La France dans le trio de tête mondial de l'immobilier durable

    Publié le 25 mars 2015
    Développement durable
    Développement durable © Varijanta
    Les pays européens trustent les premières places du baromètre international de l'immobilier durable, dressé par un cabinet d'avocats d'affaires renommé. Ce classement met en avant les performances de divers dispositifs d'incitation et de soutien à la construction responsable. Et la France se classe bien.
    Le cabinet d'avocats Baker & McKenzie a publié la première édition de son baromètre international de l'immobilier durable, un classement qui évalue les politiques et les réglementations de seize pays en matière de construction "verte". L'approche choisie repose sur la performance de divers dispositifs de certification environnementale, de diagnostic énergétique, d'incitation fiscale et financière pour la rénovation. Elle prend également en compte d'autres aspects, tels que les objectifs nationaux de réduction des émissions de CO2, de généralisation des énergies renouvelables ou l'existence de baux verts.
    A ce petit jeu, ce sont le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France qui décrochent les trois premières places. "Ces bons résultats s'expliquent principalement par l'influence de l'Union européenne qui impose à ses Etats membres un grand nombre de directives en matière de politique environnementale", analysent les auteurs de l'étude. "En rendant obligatoires les diagnostics de performance énergétique pour la construction, la location et la vente d'un bien immobilier, la directive (européenne) a permis aux pays européens de faire la course en tête, contrairement aux Etats-Unis qui ne les ont pas rendus obligatoires", poursuivent-ils.
    Pour le cabinet Baker & McKenzie, c'est également la solidité économique des trois premières puissances du continent qui leur permet de caracoler en tête. "A contrario, dans les pays d'Europe du sud, comme l'Espagne, les préoccupations d'ordre environnemental sont passées au second plan derrière la relance économique, ce qui explique les scores en demi-teinte de ces pays".

    L'Europe, la bonne élève

    L'Italie se classe tout de même cinquième, derrière les Pays-Bas, mais devant Singapour et l'Espagne. Là encore, les spécialistes avancent une explication : "Dans le domaine de la rénovation des bâtiments, l'Italie, l'Espagne et les Pays-Bas enregistrent les meilleurs résultats, compte tenu du niveau élevé de subventions qui sont allouées pour ces types de travaux. Près de 900 M€ en Italie et 400 M€ aux Pays-Bas ont été accordés afin de moderniser durablement les logements". La France ne présenterait pas de système aussi avantageux.
    En matière de financement de projets immobiliers durables, le cabinet international plaide pour la création de banques vertes, contrôlées par l'Etat, qui prêtent à de très faibles taux. Un dispositif encore trop peu développé dans l'Hexagone : "A titre d'exemple, la Deutsche Bank a investi 1,2 Mrd$ en 2013. En comparaison, l'implication de la Banque publique d'investissement en France est très limité".
    Toutefois, le bilan reste excellent pour les pays européens qui occupent le haut du classement. Etats-Unis et Canada arrivent respectivement huitième et neuvième, tandis que l'Australie, pionnière en matière de bail vert et de mise aux normes environnementales de ses bâtiments publics, échoue à la dixième place. Le pays "reste à la traîne sur les émissions de CO2", résume l'étude. Chine, Brésil, Mexique et Emirats Arabes Unis ferment, sans surprise, la marche de ce premier classement.
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