Une loge retrouve ses racines champêtres et viticoles

La petite bâtisse est envahie par les ronces, la pierre est très abîmée, et une rénovation en profondeur s'impose. "Nous voulions redonner son âme au lieu, le restaurer avec respect" explique Christine de Mianville. Pour cela, le couple fait appel aux ingénieurs du Conseil général de la Sarthe et à la Fondation du patrimoine. A partir de photos anciennes, ils restaurent à l'identique la petite loge. "Nous avons même fait refermer des ouvertures qui n'étaient pas d'origine" se souvient la propriétaire. Partout, l'on trouve des rappels de l'âme viticole de la petite maison. Dans le jardin, empli de rosiers, trône un pressoir à clef, qui servait à tirer le jus du raisin. Sur le toit, la girouette, réalisée par un artisan local, arbore trois personnages travaillant le vin. Les propriétaires organisent par ailleurs des journées de découverte du patrimoine, et de dégustations de leurs vins."Nous souhaitons faire découvrir notre manière très artisanale de travailler le vin" explique Christine de Mianville. La suite de l'article et les photos de la Loge de Courtoux, en pages suivantes.

A l'intérieur, la maisonnette doit être adaptée à une utilisation moderne : l'écurie devient un salon, et sa fosse est bouchée. Au sol et aux murs, terre cuit et chaux recréent l'ambiance champêtre d'origine. "La plupart des meubles ont été chinés, nous explique Christine de Mianville. La grande difficulté a été d'aménager un si petit espace. J'ai dû faire un compromis entre le beau et le sobre, sans trop charger les pièces". La cuisine reflète particulièrement bien le charme de la loge : un billot en bois et marbre, une cuisinière à bois, un évier à l'ancienne et de la faïence bleue et jaune. Christine de Mianville a consciencieusement choisi chaque élément de décoration pour qu'il rappelle la campagne et la vigne, comme la céramique de Gien et les ustensiles anciens. "Même le lave-vaisselle est caché derrière un drap en lin transformé en rideau" nous explique-t-elle. A l'étage également, Christine de Mianville a mis beaucoup d'elle-même dans la décoration. En témoigne la délicatesse de l'unique chambre, les broderies des draps et les couleurs pastel. Au mur, un miroir patiné par le temps : "il est un peu piqué, mais je l'ai laissé dans son jus, tel que je l'ai chiné" précise la propriétaire. Et il en va de même pour la plupart des meubles du gîte, devenu le rappel de la vie antérieure de la loge. Découvrez, en pages suivantes, les photos de la Loge de Courtoux.

La petite maisonnette servait à l'origine à loger les vignerons lors des vendanges. Entièrement restaurée, elle est devenu un petit gîte d'une chambre, qui accueille des touristes toute l'année. Pour plus d'informations sur la Loge de Courtoux et ses animations viticoles : www.demianville-jasnieres.fr

Dans le jardin, un potager met à disposition des visiteurs des légumes et des herbes aromatiques. Un petit chemin mène à la cave.

Les Mianville travaillent leurs terres avec l'aide de chevaux et d'ânes. Des promenades en carrioles sont donc possibles, toujours dans l'esprit de l'époque où la loge accueillait les vignerons.

Dans le jardin, trône un pressoir à clef, qui servait à tirer le jus du raisin. Partout dans la maison, des éléments rappellent le monde de la vigne.

La loge comporte deux pièces au rez-de-jardin, et deux autres à l'étage. L'ancienne écurie a été transformée en un petit salon, en bouchant la fosse et en coulant une chape de béton.

Au sol, les propriétaires ont récupéré des dalles en terre cuite, pour accentuer l'aspect traditionnel de la maison. Les murs sont recouverts de chaux. Une grande majorité des meubles ont été chinés avec soin, par Christine de Mianville, pendant près de deux ans !

La cuisine est l'une des pièces les plus authentiques de la loge. Les meubles en noyer ont été soigneusement choisis. Au mur, des faïences bleues et jaunes entourent un évier à l'ancienne et une cuisinière à bois. Les éléments de déco chinés semblent être d'origine... Sur la table, un pain, une bouteille de vin et un bocal de confiture attendent chaque convive.

Un billot en bois et marbre ajoute une dernière touche traditionnelle à la cuisine. Même la hotte, moderne, a été choisie pour se fondre le mieux possible dans le décor. Dans le majestueux escalier qui mène à la chambre, de nombreux rangements sont dissimulés, ainsi que le lave-linge.

Dès l'entrée de la chambre, on devine une pièce féminine, à la décoration délicate et aux couleurs tendres. Au-dessus du lit, un miroir patiné, chiné par la propriétaire, met en valeur le mur laissé brut.

Sous les poutres de bois, les murs en pierre de la chambre sont mis en valeur par une décoration discrète. La part belle est laissée à la vue splendide sur la campagne. Là encore, les petits meubles sont chinés, et les rideaux sont d'anciens draps de lins.

Sur le lit, les draps brodés et les oreillers en boutis ajoutent la touche finale à la décoration champêtre. Les luminaires en bois flotté servent de lampes de chevet.

Dernière pièce : la petite salle de bains. Fonctionnelle, elle est équipée d'un meuble et sa vasque. Mais au mur (à gauche), là encore, un miroir ancien trône, et surplombe une coiffeuse en marbre.

Dans la salle de bains, les fenêtres arborent de beaux rideaux réalisées par la maîtresse de maison, à partir de draps anciens en lin. Aucun détail n'a été laissé au hasard !