Des déchets plastiques pour faire des stores pour nos maisons

    Publié le 15 février 2017
    Pollution plastique
    Pollution plastique © Hajj0 ms - Wikimedia CC
    Des quantités astronomiques de déchets plastiques sont rejetées chaque année sur les côtes. La société Warema a eu l'idée de transformer cette pollution en ressource pour produire un tissu résistant, adapté à la confection de stores. Explications.
    On connaissait les vêtements et chaussures créés à partir de plastique recyclé, voire les revêtements de sol, voilà désormais les stores issus de la pollution des océans. Warema, un spécialiste des produits de protection solaire, a développé le Sea-Tex, un textile issu du recyclage d'objets plastiques récupérés sur le littoral.

    Un textile durable aux multiples qualités

    Thomas Knüttel, le responsable des produits de protection solaire intérieurs de Warema, explique : "Avec nos stores en Sea-Tex, nous atteignons nos objectifs de qualité et de durabilité. Il est important pour nous de contribuer à une meilleure efficacité énergétique et à une ambiance saine dans la pièce avec nos solutions de protection solaire". Le matériau de base est donc collecté sur les plages et les côtes avant d'être broyé, puis transformé en fils et tissé avec d'autres fibres pour former un textile "particulièrement robuste". La société allemande précise : "Le Sea-Tex remplit les exigences de résistance au déchirement [et] possède également la certification Üko-Tex (ou Oeko-Tex sur le marché français), un label visant à garantir l'absence de produits toxiques pour le corps ou l'environnement". De plus, le tissu serait également difficilement inflammable, classé B1 pour sa résistance au feu, antistatique et imputrescible, donc bien adapté aux environnements humides.
    Sea-Tex
    Sea-Tex © Warema
     
    La marque assure que le produit fini présente un aspect plaisant, dont peuvent bénéficier des stores à enroulement pour atriums et jardins d'hiver, mais également des stores japonais et stores à bandes verticales. La gamme de couleurs comprend cinq tonalités discrètes, allant du "graphite" (gris sombre) jusqu'au blanc, en passant par les couleurs "sable", "brouillard" et "perle". Autant d'appellations qui rappellent justement l'environnement littoral d'où vient la matière première...

    D'autres débouchés pour les plastiques flottants

    Il faut noter que de nombreuses entreprises travaillent à la valorisation des déchets plastiques récupérés dans la nature. Les néerlandais de VolkerWessels ont, par exemple, imaginé un revêtement routier issu de ces matières recyclées et capable de remplacer l'asphalte des routes et pistes cyclables. Une solution qui aurait le double avantage de participer à la dépollution des mers d'une part et de diminuer la consommation de produits pétroliers lourds. D'autant que le revêtement envisagé présenterait une bonne résistance aux températures extrêmes (de -40 à +80 °C), un niveau de bruit de roulement moindre et une durée de vie trois fois plus élevée que les solutions standard, nécessitant donc moins de maintenance. Les éléments préfabriqués "PlasticRoad" seraient également faciles à mettre en place et permettraient d'intervenir plus facilement sur les réseaux enterrés.
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