Immobilier ancien : chute des ventes et prix contrastés

    Publié le 27 juillet 2012 par Yasmina Bennaceur
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    La dernière note de conjoncture des Notaires de France indique, pour le 1er trimestre 2012, la poursuite de la chute des transactions immobilières, en Île-de-France comme en Province. Par ailleurs, les prix ont tendance à stagner mais les professionnels restent prudents.
    Pour le 1er trimestre 2012, dans le marché de l'ancien, la note conjoncturelle des Notaires de France indique une chute des transactions immobilières, en Île-de-France (- 21% par rapport à mars 2001) comme en Province (- 7% par rapport au premier trimestre 2011). Par ailleurs, la baisse des volumes continue particulièrement à Paris intras-muros (- 25 % sur les appartements anciens sur la période de février à avril sur un an). En Province, en revanche, ce volume stagne, hormis dans les grandes agglomérations où il progresse pour les appartements.
    Côté prix, en Île-de-France, ils ont tendance à se stabiliser et ce, quel que soit le type d'habitat. Mais il faut noter que sur un an, l'évolution est encore de + 7 %. En Province, le prix des appartements anciens baisse en moyenne de + 1.5% sur un trimestre. A noter que les contrastes augmentent nettement entre les régions voire, entre les départements.
    Ainsi, Lille et Lyon ont vu les prix des appartements progresser de plus de 5% en un an, Rennes (+ 6.7%), Tours (+ 7.9%). A contrario, Caen a connu une baisse de 10% comme Reims (- 6.8%), Le Mans et Mulhouse (- 5%). Les variations de prix sur les maisons sont moins contrastées, mais connaissent tout de même de fortes hausses comme à Lille, Lyon, Rennes et Tours (+ 4%); Montpellier (-9%), Nice, Nîmes ou Grenoble (- 4%) connaissent quant à elles des baisses.

    L'octroi de crédits immobiliers continue de chuter

    La distribution des crédits à l'habitat connaît une chute brutale depuis le début 2012, elle atteint - 34% sur le semestre et - 42% au deuxième trimestre par rapport au deuxième trimestre 2011. Pourtant, les taux d'intérêt sont en recul : 3.60% en juin 2012 contre 3.95% en février, car la durée moyenne des prêts a été sensiblement réduite.
    Finalement, selon les Notaires de France, qui rappellent leur perspectives pour 2012, la situation de l'immobilier ne semble pas s'aggraver : "Nous avions envisagé deux scénarios pour le reste de l'année 2012, l'un catastrophe, l'autre moins pessimiste. Nous retenons désormais ce dernier scénario : gris plutôt que noir, surtout en raison du bas niveau des taux d'intérêt qui semble devoir durer".
    Pour l'ancien, la baisse des volumes devrait être en moyenne nationale de l'ordre de 15%, le volume des ventes resterait ainsi légèrement supérieur à 700.000. Pour le neuf, dans l'hypothèse que le dispositif Scellier ne serait pas remis en cause avant la fin 2012, la baisse est estimée à 20%, par la Fédération des Promoteurs Immobiliers, ce que partagent les Notaires de France.
    Pour 2013, la prudence est donc de mise selon Notaires de France : quel dispositif succèdera au Scellier ? Les taux d'intérêt seront-ils bas ? La croissance va-t-elle repartir ? Les loyers vont-ils être encadrés ? Autant de questions qui renforcent l'incertitude...
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