"Oui les bonnes affaires sont possibles !"

    Publié le 25 juillet 2007 par par Anne de Kinkelin
    "Oui les bonnes affaires sont possibles !"
    © La Redoute/ AMPM/ So'Home
    Petit, Alain Sénnecheau passait le jeudi chez le ferrailleur du village, afin d'aider ce dernier à faire le tri dans la multitude d'objets récupérés par ce dernier. Il est aujourd'hui le co-fondateur de Points de chine, un site unique et pratique à destination des passionnés et des amateurs de brocantes. Pour Maison à part, il décrypte ce nouveau phénomène déco….
    MAP : Pourquoi l'art de chiner est-il devenu une vraie tendance déco ?
    Alain Sénnecheau : Les particuliers sont à la recherche de pièces originales pour leur décoration d'intérieur. On sent sur les brocantes des personnes qui cherchent des objets précis afin de les marier avec un thème choisi. Et puis il faut avouer que la chine, c'est un vrai vice ! Difficile de lâcher prise quand on a commencé !
    MAP : Racontez-moi l'origine de votre passion …
    A.S : La chine peut être une histoire de famille, dans mon cas c'est un peu différent. Je suis originaire de la Vienne, mon père était artisan et ce n'était pas le genre à garder des objets. C'était plutôt moi l'as de la récupération ! D'autant que je passais mes jeudis chez le ferrailleur du village. En échange de mes coups de main, il me donnait des livres, des cartes postales, tout ce qu'il avait pu récupérer à droite à gauche. Je ne rentrais jamais à la maison les mains vides !
    MAP : D'où la création de Points de chine ?
    A.S : La naissance de ce site est une drôle d'histoire. A la base, je travaille dans la confiserie ! A 52 ans, je ne suis retrouvé sans emploi. Difficile de me replacer à mon âge et, plutôt que d'accepter des mission précaires, je suis retourné à mes premières amours : la chine. A l'époque, j'achetais de nombreuses revues consacrées aux brocantes. J'étais souvent déçu des informations. Il faut dire que les journaux étaient tributaires des changements de dernière minute d'un lieu de brocante ! J'ai ainsi eu l'idée avec Pascal Ploteau, copain de chine depuis de nombreuses années, de réunir en un seul lieu toutes les informations consacrées aux ventes, de la brocante en passant par les ventes aux enchères. A la base, nous souhaitions éditer un magazine régional dédié… Le hasard d'une rencontre avec un webmaster en a voulu autrement !
    MAP : Trouvez-vous que la population des brocantes a changé ?
    A.S : Disons que, selon l'heure de la journée, elle évolue. Si la population des brocantes a changé, c'est également lié au type de produits proposés. Désormais on trouve davantage d'objets usuels récents, dans les petites brocantes ou les vides greniers. C'est une question de coup d'œil et de chance ! Généralement, on trouve davantage de jouets et de vêtements pour les enfants que d'objets insolites.
    Avant on envisageait la brocante ou le marché aux puces comme un lieu de prédilection pour dénicher objets ou meubles d'une autre époque, afin de leur offrir une cure de jouvence ! On les bricolait pour leur donner une seconde jeunesse ! Désormais, on est plus dans une logique d'objets contemporains dont les gens se lassent. C'est autre chose, mais du coup, nous conseillons aux organisateurs de faire des évènements à thèmes : bourses aux carte postale, puces marines, vide-jardin… Au moins les vendeurs et les acheteurs s'y retrouvent !
    MAP : Est-il encore possible de faire de bonnes affaires ?
    A.S : Oui, à condition de se lever tôt et d'accepter d'y mettre le prix. Si la négociation fait partie du jeu, il faut aussi admettre de payer un objet à son juste prix si ce dernier est unique, différent…
    L'art de la chine a un coût, c'est aussi pour cela que les chineurs d'aujourd'hui ne sont plus ceux d'hier. C'est souvent au déballage que les choses se passent. Dans un premier temps, préférez les petites brocantes, c'est encore là qu'on fait les meilleures affaires. Les grandes réunions avec 350 à 400 exposants, voire beaucoup plus, c'est déjà moins évident. Et puis il faut avoir l'œil affûté. Un chineur averti mettra 2 à 3 heures pour faire le tour, un amateur, la journée ! D'où l'impression vive et réelle que la brocante, c'est avant tout un moment de promenade !
    MAP : Y a-t-il des techniques pour bien chiner ?
    A.S : Faites avant tout un premier tour de repérage et n'hésitez pas à faire mettre de côté des pièces pour lesquelles vous avez eu un coup de cœur. Puis repassez une à deux fois, afin de réfléchir sur le prix, puis négociez ! N'oubliez pas d'avoir de la monnaie ça peut servir… après, il suffit de suivre ses envies !
    Plus d'info :
    www.pointsdechine.com
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