Habiter un ancien entrepôt indus'

    Publié le 6 septembre 2017 par V.M
    Un entrepôt au coeur du XVIIIème arrondissement de Paris a, en à peine un an, cédé sa place à un ensemble de logements modernes et responsables, baptisé Les Ateliers Letort. Pour autant, la réalisation ne fait pas table rase du passé. Reportage.
    Quartier en pleine mutation, le XVIIIème arrondissement n'a de cesse de faire sa mue. Arrivée du tramway, ouverture de La Recyclerie, un bar et espace multiculturel installé dans une ancienne gare... et depuis peu, derrière une imposante porte ancienne rue Letort, un ancien entrepôt c'est vu changé en logements flambants neuf. Résultat, 11 lots de 50 à 110m2, répartis sur deux niveaux ont éclos sur pas moins de 580 m2.

    Un ambitieux cahier des charges

    Pour ce projet, il s'agissait de conserver le gabarit originel du bâtiment existant, tout en l'optimisant. Mais aussi d'appliquer les recommandations du Label BEE (Bâtiment Energie Environnement). Label qui attache une importance toute particulière à l'isolation des bâtiments, en en fixant les limites de consommation annuelle. Il fallait donc tabler sur un environnement performant et responsable. D'où une coopération avec le bureau d'étude PRESTATERRE et un acousticien, LASA.
    Dans cette perspective, une réflexion a également été menée sur le choix des matériaux. "Nous avons fait en sorte que la qualité soit au rendez-vous et soit le plus responsable possible", explique Nicolas Delevaux, architecte et président de NDCG Architectes et Environnement, cabinet en charge du projet. En témoigne l'installation de spots LED, de parquets massifs en bois replanté etc.
    Une démarche avec tout de même ses limites, puisque dépendante également des futurs choix des propriétaires, qui ne décideront pas nécessairement de poursuivre dans cette direction. D'où l'importance de "renseigner les clients quant aux bonnes pratiques à adopter", précise Nicolas Delevaux.

    Une touche indus' en écho

    Côté apparence, le projet a été conçu dans les volumes existants. "La charpente en acier a été conservée et renforcée, elle apporte un style industrielle et permet de garder une trace du passé", détaille Nicolas Delevaux. Un espace rénové, moderne, mais qui rend hommage à l'histoire industrielle du lieu en la réinterprétant. Découvrez la suite en pages suivantes.
    Habiter un ancien entrepôt indus'

    Un vestige indus' au coeur du XVIIIème arrondissement

    Un vestige industriel de Paris
    Un vestige industriel de Paris © NDCG Architectes et Environnement
    L'ancien bâtiment se présentait sous la forme d'un entrepôt vétuste. Il trônait là, comme vestige de l'histoire industrielle parisienne. Mais déjà, la surface et la charpente dévoilaient un fort potentiel.
    Un vestige indus' au coeur du XVIIIème arrondissement

    Une identité conservée et dépoussiérée

    Une identité conservée et dépoussiérée
    Une identité conservée et dépoussiérée © NDCG Architectes et Environnement
    Le gabarit ainsi que l'enveloppe du bâtiment ont été conservés. Le projet immobilier est venu se nicher directement dans le volume existant, soit pas moins de 580 m2.
    Malgré l'important ravalement de façade, la conservation de la charpente en acier, permet de ne pas gommer totalement l'ancienne identité du lieu, tout en participant à l'élaboration de la nouvelle. Style indus' oblige.
    Une identité conservée et dépoussiérée

    Un cocon dans la ville

    Un village dans la ville
    Un village dans la ville © NDCG Architectes et Environnement
    Le XVIIIème arrondissement de Paris est marqué ça et là par de petites ruelles et impasses aux allures de village et cette réalisation vient renforcer cette impression. "Cela collait tout à fait à l'esprit du quartier", affirme Nicolas Delevaux.
    La porte d'entrée d'époque a été conservée, faisant de ces logements un espace intimiste. La ville reste cependant belle et bien présente, notamment à travers une ruelle qui dessert les appartements.
    Un cocon dans la ville

    Des îlots de verdure

    Des îlots de verdure
    Des îlots de verdure © NDCG Architectes et Environnement
    Une attention toute particulière a été apportée aux espaces communs et aux jardins privatifs du rez-de-jardin, partiellement végétalisés. Ces derniers viennent réchauffer l'atmosphère et contrebalancer l'omniprésence de la pierre.
    En effet, chaque appartement en rez-de-chaussée dispose de son propre petit jardin. Quelques poignées de m2 qui, recouverts d'herbe, apportent une bouffée d'oxygène.
    Des îlots de verdure

    Des jardins mis en lumière

    Des jardins dans la lumière
    Des jardins dans la lumière © NDCG Architectes et Environnement
    Pour les appartements du fond, les jardins privatifs sont supplantés d'une baie vitrée en carreaux de verre. Elle amène de la lumière et laisse entrevoir un jardin dominé par des pins.
    Des jardins mis en lumière

    Une vieille charpente dans l'air du temps

    Une vieille charpente toujours à la mode
    Une vieille charpente toujours à la mode © NDCG Architectes et Environnement
    Si la charpente conserve une fonction structurelle, elle joue également un rôle purement décoratif. Cette dernière, qui habille l'extérieur, se retrouve aussi à l'intérieur et apporte une touche résolument originale. Un détail qui devrait plaire aux amateurs du style indus'.
    Une vieille charpente dans l'air du temps

    Quand verrières rime avec lumière

    Des verrières pour apporter de la lumière
    Des verrières pour apporter de la lumière © NDCG Architectes et Environnement
    "La lumière est fondamentale à Paris, où souvent, les appartements ne sont pourvus que de petites fenêtres, et où ceux donnant sur cour ne profitent que de peu de lumière naturelle. Ici, malgré la taille des bâtiments environnant, nous conservons une bonne luminosité", avance Nicolas Delevaux. Un résultat obtenu notamment via les nombreuses verrières qui habillent les lots.
    Quand verrières rime avec lumière

    De l'indus' responsable

    De l'indus' responsable
    De l'indus' responsable © NDCG Architectes et Environnement
    "Le parquet massif est issu de forêts exploitées sur le principe d'un arbre coupé, un arbre replanté. La peinture, elle, est étiquetée A+", affirme Nicolas Delevaux. Ce qui garantit, normalement, moins de substances toxiques. Les faux plafonds renferment, quant à eux, des luminaires LED. Bien sûr, il reviendra ensuite aux propriétaires de continuer à l'avenir dans cette démarche, s'ils le souhaitent.
    De l'indus' responsable

    Du gris en pleine lumière

    Du gris anthracite recouvre l'acier
    Du gris anthracite recouvre l'acier © NDCG Architectes et Environnement
    Le gris anthracite, signature que revendique Nicolas Delevaux, s'invite partout et vient renforcer le style résolument indus'. Autant dans les parties communes que dans les espaces intérieurs. De la charpente aux verrières, en passant par les rambardes...
    Du gris en pleine lumière

    Fiche technique - Habiter un ancien entrepôt indus'

    Fiche technique
    Fiche technique © NDCG Architectes et Environnement
    Lieu : Rue Letort 18ème arrondissement de Paris
    Coût du projet : 1,3 millions d'euros
    Maître d'ouvrage : CIG promotion
    Maître d'œuvre : NDCG Architectes et environnement
    Durée du chantier : 2016-2017
    Fiche technique - Habiter un ancien entrepôt indus'
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