La Bretagne prépare son passage à la grande vitesse

    Publié le 11 mars 2011
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    TGV © CG
    La Bretagne est sur les rails de la grande vitesse : en 2017, la majorité de ses grandes villes ne seront plus qu'à moins de trois heures de Paris, grâce au projet Bretagne Grande Vitesse, qui créera plus de 200 kilomètres de nouvelles lignes. Quels sont les enjeux de cette évolution pour les collectivités et les acteurs économiques locaux ?
    La Bretagne voit arriver 2017 à grande vitesse ; d'autant plus que c'est à cette date que la région sera accessible plus rapidement depuis le reste de la France, via de nouvelles lignes dans le cadre du projet "Bretagne à grande vitesse" (BGV). Ce sont les attentes et les retombées des collectivités relatives à ce projet qu'ont analysé les agences de développement et d'urbanisme de Bretagne, à travers les témoignages de 240 acteurs économiques et institutionnels de la région. Pour tous, une chose est sûre : l'attractivité de la Bretagne sera renforcée par "l'effet BGV", et ce dans plusieurs domaines.
    Le projet à 3,4 milliards d'euros qui va notamment engendrer la création de 182 kilomètres de lignes nouvelles entre Le Mans (Connerré) et Rennes (Cession-Sévigné), doit non seulement améliorer les liaisons vers les métropoles voisines que sont Nantes et Angers, mais aussi mettre «tous les points de Bretagne à trois heures maximum de Paris», indique l'étude. "L'accès plus aisé à la capitale et aux métropoles régionales, ainsi que la qualité de vie, devraient faciliter le recrutement d'actifs dans les secteurs de la production, de la recherche ou de l'enseignement supérieur". Mais les collectivités misent surtout pour une augmentation du tourisme, en particulier des courts séjours. Ainsi, d'après l'étude, "l'amélioration de l'accessibilité profitera assez naturellement à l'agglomération rennaise du fait de sa démographie". Idem pour les grands centres urbains qui seront désormais positionnés entre 2 heures et 2h45 de Paris, à savoir Saint-Brieuc, Saint-Malo, Vannes et Lorient.

    Les gares entre pôles modaux et enjeux symboliques

    Autre aspect non négligeable, "la contribution du projet BGV à la réduction de la part bretonne d'émission de gaz à effet de serre devrait être significative", note l'étude. D'autre part, les gares, en leur qualité de pôles d'échanges, seront amenées à constituer de véritables "portes d'entrée", contribuant à structurer l'agglomération tout en apportant un vent de renouvellement urbain. "L'objectif serait alors d'en faire de véritables lieux d'une vie urbaine intense", explique l'étude. "Cela suppose un effort de communication vers les usagers mais aussi vers les habitants. Ce point est d'autant plus déterminant que l'information participe à la perception de la gare et des transports collectifs par le public et peut ainsi contribuer à valoriser l'image de la ville".
    Reste que les collectivités doivent maintenant communiquer autour du projet BGV, "peu connu des acteurs économiques", relève l'étude. "Ce projet devra s'inscrire dans une stratégie de développement mobilisant l'ensemble des collectivités locales concernées", afin de permettre à l'arrivée de la grande vitesse de rendre la Bretagne plus compétitive.
    La Bretagne prépare son passage à la grande vitesse
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