux de la région.
    Au-delà de leur esthétique, on les utilise avant tout pour des raisons climatiques. La tuile canal est galbée et résiste aux climats rigoureux.
    Les débords jouent également un rôle clé malgré leur taille moyenne (45 centimètres). Ils limitent en effet l'entrée des rayons du soleil dans l'habitat (notamment l'été).
    Bon à savoir : A l'extérieur, la maison présente deux visages différents, ils changent en fonction des orientations. Côté sud ouest, les murs se parent d'un joli bardage bois. Du Douglas qui provient d'une scierie locale : "La quasi-totalité de nos produits sont issus de la région, à moins de 150 kilomètres d'ici", souligne Stéphane Weber.
    Au nord et au nord-est, elle arbore un enduit à la chaux qui lui donne une touche contemporaine.
    Des tuiles traditionnelles pour la toiture de la maison

    Une maison compacte pour épouser le terrain en pente

    Une maison compacte pour épouser le terrain
    Une maison compacte pour épouser le terrain © Stéphane Weber
    Entre la partie sud et nord de la maison, on relève plus 3 mètres 50 de dénivelé. Pour s'adapter à cette contrainte, Stéphane Weber imagine une maison très compacte. Une maison qui se déploie sur quatre niveaux (garage inclus).
    Une maison compacte pour épouser le terrain en pente

    Un poêle à granulés pour chauffer 128 m2

    Un poêle à granulés pour le chauffage
    Un poêle à granulés pour le chauffage © P.A Coumes
    Pour chauffer leur habitation, les propriétaires ont opté pour un poêle à granulés. "Il va permettre de chauffer l'intégralité des pièces. Mais attention, ici on chauffe la masse et non l'air. Ce sont les murs, par exemple, qui vont absorber et conserver la chaleur produite", explique le professionnel. Des murs qui stockent également la chaleur du soleil.
    Un poêle à granulés pour chauffer 128 m2

    De larges ouvertures pour faire entrer le soleil

    De larges ouvertures pour faire entrer le soleil - Une maison écologique du sol au plafond
    De larges ouvertures pour faire entrer le soleil - Une maison écologique du sol au plafond © P.A Coumes
    Pour parfaire le lieu et limiter les déperditions de chaleur, de larges baies vitrées ont été installées sur toute la façade sud. Une orientation stratégique puisque, comme nous le précise Stéphane Weber, "la maison doit être baignée de lumière toute l'année."
    Autre avantage : "L'hiver, le soleil est bas. La chaleur va pouvoir largement pénétrer la maison. L'été, un système de stores brise-soleil a été mis en place afin de limiter les apports solaires", explique le maître d'œuvre.
    Au niveau des ouvertures, on a ici utilisé une menuiserie dite "mixte". Du bois (sapin) pour l'intérieur et un "capotage en aluminium" pour l'extérieur.
    De larges ouvertures pour faire entrer le soleil

    Un air assaini dans la maison grâce à une VMC double flux

    Une air assaini grâce à une VMC double flux
    Une air assaini grâce à une VMC double flux © P.A Coumes
    Grâce à une VMC double-flux, les habitants bénéficient d'un habitat sain et purifié. L'air est renouvelé toutes les deux à trois heures. "On le filtre grâce à un échangeur thermique", explique le professionnel.
    Un air assaini dans la maison grâce à une VMC double flux

    Un sol gris-anthracite pour absorber la chaleur

    Un carrelage anthracite pour absorber la chaleur
    Un carrelage anthracite pour absorber la chaleur © P.A Coumes
    Pour lier et apporter une touche contemporaine aux espaces, Stéphane Weber a misé sur un carrelage grands-carreaux gris-anthracite. Il est esthétique et permet d'atténuer la luminosité dans la pièce de vie !
    A noter : pour permettre à la maison d'absorber la chaleur par le sol, un autre système ingénieux a été mis en place. Un isolant en liège recouvre la surface-plancher de la maison. Par-dessus, une dalle en béton a été coulée. On ajoute enfin une chape... et le tour est joué ! "On profite de l'inertie de la dalle ce qui permet d'emmagasiner de la chaleur dans le sol", souligne le professionnel.
    Un sol gris-anthracite pour absorber la chaleur

    Plafond rampant pour souligner la charpente traditionnelle

    Plafond rampant pour souligner la charpente
    Plafond rampant pour souligner la charpente © P.A Coumes
    Les volumes impressionnent. Ici, aucune cloison ne vient obstruer le regard. Les pièces s'ouvrent les unes sur les autres.
    De la cuisine (sur la photo), on peut voir le salon, l'étage ou encore la chambre parentale. Mais ce qui n'échappe pas au regard, c'est bien l'importante hauteur sous-plafond conservée par le maître d'œuvre. "On appelle cela un plafond rampant. C'est en effet la charpente traditionnelle qui vient dessiner le plafond", explique le professionnel.
    Plafond rampant pour souligner la charpente traditionnelle

    Un escalier en frêne sur-mesure

    Un escalier en frêne sur-mesure
    Un escalier en frêne sur-mesure © P.A Coumes
    L'escalier a été fait sur-mesure. Stéphane Weber l'a dessiné lui-même. Il permet de lier les espaces et de renforcer la notion de convivialité dans la maison. L'essence de bois ici utilisée est du frêne.
    Un escalier en frêne sur-mesure

    Volumes et mouvements dans l'espace de vie

    Volumes et mouvements dans l'espace de vie
    Volumes et mouvements dans l'espace de vie © P.A Coumes
    Du premier étage, les habitants profitent d'une agréable vue sur leur pièce de vie. De là, on apprécie les dessins et les mouvements que forme le plafond rampant.
    Volumes et mouvements dans l'espace de vie

    Sol en parquet flottant gris-anthracite à l'étage

    Du parquet flottant à l'étage
    Du parquet flottant à l'étage © P.A Coumes
    Un parquet flottant imitation lames de bois brutes a été posé au premier étage. Il fait sensiblement écho au carrelage au rez-de-chaussée.
    Sol en parquet flottant gris-anthracite à l'étage

    Des murs habillés d'un enduit naturel

    Des murs habillés d'un enduit naturel
    Des murs habillés d'un enduit naturel © P.A Coumes
    Les murs se parent tantôt d'un enduit à la chaux, tantôt d'un enduit terre. Leurs teintes varient selon les pièces... "On ajoute des pigments naturels ou des minéraux pour donner un nouvel aspect à la matière", explique le professionnel. On le voit concrètement ici : entre le mur du bureau (à gauche) et le mur de la chambre (à droite).
    Des murs habillés d'un enduit naturel

    Un hall d'entrée avec un petit escalier

    Un hall d'entrée avec un petit escalier
    Un hall d'entrée avec un petit escalier © P.A Coumes
    Un hall d'entrée a été créé. Il permet d'accéder, via à un petit escalier, aux pièces de vie : salon, salle à manger et cuisine.
    Détail déco : les carreaux sont posés de travers et donnent du mouvement au sol.
    Un hall d'entrée avec un petit escalier

    Récupération d'eau de pluie et chauffe-eau thermodynamique

    Récupération des eaux de pluie
    Récupération des eaux de pluie © P.A Coumes
    L'enjeu écologique est partout ... y compris dans l'eau de pluie ! "On la récupère et on la filtre dans un contenant en béton de 5.000 litres. L'avantage du béton est qu'il limite la prolifération de bactéries", explique le professionnel. Les habitants utilisent ainsi cette eau pour les WC et le lave-linge.
    Côté chauffe-eau enfin, Stéphane Weber a opté pour la pose d'un chauffe-eau thermodynamique. L'idée : on utilise les calories de l'air extérieur pour générer de l'eau chaude. On peut aussi capter l'air chaud intérieur.
    Récupération d'eau de pluie et chauffe-eau thermodynamique

    Une maison bioclimatique au coeur du Massif-Central

    Du Douglas pour le bardage bois
    Du Douglas pour le bardage bois © Stéphane Weber
    Fiche pratique :
    Programme : une maison bioclimatique au coeur du Massif-Central
    Maître d'ouvrage : privé
    Maître d'œuvre : Stéphane Weber de la société Bâti Concept écologique
    Durée des travaux : 10 mois de construction (18 avec étude du projet)
    Coût : 230.000 euros TTC
    Surface : 128 m2
    Une maison bioclimatique au coeur du Massif-Central
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