La chute des transactions immobilières n'a pas forcément d'impact sur les prix

    Publié le 11 janvier 2013 par P.P.
    notaires immeuble
    notaires immeuble © MAP
    Déjà peu encourageants à la fin 2012, les volumes de ventes dans l'ancien devraient continuer à baisser en 2013, selon la dernière Note de conjoncture immobilière des Notaires, publiée ce 10 janvier. Et de préciser que cette chute du nombre de transactions ne devrait pas pour autant entraîner celle des prix.
    "Selon les estimations du CGEDD*, le nombre de ventes de logements anciens s'établit à 730.000 à fin septembre 2012, soit une baisse de 12% sur un an", précisent d'emblée de jeu les Notaires, dans leur Note de conjoncture immobilière publiée ce 10 janvier. Selon leurs analyses, en Province, sur le troisième trimestre, la baisse est de 20% sur un an, contre 16% au deuxième trimestre. En Île de France, le constat est quasi-identique, avec -21%.
    Côté prix, ceux des appartements sont en recul de 0,5% et ceux des maisons de 1,5% au 3ème trimestre 2012 en glissement annuel pour l'ensemble de la France métropolitaine (indice Notaires-INSEE). Dans le détail, les disparités demeurent entre la province et l'Île de France, mais elles sont moins flagrantes : en province, les prix des appartements anciens et des maisons anciennes baissent de façon similaire, respectivement de 1,3% et 1,5% sur un an. Seuls les appartements d'Ile-de-France voient leur prix progresser (+0,3%) tandis que le prix des maisons recule de 1,2%.

    Des perspectives peu optimistes

    Au final, pour 2012, les volumes de ventes dans l'ancien devraient s'établir entre 650.000 à 700.000 ventes, au lieu de 800.000 habituellement observées en moyenne annuelle. En revanche, les perspectives pour 2013 sont loin d'être optimistes. Trois facteurs supplémentaires concourront, selon les Notaires, à une nouvelle baisse du nombre des transactions : "les perspectives économiques, avec une croissance faible entraînant une poursuite inéluctable de la hausse du chômage" ; "l'attentisme des acquéreurs potentiels sur les marchés où la baisse ne se sera pas franchement enclenchée", et "l'absence de toute aide de l'Etat à l'accession dans l'ancien, à l'exclusion des zones urbaines sensibles". Résultat : les notaires prévoient un volume des ventes tournant autour de 600.000 et indiquent qu'il pourrait même ne pas dépasser 550 000. "Il sera d'autant plus faible s'il n'y a pas révision à la baisse des prétentions des vendeurs, ou si ces derniers choisissent de différer la vente de leur bien", précisent-ils.
    Cela laisse-t-il présager une baisse des prix ? Rien n'est moins sûr : "La règle veut au contraire que la baisse des prix soit non seulement décalée par rapport à celle des volumes mais aussi qu'elle s'étale sur plusieurs années". Une situation observée dans les années 90, mais aussi constatée par l'OCDE, à la suite de l'analyse de plusieurs dizaines de cycles immobiliers dans l'ensemble de ses pays membres : "les prix (en termes réels) ont augmenté en moyenne de 40% pendant 6 ans avant de reculer de 26% pendant 5 ans et demi", citent ainsi les Notaires.
    *Conseil Général de l'environnement et du Développement Durable
    La chute des transactions immobilières n'a pas forcément d'impact sur les prix
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