Des maisons "vertes" fleurissent dans le Val d'Oise

    Publié le 4 mai 2009 par L C-M
    Une trentaine de maisons basse consommation de type Minergie® viennent de voir le jour dans le Val d'Oise. De leur orientation à leur forme, en passant par leurs équipements... tout a été étudié pour les rendre les plus "vertes" possibles. Explications.
    Ce n'est pas une seule mais un peu plus de trente maisons peu énergivores qui achèvent d'être construites à Cormeilles-en-Parisis, dans le Val d'Oise. Réalisées par le promoteur immobilier indépendant Windsor, elle répondent au label Minergie® qui garantit une consommation maximale en énergie primaire inférieure à 42 kWhep/m².an. Pour atteindre un tel chiffre, le bureau d'étude Cardonnel a misé sur des équipements économes en matière de consommation d'énergie mais également sur une conception performante des habitats.

    Une isolation renforcée

    Orientée plein sud pour bénéficier d'un ensoleillement maximal dans le séjour, chaque maison a la forme d'un cube et utilise le garage comme un espace tampon pour limiter les pertes d'énergie. Comme à l'époque du projet, l'isolation par l'extérieur ne disposait pas d'avis technique correspondant aux exigences des assurances, c'est l'isolation par l'intérieur qui a été retenue.
    Le plancher bas a été réalisé avec 9 cm de styrodur (Lafarge) et les murs extérieurs à partir de briques de 20 cm d'épaisseur (BGV thermo de Bouyer Leroux). Mais des ponts thermiques subsistaient, respectivement de l'ordre de 0,19 W/m.K pour les parois et 0,17 W/m.K pour le sol. La structure portante située à l'intérieur du bâtiment a alors été désolidarisée pour permettre l'apport d'une isolation intérieure filante. Le plafond du premier étage a été renforcé à l'aide de 30 cm de laine de roche soufflée (Rockprime de Rockwool), soit 5 cm de plus que la normale, et les murs isolés avec 10 à 12 cm de mousse polyréthane. Résultat : les ponts thermiques de ces maisons sont désormais quasi nuls (inférieurs à 0,1 W/m.K).

    Des équipements économes

    Pour l'eau chaude, le promoteur a opté pour un chauffe-eau solaire (HelioSet de Saunier Duval). Sur le toit, 4 m² de panneaux solaires ont été reliés à un ballon de 250 litres. A ses côtés, une chaudière à condensation haute (Isotwin Condens) vient compléter l'installation lorsque l'ensoleillement est insuffisant.
    Outre un plancher chauffant, la chaleur de la maison est entretenue par une ventilation double flux. Le système est simple : l'air extérieur capté par une bouche située sur le toit, est envoyé dans un échangeur aux côtés de l'air "pollué" qui provient des bouches d'aérations situées dans les sanitaires et la cuisine. L'air entrant est ainsi réchauffé avant d'être insufflé dans les pièces à vivre, à savoir les chambres, le salon et la salle à manger.
    Chacune de ces trente et une maisons doit être livrée en juillet prochain. A la vente à partir de 368.000 € pour une surface minimum de 107,5 m², elles ont un surcoût moyen de l'ordre de 10% par rapport à un habitat classique. Un surcoût qui devrait se compenser par les économies d'énergie. Dans ces habitations, le coût de l'énergie est de l'ordre de 1,9 €/m², selon le bureau d'étude Cardonnel, contre 5,2 €/m² pour un logement tout gaz et 7,7 €/m² pour une maison qui fonctionne uniquement à l'électricité. Un amincissement des factures qui devrait redonner le sourire aux propriétaires les plus récalcitrants!
    Pour avoir un aperçu d'une des maisons Minergie®, cliquez sur suivant.
    Des maisons "vertes" fleurissent dans le Val d'Oise

    Des maisons "cubes"

    Plan
    Plan © L C-M
    Orientées plein sud pour bénéficier d'un ensoleillement maximal dans le séjour, chaque maison a la forme d'un cube et utilise le garage comme un espace tampon pour limiter les pertes d'énergie.
    Des maisons "cubes"

    Un chauffe-eau solaire

    chauffe-eau solaire
    chauffe-eau solaire © L C-M
    Pour l'eau chaude, le promoteur a opté pour un chauffe-eau solaire (HelioSet de Saunier Duval). Sur le toit, 4 m² de panneaux solaires ont été reliés à un ballon de 250 litres. A ses côtés, une chaudière à condensation haute (Isotwin Condens) vient compléter l'installation lorsque l'ensoleillement est insuffisant.
    Un chauffe-eau solaire

    Une ventilation double flux

    Ventilation double flux
    Ventilation double flux © L C-M
    La ventilation double-flux assure un chauffage d'appoint silencieux. Son échangeur récupère les calories de l'air chaud provenant des sanitaires et de la cuisine. Cet air extrait cède jusqu'à 90% des calories à l'air neuf qui est réchauffé avant d'atteindre les pièces à vivre. Un système qui permet de gagner jusqu'à 200 € par rapport à une VMC auto-réglable, selon Aldes.
    Une ventilation double flux

    Isolation des murs

    Salle de bains
    Salle de bains © L C-M
    Les murs sont réalisés à partir de briques de 20 cm d'épaisseur (BGV thermo de Bouyer Leroux). Un matériau qui permet de réduire jusqu'à 50% les déperditions par le pont thermique de la liaison mur/ plancher, selon Bouyer Leroux.
    Isolation des murs

    Minergie® - Des maisons "vertes" fleurissent dans le Val d'Oise

    Minergie® - Maison Minergie
    Minergie® - Maison Minergie © L C-M
    Toutes ces maisons sont conformes au label suisse Minergie® (aucun label français n'existait à l'époque) qui garantit une consommation maximale en énergie primaire inférieure à 42 kWhep/m².an au lieu des 216 kWhep/m².an pour un logement tout électrique et 119 kWhep/m².an pour un logement tout gaz.
    Minergie® - Des maisons "vertes" fleurissent dans le Val d'Oise

    3 types de maisons

    Jardin
    Jardin © L C-M
    Le domaine Windsor comporte 31 maisons individuelles, toutes orientées plein sud. Trois modèles sont proposés avec des surfaces allant de 107,5 m² à 156,25 m² pour un coût s'échelonnant de 369.000 à 499.000 €.
    3 types de maisons

    Une structure singulière

    Une structure singulière - Maison Minergie
    Une structure singulière - Maison Minergie © L C-M
    La structure portante située à l'intérieur du bâtiment a été désolidarisée pour permettre l'apport d'une isolation intérieure filante. Le plafond du premier étage a été renforcé à l'aide de 30 cm de laine de roche soufflée (Rockprime de Rockwool), soit 5 cm de plus que la normale, et les murs isolés avec 10 à 12 cm de mousse polyréthane.
    Une structure singulière

    Isolation du toit

    laine grenier
    laine grenier © L C-M
    Pour isoler le toit et supprimer les ponts thermiques en combles perdus, la technique du soufflage mécanique s'est avérée la plus optimale. Une sorte d'aspirateur géant envoie la laine de roche (Rockwool®) qui est dispersée sur une épaisseur de 30 cm.
    Isolation du toit
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