Locations saisonnières : Paris part en guerre contre Airbnb

    Publié le 28 avril 2016 par Claire Chédeville
    Champs Elysées
    Champs Elysées © V.B / MAP
    A partir du 1er mai, à Berlin, faute d'autorisation de la mairie, il sera illégal de louer son bien via Airbnb. Paris va-t-elle suivre la capitale allemande ? Anne Hidalgo veut durcir les contrôles.
    60.000 offres de logements, c'est le nombre de locations Airbnb que compte la capitale française. Depuis le mois d'avril, la municipalité tente de durcir ses contrôles auprès des propriétaires de logements touristiques.
    Dans la réglementation, les particuliers ne peuvent louer leur appartement que quatre mois par an (c'est-à-dire 120 jours), pas un jour de plus sans l'autorisation de la mairie de Paris. Airbnb s'est engagé à envoyer un mail de rappel à ses propriétaires à la fin de leur période de location autorisée. En cas de dépassement, l'amende peut aller jusqu'à 25.000 euros.
    Pour débusquer les contrevenants, la mairie de Paris a lancé des actions coup de poing depuis le début du mois dans le but de démasquer les fraudeurs : sous locations en habitat social, locations non déclarées dans le Marais, à Saint-Germain-des-Prés ... Les abus ne manquent pas.

    Deux amendements bientôt votés ?

    La ville entend dorénavant attaquer sur le terrain législatif. En effet, Anne Hidalgo veut faire adopter deux amendements dans le cadre de la loi République numérique, votée en ce moment au Sénat. Un numéro d'enregistrement sera mis en place pour tout le monde, comme un permis de louer.
    Les propriétaires qui voudraient faire louer un meublé touristique devraient alors demander au préalable l'autorisation de la ville. Celle-ci lui délivrerait par la suite un numéro. L'intérêt de cette action est d'empêcher les plateformes de locations touristiques de mettre en ligne des annonces illégales.
    Comme à Berlin qui va rendre illégal la location via Airbnb sans autorisation municipale, la maire de Paris souhaite multiplier le prix des amendes par quatre. Le prix pourrait bien atteindre les 100.000 euros en cas de location illégale. Même si les condamnations restent plutôt rares, puisque la première amende pour sous-location via Airbnb date du 6 avril. Un Parisien avait été condamné à 5.000 euros de dommages et intérêts pour sous-location illégale.
    Si vous souhaitez louer votre bien dans les règles, n'oubliez pas de consulter nos conseils !
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