Des fleurs sauvages entre les immeubles

Sept Français sur dix estiment qu'il n'y a pas assez de végétal en ville. Partant de ce constat, une association a décidé de lancer, en partenariat avec Natureparif et l'Agence régionale pour la nature et la biodiversité en Ile-de-France, une vaste opération destinée à réintroduire du végétal en ville. Baptisée "Laissons pousser", elle consiste à distribuer gratuitement aux habitants des sachets de graines de fleurs sauvages : coquelicots, marguerites, millepertuis... Leur mission ? Les semer dans des endroits ayant jusqu'ici été délaissés : en bas des immeubles par exemple, sur les bords des routes ou bien encore sur les ronds-points. "En plantant des espèces sauvages sur un rebord de fenêtres, un balcon, une terrasse, dans un jardin partagé, ou éventuellement au pied d'un arbre, chacun peut enrichir le flore urbaine, commente Fabienne Giboudeaux, adjointe au Maire de Paris, chargée des espaces verts. Et le maillage de fleurs ainsi créé permet aux insectes butineurs de se développer". Une quinzaine de collectivités d'Ile-de-France et d'organismes spécialisés dans la biodiversité se sont engagées à relayer l'opération auprès de la population. Chacune se charge ainsi à sa manière de distribuer les graines et d'organiser les plantations. "Ici, ce sont les écoles qui vont semer, explique-t-on à l'association Laissons Pousser, là les amicales de locataires, plus loin les associations de jardins potagés, ailleurs les particuliers-jardiniers".

Retours d'expérience

 A Viry-Châtillon et à Grigny, deux communes de l'Essonne, deux rues ont été identifiées et confiées aux habitants. "Voisins et voisines seront chargés de semer au pied des arbres, sur les petits morceaux de terre abandonnés, et même pourquoi pas dans les fissures des murs", expliquent les municipalités. De leurs côtés, à Bagneux, dans les Hauts-de-Seine, les volontaires sont invités à semer sur le parcours qui relie la station RER au centre-ville tandis qu'à Clamart, ce sont les enfants qui vont donner l'exemple dans leur cour de récréation. Une fois les graines semées, les "planteurs volontaires" sont invités à raconter leur expérience sur le site Internet de l'association. Pourquoi ? Comment ? Avec qui ? Tous les détails les bienvenus ! Parmi les témoignages ayant déjà été laissés, celui d'un instituteur d'une école maternelle de Clamart qui raconte : "d'un geste auguste et élégant, suivant ainsi les instructions du sachet, nous avons semé, arrosé puis soigneusement et légèrement piétiné". Bref, il n'y a plus qu'à laisser pousser ! Pour en savoir plus cliquez sur le : www.laissonspousser.com