Le diagnostic immobilier, un secteur en sursis ?

    Publié le 22 novembre 2012
    DPE
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    Les temps sont durs pour les diagnostiqueurs immobiliers. Impactés par un chiffre d'affaires en baisse de 3% en 2012, les perspectives 2013 ne s'annoncent pas meilleures. La dernière étude du cabinet Xerfi relève plusieurs obstacles, néanmoins des solutions existent. Explications.
    "Les diagnostiqueurs immobiliers sont à un tournant de leur histoire" : la dernière étude du cabinet Xerfi dresse une analyse du marché inquiétante soulignant que "plusieurs dangers menacent l'activité".
    La baisse du chiffre d'affaires en 2012 de 3% n'augure rien de bon pour 2013 puisque, selon Xerfi, on devrait observer à nouveau un recul du chiffre d'affaires de 4%. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette dégringolade. Tout d'abord, le marché de l'immobilier affiche une morosité persistante. Résultat : un impact direct sur la filière. "Les diagnostiqueurs réalisent plus de 85% de leur chiffre d'affaires avec les diagnostics obligatoires à effectuer lors d'une vente ou d'une mise en location. Dès lors, la baisse des octrois des crédits à l'habitat et le recul du pouvoir d'achat des consommateurs pénalisent les opérateurs", analyse Xerfi.
    Les logements anciens mais aussi, le marché du neuf, montre un certain immobilisme. Sur ce dernier Xerfi note : "Les logements neufs, véritable opportunité pour les acteurs avec les diagnostics de performance énergétique (DPE) neufs et la RT 2012 (dès le 1er janvier 2013), ne tiendront pas leurs promesses du fait du blocage de la demande ".

    Une image écornée

    D'autre part, les diagnostiqueurs ne parviennent pas à valoriser leur prestation et présentent des prix en nette diminution : "L'offre surabondante, les comparateurs de prix sur internet ou encore l'affichage obligatoire du DPE dans les petites annonces de vente et de location ont exercé une pression à la baisse sur les tarifs", indique Xerfi.
    Enfin, le métier souffre également d'une image écornée à plusieurs reprises par les associations de consommateurs qui épinglent notamment le manque de fiabilité du diagnostic de performance énergétique. C'est d'ailleurs pourquoi, un nouveau DPE, plus fiable, va entrer en vigueur début janvier 2013.

    Des marges de manœuvre

    Dans ce contexte plutôt sombre, l'étude met en avant des leviers de développement. Ainsi, Xerfi évoque la diversification des activités au-delà du diagnostic DPE dans la vente ou la location de logements. Par exemple, depuis juillet 2012, il est obligatoire de réaliser un DPE dans les centres commerciaux pour la vente ou la location. De même, les copropriétés de moins de cinquante lots devront effectuer un DPE collectif d'ici à 2017.
    A cela s'ajoute la RT 2012 qui pourrait soutenir l'activité, notamment si les diagnostiqueurs développent l'attestation finale de prise en compte ou les tests d'infiltrométrie. "Ces derniers peuvent leur ouvrir les portes du marché de la rénovation énergétique, qui ne représente jusque-là que 2% de leur chiffre d'affaires", souligne Xerfi.
    Reste que des opérateurs pourraient ne pas prendre le train en marche faute de moyens et par conséquent rester sur le côté : "Bon nombre d'acteurs de petite taille risquent de sortir du marché à court terme, réduisant ainsi l'atomisation du secteur et renforçant de facto la place des leaders du secteur comme Allodiagnostic, Agenda ou Diamgamter", conclut l'étude.
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