Installer une véranda : mode d'emploi

    Mis à jour le 6 mars 2024
    Date de publication et auteurs
    Publié le 5 mars 2024 par Lucien Brenet
    AMÉNAGEMENT. La véranda est idéale pour gagner facilement des mètres carrés et faire entrer la lumière naturelle dans son intérieur, tout en apportant du cachet à son logement. Du type de matériaux aux démarches administratives, en passant par la fonction de la véranda elle-même, son installation nécessite de se poser quelques questions en amont.
    Tout projet d'agrandissement d’une maison individuelle est soumis à des règles. Mais celles-ci diffèrent selon plusieurs critères, de la localisation de la véranda à sa superficie. Ainsi, une véranda doit respecter le Plan Local d'Urbanisme (PLU) de la commune ainsi que les règles de mitoyenneté. "Le particulier doit se renseigner auprès de sa mairie pour savoir si son projet relève d'une simple demande de travaux ou d'un permis de construire", explique Cédric Granon, aluminier agréé Technal, habitué de la fabrication et de la pose de vérandas. Si le logement est situé à moins de 500 mètres d'un monument historique, le projet devra obtenir l'accord préalable des architectes des Bâtiments de France. Le type d'autorisation de travaux dépend aussi du logement et de la superficie. Si la surface de la véranda n'excède pas 40 m2, une déclaration préalable de travaux suffira ; au-delà de 40 m2, le permis de construire est obligatoire. À noter que si la propriété est hors zone de PLU, le seuil d'obligation de permis de construire passe à 20 m2. Le permis de construire est également obligatoire si la surface habitable dépasse les 150 m2, après travaux, et si la véranda est intégrée dans le logement, puisque la structure et l'usage du bâtiment s’en trouveront modifiés. La TVA peut également varier en fonction du projet. "Elle sera de 20 % pour une véranda neuve, et de 10 % lorsque la véranda remplace une plus ancienne, de même surface, et lorsque la surface de plancher n'excède pas 9 m2", précise Cédric Granon.

    Quels matériaux choisir ?

    Bois, aluminium, acier, PVC... Chacun a ses avantages et ses inconvénients, mais l'aluminium est sans conteste le plus utilisé et pour cause, les profilés en aluminium sont performants d'un point de vue thermique si la véranda est équipée de châssis à rupteurs de ponts thermiques. De plus, l’aluminium ne demande pas ou peu d'entretien, est très résistant, autorise un vaste choix de conception de châssis, de coloris, il est inoxydable, et se décline dans de nombreux styles classiques ou plus contemporains. Seul inconvénient ? Le prix. Le bois, en plus d'être durable et renouvelable, est naturellement isolant. Chaleureux, ses atouts esthétiques ne sont plus à prouver. Néanmoins, il demandera beaucoup d'entretien et de traitement contre le soleil et l’humidité. La véranda elle, devra impérativement être fabriquée en essences robustes pour mieux résister aux affres du temps et aux intempéries. L'acier et le fer forgé confèrent un style plus traditionnel. Très solides, ces matériaux n'en demeurent pas moins sensibles à la rouille et devront donc être traités contre la corrosion. La structure devra également être équipée de châssis à rupteurs de ponts thermiques. Le PVC est quant à lui économique, facile d'entretien et disponible en de multiples finitions. Cependant, il ne vieillit pas toujours très bien. D'autant qu'il s'agit d'un matériau issu de l'industrie pétrochimique, donc très polluant, même si sur ce point, l'aluminium et l'acier ne sont pas toujours irréprochables.

    Choix des vitrages, de l'exposition et de la ventilation

    Une véranda est une pièce de vie à part entière, il est donc primordial de contrôler les apports solaires, d'autant plus dans un contexte de réchauffement climatique. Pour éviter l'effet de serre, il existe de nombreuses solutions. Citons-les pêle-mêle : des volets roulants, des vitrages de toiture équipés de protections solaires, des vitrages à contrôles solaires à faible émissivité, des volets roulants ou des stores, des fermetures automatisées en fonction de la chaleur et de l'ensoleillement, toiture classique avec puits de lumière... les options ne manquent pas. Bien sûr, isolation thermique et phonique obligent, les vitrages doivent être doubles, voire triples, en fonction de la région et de l'exposition. Oublier l'exposition Sud ? Pas forcément, mais il faudra penser à installer une protection solaire. Une véranda reste une pièce à vivre, qu'elle soit au Nord ou au Sud ; il faut l'acclimater en neuf comme en rénovation. Ainsi, dans une région froide, mieux vaut privilégier l’exposition sud. Dans les zones plus chaudes, à moins d'une véranda à la conception irréprochable, l'atmosphère risque vite de devenir étouffante. Mieux vaut préférer l'exposition à l'Est pour profiter du soleil le matin et de l’ombre aux heures les plus chaudes. Jardin d'hiver, salle à manger, salon, salle de sport... quelle que soit la fonction de la véranda, la ventilation sera nécessaire afin d'éviter la condensation en hiver et la surchauffe en été. "Il faut prévoir des aérateurs - ouvertures intégrées au châssis -, dont le nombre dépendra de la fonction de la pièce et de la surface. La part de conseil de la part du technicien est essentielle", prévient Cédric Granon.

    Construire une véranda : combien ça coûte ?

    Difficile de donner une somme exacte, tant cela peut varier en fonction de multiples facteurs. Le fabricant Vie & Veranda fournit néanmoins quelques estimations au mètre carré en fonction des différents matériaux.

      Fourchette basse Fourchette haute
    Prix véranda aluminium 1200 €/m2 2200 €/m2
    Prix véranda bois 1500 €/m2 3100 €/m2
    Prix véranda PVC 1500 €/m2 2000 €/m2
    Prix véranda fer forgé 2000 €/m2 4000 €/m2
    Prix véranda mixte alu bois 1700 €/m2 3700 €/m2
     
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