Le top 10 des villes les plus chères pour les expatriés

    Publié le 20 juillet 2011
    Selon la dernière enquête sur le coût de la vie réalisée par le cabinet britannique Mercer, Luanda, en Angola, est la ville la plus chère du monde pour les expatriés, pour la deuxième année de suite. Le classement évolue peu, mises à part une chute des villes nord-américaines ainsi qu'une remontée des villes du continent africain.
    La capitale angolaise, Luanda, est la ville la plus chère du monde pour les expatriés, au sein d'un classement dominé par l'Afrique, l'Europe et l'Asie, selon une étude dévoilée mardi par le cabinet d'études britannique Mercer. A l'inverse, Karachi au Pakistan est la moins onéreuse des 214 villes prises en compte et la vie y est "trois fois moins chère qu'à Luanda", souligne Mercer. Dans ce classement, Paris passe de la 17e place en 2010 à la 27e place cette année, elle précède Lyon (120e), qui sort du Top 100 (99e en 2010).
    Cette enquête prend pour référence la ville de New York et est fondée sur le coût du logement, le transport, la nourriture, l'habillement, les loisirs et les appareils ménagers. Elle prend en compte les variations monétaires, déterminées par rapport au dollar américain, et "vise à aider les gouvernements et entreprises multinationales à évaluer le montant des primes d'expatriation pour leurs salariés en mobilité internationale".

    Un classement qui change peu

    Peu de changements sont intervenus entre 2010 et 2011 au sein du Top 10, toujours dominé par Luanda devant Tokyo (2e), Ndjamena (3e), Moscou (4e) et Genève (5e). Deux villes y font toutefois leur apparition, Singapour passant de la 11e à la 8e place et Sao Paulo, première ville américaine, grimpant du 21e au 10e rang, tandis que Libreville (12e) et Copenhague (17e) en sortent. "Le coût de la vie dans les villes européennes est resté relativement stable, tandis qu'en Afrique, l'augmentation du coût de la vie est essentiellement liée à un important déficit de logements et à des questions de sécurité", explique Nathalie Constantin-Métral, analyste senior chez Mercer et coordinatrice de l'enquête. Athènes tombe de la 40e à la 53e place et Barcelone de la 49e à la 66e, ces deux dégringolades s'expliquant par "la baisse des coûts du logement, à la suite de la crise économique", d'après le cabinet d'études. A contrario, Tel Aviv (en 19e position) monte dans le classement et devient la ville la plus chère du Moyen-Orient, suivie d'Abu Dhabi (50e) et de Dubaï (55e). Avec la 186e place, Tripoli en Lybie est la ville la moins chère du Moyen-Orient. "Les frais de logement ont continué de diminuer à Abu Dhabi et à Dubaï, entraînant ainsi une baisse du coût de la vie pour les expatriés. Les classements sont par ailleurs très sensibles aux variations des taux de change", précise Nathalie Constantin-Métral.
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    Le top 10 des villes les plus chères pour les expatriés

    Le top 10 des villes les plus chères pour les expatriés

    Tokyo
    Tokyo © Tokyo
    L'Afrique grimpe dans le classement
    Reflétant l'importance économique grandissante de cette région à travers tous les secteurs d'activité, les classements élaborés par Mercer englobent à présent de nombreuses villes africaines. L'enquête 2010 révèle une forte présence des villes du continent africain, mettant ainsi en lumière le coût de la vie élevé pour les employés expatriés. Après Luanda, N'djamena et Libreville, les villes les plus chères de la région sont Victoria dans les Seychelles (13e), Niamey au Niger (23e) et Dakar au Sénégal (32e). En Afrique du Sud, Johannesburg et la ville du Cap arrivent, respectivement, en 151e et 171e position. "Nous avons observé une augmentation de la demande d'informations concernant les villes africaines, et ce dans tous les secteurs d'activité : industrie minière, services financiers, compagnies aériennes, industrie manufacturière, services publics et autres sociétés de production d'énergie", confie Nathalie Constantin-Métral. Avant d'ajouter : "Beaucoup de gens pensent que la vie n'est pas chère dans les pays en voie de développement, alors que ceci n'est pas nécessairement vrai pour les expatriés qui y vivent et travaillent. Pour inciter les talents à s'expatrier vers ces villes, les entreprises multinationales doivent offrir le même niveau de vie et les mêmes avantages auxquels sont habitués leurs employés et leurs familles. Dans certains pays africains, le coût de cette expatriation peut s'avérer extraordinairement élevé, en particulier le coût d'un logement décent et sécurisé".

    Un dollar U.S. en berne

    Du côté de l'Amérique, ce sont deux villes brésiliennes, Sao Paulo et Rio de Janeiro (12e) qui tiennent le haut du pavé, loin devant New York (32e), ville la plus chère des Etats-Unis, ou Washington (108e). Pour Mercer, cette situation est notamment la conséquence de la "forte appréciation" du real brésilien par rapport au dollar américain. Le cabinet note toutefois que "les prix des locations ont augmenté légèrement dans la plupart des villes aux Etats-Unis en raison de la reprise économique et d'une demande croissante de biens immobiliers". "D'une façon globale, l'étude reflète la faiblesse du dollar américain par rapport à la plupart des autres monnaies", souligne la coordinatrice de l'enquête. De plus, "le renforcement du dollar australien et du dollar néo-zélandais par rapport au dollar américain a également contribué à augmenter le coût de la vie dans les villes d'Australie et de Nouvelle Zélande pour les expatriés venant des Etats-Unis."
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