Le gouvernement planche sur une consommation plus durable

    Publié le 29 janvier 2010 par Leslie Cottenceau-Mathurin
    maison écolo
    maison écolo © MAP
    La possession de certains biens durables, mais coûteux à l'achat, pourrait devenir de moins en moins nécessaire pour bénéficier de leur usage, selon la secrétaire d'Etat chargée de l'économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui a reçu, mi-janvier, un rapport sur le sujet.
    Est-il nécessaire d'investir dans une tondeuse à gazon s'il est deux fois moins coûteux, voire plus écologique, de faire entretenir sa pelouse ? Ce type de question est loin d'être accessoire dans notre société où la problématique environnementale s'est imposée. Comment arriver à un nouveau type de consommation plus durable ? Voilà tout l'enjeu du rapport demandé à l'économiste Michèle Debonneuil, par Nathalie Kosciusko-Morizet.

    Des biens "temporaires"

    Le constat est sans appel. Pour Michèle Debonneuil, du centre d'analyse stratégique, il y a une inadéquation entre notre mode de développement et, nos besoins comme nos ressources réels :"la production de biens mobilise des ressources considérables" alors que le surcroît de bien-être diminue jusqu'à devenir "minuscule" et limité à "une clientèle toujours plus restreinte". Selon elle, ce système économique est d'autant plus aberrant qu'il ralentit les objectifs écologiques que le gouvernement s'est fixé lors du Grenelle.
    Plutôt que de tabler sur des produits toujours plus verts pour diminuer l'impact environnemental, l'économiste mise donc sur un changement radical du mode de consommation qu'elle nomme "l'économie quaternaire" et basé sur "la mise à disposition temporaire de biens, de services et d'informations, plutôt que sur la propriété de ces biens".

    Le rôle du numérique

    Pour faciliter la mise en place de ce nouveau système, Michèle Debonneuil s'appuie sur "l'Internet des objets". Grâce à un système de puces électroniques, déjà placé sur les arbres à Paris pour avoir un suivi de leur entretien, et aux progrès du téléphone mobile, il devrait être possible de répondre en temps et en heure aux volontés des personnes. Demande de service ou de bien, mise à disposition et paiement des prestataires devraient pouvoir être réalisés en quelques clics. Déjà, certaines initiatives de ce type ont vu le jour comme le libre service de vélos ou de voitures.
    Si le recours aussi fréquent à la haute technologie peut sembler encore futuriste, son application pourrait voir le jour dès les mois à venir. Michèle Debonneuil préconise une industrialisation des services à la personne, via Internet, courant 2010, dans les départements tests qui se sont déjà manifestés comme la Manche, le Calvados, les Hauts-de-Seine, l'Hérault et les Alpes Maritimes.
    Le gouvernement planche sur une consommation plus durable
    Articles qui devraient vous intéresser
     
    Recevez gratuitement
    La newsletter Maison à Part
    L'e-magazine de l'habitat sous tous les angles
    Vous pouvez vous désabonner en un clic