Ségolène Royal ne veut pas financer le "Plan digues"

    Publié le 17 mars 2011
    Inondations (archives)
    Inondations (archives) © (Photo d'archives) - Douli
    La Présidente PS de la région Poitou-Charentes a indiqué que le conseil régional ne financera pas le "Plan digues" lancé par l'Etat, estimant que c'était de son ressort. Dominique Bussereau, président du conseil général de Charente-Maritime, parle d'un "coup terrible porté au département".
    La tempête Xynthia, qui avait provoqué la mort de 47 personnes et causé la destruction de milliers d'habitations le 28 février 2010, vient de provoquer une nouvelle bataille.
    En effet, Ségolène Royal et Dominique Bussereau s'affrontent actuellement sur le financement du "Plan digues" de 500 millions d'euros lancé par l'Etat, qui doit permettre de conforter près de 1.200 km de digues entre 2011 et 2016. Mardi, la Présidente de la région Poitou-Charentes annonçait ainsi que la région "n'ira pas sur les digues parce ce que ça voudrait dire que c'est la région qui est responsable du mauvais entretien des digues et ça, il n'en est pas question". Et d'ajouter qu'"en aucun cas, le contribuable régional ne sera pressuré pour financer des travaux qui relèvent de la seule responsabilité de l'Etat".

    "Un coup terrible"

    Réactions vives du côté du Président du conseil général de Charente-Maritime et également secrétaire d'Etat aux Transports au moment des événements : "L'annonce par sa présidente de la non participation du conseil régional de Poitou-Charentes (sans que les élus en aient débattu !) à la sécurisation du littoral de la Charente-Maritime est un coup terrible porté à notre département ". Il a également évoqué un "manque de solidarité vis-à-vis des Charentais-Maritimes", une "grave erreur d'appréciation » ou encore un « manque d'humanité".
    Enfin, jeudi soir, dans une réponse transmise à l'AFP, Ségolène Royal se disait "indignée des accusations de Monsieur Bussereau qui se réveille à la veille des élections cantonales pour porter des accusations sans fondement". Elle indique que la région "participera uniquement aux travaux des petites communes dans le besoin, comme elle a déjà commencé à le faire, et des petits propriétaires, au cas par cas".
    Le "Plan digues", doté de 500 millions d'euros et lancé au lendemain de la tempête Xynthia, nécessite un financement de 200 millions d'euros pour restaurer les 200 km de digues du département de la Charente-Maritime. Dominique Bussereau a indiqué que la région Pays de la Loire financerait à hauteur de 25%, et que l'Etat verserait 40% du montant total.

    La déconstruction des maisons a commencé

    A noter que le chantier de déconstruction des maisons rachetées par l'Etat - qui doit durer quatre ans - vient de commencer à la Faute sur Mer. Selon la préfecture de la Vendée, les démolitions débuteront vers le 28 ou le 30 mars. A La Faute-sur-Mer, ce premier chantier concernera 95 habitations et devrait durer jusqu'au 15 juin, tandis qu'à l'Aiguillon-sur-mer, 14, puis 35 maisons seront concernées. Après la pause estivale, une deuxième tranche de déconstructions débutera à La Faute-sur-mer pour 150 à 200 maisons jusqu'à fin 2011.
    Au total, sur les deux communes, parmi les 823 maisons placées en zones de solidarité (pour lesquelles l'Etat a fait des offres de rachat), 696 ont fait l'objet d'un accord de vente amiable et 539 ventes sont déjà effectives. Toutes les maisons rachetées par l'Etat seront détruites d'ici à quatre ans.
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