Ralentissement général de la hausse des loyers

    Publié le 22 mai 2013
    Clameur / Note de conjoncture 2013
    Clameur / Note de conjoncture 2013 © Clameur / Note de conjoncture 2013
    L'observatoire Clameur, dont la vocation est d'étudier le montant des loyers des marchés locatifs privés, vient de publier ses chiffres. Verdict ? Ils continuent d'augmenter mais sur un rythme beaucoup moins soutenu qu'en 2012 et sont même en baisse dans certaines villes notamment à Paris. Détails.
    Les chiffres de la dernière étude publiée par l'Observatoire Clameur vont réjouir les locataires qui cherchent à s'installer dans un appartement ou à déménager dans un autre.
    Et pour cause : si les prix des loyers de marché - autrement dit des nouveaux baux signés dans le parc immobilier privé - continuent à augmenter, la hausse est plus faible que les années précédentes : + 0.5 % à la fin du mois de mai 2013, contre + 1.0 % en 2012. Des chiffres qui, mis en perspective avec la progression de 1.0 % des prix à la consommation, augmentent donc moins vite que l'inflation.
    Dans de nombreuses villes de plus de 146.000 habitants, la hausse des loyers est ainsi qualifiée de "modérée" : + 0,1 % à Grenoble, + 0,3 % à Marseille, + 0,6 % à Montpellier, + 0,5 % à Dijon, à Strasbourg et à Villeurbanne.

    A Paris, une baisse de 1,3%

    Cependant, certains locataires sont mieux logés que d'autres. Dans certaines villes en effet, les loyers de marché baissent légèrement au lieu de progresser. C'est notamment le cas à Paris (-1,3%) et dans des grandes métropoles régionales comme Bordeaux (- 1,5%), Le Havre (-3,5%) ou le Mans (-0,8%) ou Rennes (-3,3%). Dans ces villes, l'Observatoire précise d'ailleurs qu'ils baissaient "déjà en 2012 à la même époque et que depuis 2006, la progression des loyers y est très modérée".
    "Depuis l'été 2011, le marché locatif privé s'enfonce dans la récession, affecté comme l'ensemble de l'économie immobilière par le ralentissement économique qui s'est amorcé avec le déclenchement de la crise des dettes souveraines", a indiqué l'auteur de ce baromètre, Michel Mouillart, à l'AFP.
    Autre explication avancée pour expliquer le phénomène : le recul de la mobilité résidentielle des locataires du secteur privé, qui se poursuit depuis le début de l'année 2013. "La mobilité s'établit maintenant à bas niveau, à 26.3 %, précise l'Observatoire. Cela signifie que depuis 2011, l'offre locative privée nouvelle (présentée chaque année sur le marché) s'est contractée de près de 90.000 unités, alors que la construction locative privée a particulièrement diminué depuis deux ans".
    Après avoir connu une importante hausse en 2012, les prix baissent donc enfin à Paris où le prix du m2 tourne désormais autour de 23,9 € (montant qui reste quand même le plus élevé sur toute la France). Même chose à Besançon avec 9,5 €/m2, à Bordeaux (12,3 €/m2), à Nice (14,3€/m2) ainsi qu'à Rouen (11,5 €/m2).
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