Loppsi 2 : la rébellion des tipis

    Publié le 17 janvier 2011 par P.P.
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    Alors que la loi Loppsi 2 arrive en deuxième lecture au Sénat ce mardi 18 janvier, les anti-loppsi manifestent. C'est le cas notamment à Toulouse où un collectif, délogé de la place du Capitole, a dressé son campement de tipis et yourtes sur la prairie des Filtres, tandis qu'une caravane flotte sur la Garonne.
    Le projet de loi Loppsi 2 arrive au Sénat ce mardi 18 janvier en deuxième lecture, la dernière ligne droite parlementaire avant l'adoption. Et pour les anti-loopsi, le moment plus que jamais de faire entendre leur voix. Ils sont notamment très actifs à Toulouse, où le collectif anti-loopsi2, qui rassemble plusieurs associations, a dressé un campement rassemblant une cinquantaine de personnes selon l'AFP, autour de tipis, yourtes et autres tentes sur la Prairie des Filtres, près du pont Neuf, tandis qu'une caravane flotte sur la Garonne à une dizaine de mètres de là.
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     Installés dès samedi sur la Place symbolique du Capitole, ils ont dû déménager ce dimanche. Mais cela n'a pas ébranlé leur détermination : "Nous allons rester pas mal de temps sur ce 'campement durable', nous voulons alerter la population sur le fait que la loi ne porte pas seulement sur l'habitat précaire, qu'elle est une atteinte à la liberté de tout le monde"*, a ainsi expliqué Laurent, l'un des porte-parole du collectif à l'AFP.
    Le collectif anti-loppsi fait également état d'appels à manifestations partout en France, comme à Paris, Dax, Avignon, Quimper ou encore Chambéry.
    Le dossier est désormais entre les mains des Sénateurs...
    *Dans le cadre du projet de loi d'orientation et de programmation sur la sécurité intérieure (Loppsi), il est question en effet de cybercriminalité, de vidéosurveillance, ainsi que de réglementation sur les habitats dits nomades - tipis, yourtes, roulottes, etc. - qui, jusque-là, n'étaient soumis à aucune démarche. La loi prévoit notamment l'évacuation des campements illicites en cas de risques graves pour la salubrité, la sécurité ou la tranquillité publique ainsi que la condamnation de leurs occupants à un an de prison et 15.000 euros d'amende. En l'état actuel du texte, les gens qui ont délibérément choisi ce mode d'habitation ou ceux qui n'ont pas eu le choix que d'habiter un logement précaire, seraient également susceptibles d'être visés. "Toute construction sans permis de construire, comme il en existe beaucoup dans les DOM TOM pourrait aussi tomber sous le coup de cette procédure d'exception, car une construction sans permis est illicite", explique par exemple le DAL. Après avoir été adopté en première lecture à l'Assemblée et au Sénat, le texte revient devant les Sages après son adoption en deuxième lecture par les députés. Voir l'article sur Maison à part.
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