Copropriétés : Hausse fulgurante du nombre de syndics bénévoles en dix ans

    Publié le 31 mars 2016 par Manon Mercier
    En France, 15% des copropriétés sont gérées par des syndics bénévoles, contre 5% il y a dix ans, selon l'Association des Responsables de Copropriétés (ARC*). Coûts et baisse de qualité des services dissuaderaient les copropriétaires d'opter pour un syndic professionnel.
    En net recul depuis dix ans, le nombre de syndics professionnels ne cesse de diminuer en France, en 2015. Selon une récente enquête réalisée par l'Association des Responsables de Copropriétés, "l'augmentation constante des charges incite les copropriétaires à s'impliquer dans le suivi de la gestion de leur copropriété." S'ajoute à ce constat, "un coût des honoraires des syndics professionnels de plus en plus important", explique l'ARC*. Sur le budget annuel alloué au fonctionnement d'une copropriété, les honoraires peuvent représenter près de la moitié des dépenses. "Et la qualité du service n'est pas toujours satisfaisante", précise l'ARC.
    En chiffres : En 2012, 11% des copropriétés étaient gérées par des syndics bénévoles, soit près de 55.000 copropriétés en France.
    Plus d'informations en pages suivantes...
    Copropriétés : Hausse fulgurante du nombre de syndics bénévoles en dix ans

    La mise en place d'un syndic bénévole facilité depuis 2015

    En constatant "le manque d'investissements et d'intérêts des syndics professionnels pour les petites copropriétés", bon nombre de copropriétaires ont souhaité constituer leur propre syndic bénévole. La volonté de ces derniers de s'impliquer directement dans la vie de leur logement, tant sur le contrôle des principaux postes de charges, comme la consommation d'eau ou d'électricité, mais aussi sur la gestion financière et administrative de l'immeuble, témoigne d'un changement de situation profond. La loi MACRON (août 2015) apporte, de plus, davantage de souplesse aux syndics bénévoles. "La mise en place d'un syndic (professionnel ou bénévole) est facilitée dès lors que les copropriétaires convoquent une assemblée générale, elle-même appelée à désigner un syndic", insiste l'ARC. Pour élire un syndic bénévole, n'importe quel copropriétaire (ou son conjoint) peut se porter candidat. En revanche, un conseiller syndical* ne peut pas être syndic.
    A noter :
    un conseiller syndical* est composé de membres de la copropriété élus. Il coordonne les relations entre les copropriétaires et le syndic. Il assure également une mission d'assistance et de contrôle du syndic.
    La mise en place d'un syndic bénévole facilité depuis 2015

    Des missions identiques

    Les missions sont identiques entre un syndic professionnel et un syndic bénévole. L'ouverture d'un compte séparé est impérative et la gestion juridique, financière ou encore technique restent inchangées. En revanche, il n'a pas besoin d'avoir une carte de professionnelle, ni de justifier d'une garantie financière. Pour autant, il est utile et sécurisant de souscrire à une assurance responsabilité civile pour protéger le syndic bénévole.
    Bon à savoir : Un syndic bénévole est constitué de copropriétaires dont les profils varient considérablement. Tous ne possèdent pas les compétences juridiques ou financières pour gérer une telle organisation. Pour ce faire, et tenter de renforcer les connaissances techniques des copropriétaires adhérents à un syndic bénévole, l'Association des Responsables de Copropriétés organise, ce samedi 2 avril, les "Troisièmes rencontres des syndics bénévoles", à l'Espace Charenton, à Paris (12ème arrondissement). Entièrement dédiée aux syndics bénévoles, la journée sera ponctuée de conférences, de débats ou encore d'ateliers pratiques sur le sujet.
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