Assurance crédit immobilier : les emprunteurs boudent la loi Hamon

    Publié le 2 septembre 2015 par R.N.-B.
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    Connue mais peu utilisée. La loi Hamon, qui permet aux particuliers de changer d'assurance emprunteur pendant les douze mois après la signature de leur prêt immobilier, n'a pas beaucoup de succès auprès des ménages, selon une enquête Assurland.com. Elle permet, pourtant, d'économiser parfois plus de 1.000 euros.
    Les lois Hamon et Lagarde vont-elles enfin rencontrer leur public ? Ces textes ont été imaginés pour améliorer les droits des particuliers qui contractent un prêt lors d'un achat immobilier, en leur laissant plus de souplesse dans le choix du contrat d'assurance emprunteur. Malgré les campagnes de communication sur leur intérêt, ces options restent peu utilisées par les Français, selon une enquête du comparateur d'assurances Assurland.com*.
    L'assurance emprunteur obligatoire est souscrite à la signature d'un prêt immobilier, et elle vous couvre en cas de non-remboursement des échéances, dans des cas précis (décès, incapacité, chômage...) variables en fonction de votre contrat d'assurance. Son montant, versé chaque mois, peut représenter jusqu'à un tiers du coût du crédit.
    En 2010, la loi Lagarde libéralise le marché et permet aux particuliers de souscrire un contrat d'assurance emprunteur auprès d'un établissement autre que la banque où est domicilié le prêt. Une révolution... qui n'a pas rencontré son public. Selon l'UFC-Que choisir, seuls 14% des contrats souscrits en 2012 l'avaient été auprès d'assureurs indépendants.

    67% des Français connaissent la loi Hamon

    Le 26 juillet 2014, la loi Hamon enfonce le clou : les particuliers disposent à présent de douze mois après la signature de leur crédit immobilier pour choisir un autre contrat d'assurance emprunteur, au lieu de quinze jours auparavant. Là encore, le succès est limité, selon l'enquête d'Assurland.com : deux tiers des Français connaissent ce texte, mais seulement 26% en ont profité.
    Parmi les raisons évoquées par les particuliers qui ne souhaitent pas changer d'assurance emprunteur, on note "la crainte de se voir refuser cette possibilité par la banque" pour 32% des sondés. Une inquiétude justifiée, puisque 14% des Français qui souhaitent utiliser la loi Hamon se sont heurtés à un refus de leur établissement bancaire. Les banques peuvent, en effet, s'opposer au changement si les garanties du nouveau contrat ne sont pas au moins équivalentes au contrat actuel.

    Une possibilité de faire plus de 1.000 euros d'économie

    Autre raison qui fait hésiter les ménages : les démarches administratives, qui effrayent 16% d'entre eux, ou encore la crainte de "se faire avoir" (10%). Enfin, 16% avouent... ne pas bien comprendre le dispositif et son intérêt ! Il est pourtant évident : 83% des répondants ayant changé d'assureur grâce à la loi Hamon affirment avoir économisé plus de 1.000 euros !
    * Sondage effectué du 15 juin au 15 juillet 2015 auprès d'un échantillon de 1.195 internautes représentatif en termes d'âge, de sexe, de profession et de géographie au sein des 4 millions d'utilisateurs d'Assurland.com sur les 12 derniers mois, par le biais d'un questionnaire en ligne.
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