Chandigarh, Brasilia et la Grande Motte, balade dans trois villes utopiques construites et habitées

    Publié le 19 octobre 2015 par Céline Galoffre
    Le photographe, Stéphane Hébert, a passé au crible trois cités utopiques, trois villes atypiques construites par trois grands noms de l'architecture : Chandigarh par Le Corbusier, Brasilia par Oscar Niemeyer et La Grande Motte par Jean Balladur. A l'occasion d'une exposition à Paris, il revient sur la poésie de ces villes et permet ainsi au grand public de les découvrir ou de les re-découvrir.
    Des tours élancées, des voitures volantes, des humanoïdes, lorsque l'on parle de cités utopiques, l'imaginaire fonctionne à plein régime. Si ces scénarios relèvent de la science-fiction, des villes créées de toutes pièces ont pourtant bien vu le jour ces dernières années. C'est le cas de Chandigarh en Inde imaginée par le Corbusier, de Brasilia par Niemeyer au Brésil et de la Grande Motte par Jean Balladur dans le sud de la France.
    Ces trois villes font actuellement l'objet d'une exposition sur la Péniche parisienne aménagée par Le Corbusier et stationnée à Paris, dans le 13ème arrondissement. Les visiteurs pourront découvrir 30 photographies prises par Stéphane Herbert dans cet endroit insolite où le béton est roi.
    Découvrez en pages suivantes la suite de l'article et des photos des ces cités utopiques...
    Informations pratiques :

    Exposition Urban Utopias

    Exposition gratuite
    Jusqu'au 31 octobre
    Du mercredi au dimanche de 14h à 20h
    Péniche Le Corbusier, 50 quai Austerlitz à Paris.
    Chandigarh, Brasilia et la Grande Motte, balade dans trois villes utopiques construites et habitées

    La grande pyramide, la main ouverte, les coupoles inversées : des symboles forts

    Brasilia
    Brasilia © Stéphane Hébert / Globe Vision
    Les clichés de Stéphane Hébert prennent place dans des niches et des éléments rappelant les trois cités ornent le parcours : du mobilier urbain tout droit venu de la Grande Motte, des briques rappelant les constructions de Chandigarh et une reproduction d'un panneau de signalisation de Brasilia. A cela s'ajoutent une vidéo expérimentale et des créations sonores.
    Mais ce sont surtout les photos qui dépaysent le visiteur : de la Grande pyramide de la Grande Motte à la main ouverte de Chandigarh en passant par les coupoles inversées du congrès et du Sénat de Brasilia, l'objectif de Stéphane Hébert a voyagé un peu partout.
    Ci-dessus : Vue de Brasilia : le congrès et du sénat
    Symbole démocratique, la plateforme aux coupoles inversées du Congrès et du Sénat est accessible à tous.
    La grande pyramide, la main ouverte, les coupoles inversées : des symboles forts

    Des villes décriées, mais appréciées

    La Grande Motte
    La Grande Motte © Stéphane Hébert / Globe Vision
    Pourtant, ces villes n'ont pas toujours fait l'unanimité : "Elles ont été fortement décriées pendant longtemps, mais aujourd'hui, elles révèlent leur maturité. Les gens y vivent bien. Ces villes vivent par l'architecture et les espaces laissés à la promenade et aux espaces verts", explique la commissaire de l'exposition, Carole Lenfant.
    Ci-dessus : La Grande Motte par Jean Balladur
    Surgis des sables : un port, une cité, une skyline...
    Des villes décriées, mais appréciées

    "Sur une photo, l'humain donne une échelle au bâti"

    "Sur une photo, l'humain donne une échelle au bâti" - Chandigarh
    "Sur une photo, l'humain donne une échelle au bâti" - Chandigarh © Stéphane Hébert / Globe Vision
    Stéphane Hébert erre à pied ou à vélo afin de capter le bon moment, celui où le bâtiment sera accaparé par un habitant, un enfant, un groupe : "L'humain est essentiel surtout lorsque l'on traite de la ville, confie le photographe. Cela permet de donner une échelle au bâti, et de montrer des espaces habités tout en jouant sur des effets d'ombre et de lumière". Trouver l'ombre et la lumière, un objectif pour le photographe qui parvient ainsi à révéler la part humaine de ces cités.
    Ci-dessus : Chandigarh par Le Corbusier
    Détente sous le portique du Palais de l'assemblée.
    "Sur une photo, l'humain donne une échelle au bâti"
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