Écrins de verre pour une fleur

« Dessine-moi un soliflore ». Voici résumée, en quelques mots, la consigne donnée par le duo Marianne Guedin et Cendrine de Susbielle à la fine fleur du design français. L'idée des deux femmes était d'inviter une poignée de designers à réinventer un objet dont la forme est figée depuis longtemps. Conçu pour une seule fleur, un soliflore se présente en effet généralement sous les traits d'un vase haut et très étroit. Un manque d'originalité auquel il fallait remédier ! Pour les seize participants, la seule contrainte à respecter était celle de la matière : le verre. Tous les soliflores devaient pouvoir être façonnés à la flamme, l'objectif étant de remettre au goût du jour la technique dite du "Chalumeau". "Cette technique, précisent les organisatrices, a été utilisée pour confectionner et décorer des perles et pour souffler des alambics. Par la suite, de l'époque médiévale jusqu'à nos jours, ce procédé est communément utilisé pour la confection de récipients de laboratoires scientifiques ou industriels". 30 déclinaisons  Les designers ont profité de cette carte blanche pour laisser libre court à leur imagination. Résultat : des soliflores qui ne ressemblent plus à des soliflores ! L'un emprunte la forme d'un filet à papillon, l'autre d'un flacon de parfum et même, plus insolite, de blocs béton utilisés au Japon pour construire des digues et des brise-vagues ! Chez Marianne Guedin, par exemple, l'objet se transforme tour à tour en bouchon, en pendule ésotérique et même en toupie. De son côté, fidèle à son domaine de prédilection, François Azambourg a choisi de lui faire prendre l'apparence... d'une chaise ! Une création conçue comme un véritable pied de nez envers ses détracteurs : « il s'agit d'un vase en verre qui prouve que je ne fais pas que des chaises », commente-t-il ironiquement. Pour compléter l'ensemble, cinq enfants de 6 à 9 ans ont également été invités à prendre part au projet. Comme ceux de leurs aînés, leurs contenants n'ont rien à voir avec les modèles traditionnels : socle large, bordure en corole, multiples ouvertures... Au total, enfants et adultes compris, l'exercice aura donné lieu à une trentaine de déclinaisons différentes. Des pièces qui - à l'exception de la production des enfants - seront éditées chacune à 12 exemplaires et sont exposées jusqu'au 26 février à l'Espace Modem, à Paris. Pour découvrir quelques-unes des pièces exposées, cliquez sur suivant. Exposition En Verre et Contre Tout - Espace Modem

Jusqu'au vendredi 26 février 2010

Du lundi au vendredi de 10h à 19h, mercredi et samedi sur RDV

25, rue Yves Toudic

75010 Paris

Renseignements : Tél. : 01.48.87.08.18