Antennes-relais : premières préconisations pour réduire l'exposition aux ondes

    Publié le 14 septembre 2011
    Davantage d'antennes relais sur les façades
    Davantage d'antennes relais sur les façades
    Un rapport, rendu fin août au ministère du Développement durable, fait un premier état des lieux de l'exposition globale du public aux ondes émises par les antennes relais de téléphonie mobile. Découvrez quelles sont les principales préconisations.
    François Brottes, député de l'Isère, a rendu un rapport à Nathalie Kosciuszko-Morizet, ministre de l'Ecologie et du Développement durable ainsi qu'à Eric Besson, ministre chargé de l'Industrie, de l'Energie et de l'Economie numérique, au sujet des antennes relais de téléphonie mobile.
    Cette analyse fait part de plusieurs solutions afin de réduire l'exposition globale du public aux ondes émises par les antennes relais de téléphonie mobile, "dès lors que cette réduction peut être effectuée sans dégradation préjudiciable à la couverture ou à la qualité de service et à des coûts économiquement acceptables", souligne un communiqué du ministère de l'Ecologie.
    Le premier élément sur lequel le rapport insiste est l'amélioration de la concertation et l'information locale dans le cadre de l'implantation d'antennes-relais. Neuf villes pilotes ont été choisies pour expérimenter plusieurs procédés. Par exemple, une boîte à outils a été créée pour recueillir les différents avis de la population et favoriser l'information au public.

    L'exposition aux ondes examinée

    Le deuxième point important du rapport concerne l'exposition de la population aux ondes électromagnétiques émises par les antennes relais. Pour cela, 17 quartiers pilotes représentatifs de la diversité des configurations urbaines sont actuellement passés au crible.
    Tout d'abord, le rapport fait un premier état des lieux de l'exposition aux radiofréquences liée aux antennes-relais de téléphonie mobile dans 9 quartiers : dans les 14e et 15e arrondissements de Paris, à Courbevoie, Grenoble, Grand Champ, Thiers, Kruth, Cannes et Brest.
    Côté résultats, on peut indiquer "qu'environ 95% des niveaux d'exposition sont sous 1,5V/m, et 99,9 % sous 5 V/m alors que les valeurs limites réglementaires sont de 41 V/m ou supérieures, mais avec quelques points géographiquement isolés dits atypiques, où l'exposition est sensiblement plus élevée que la moyenne, tout en restant inférieure aux valeurs-limites", selon le rapport. Ces points atypiques doivent justifier un traitement spécifique : "Des travaux de simulation de la réduction de l'exposition des riverains ont été réalisés dans trois de ces quartiers. Les simulations avec ces puissances réduites ont montré qu'un abaissement de l'exposition par exemple jusqu'à 0,6 V/m pourrait s'accompagner d'une forte détérioration de la couverture du réseau, notamment à l'intérieur des bâtiments (pertes en moyenne de 82 % de la couverture intérieure à Paris 14e, de 44 % à Grenoble et de 37 % à Grand Champ) et donc de la qualité du service de téléphonie mobile", note le rapport, en ajoutant que des travaux complémentaires auront lieu cet automne pour confirmer ces résultats.
    L'ensemble de ces expérimentations n'est qu'une première étape. La poursuite des travaux sera menée par un comité technique, ouvert à toutes les parties prenantes, et piloté par l'Agence nationale des fréquences (ANFR) avec les départements ministériels concernés. Rendez-vous mi octobre pour la première réunion de ce comité technique et es premières conclusions.
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