Produire de l'électricité à partir des ondes WiFi, c'est possible

    Publié le 4 février 2016
    WiFi smartphone
    WiFi smartphone © Fotolia
    Alimenter gratuitement des capteurs ou dispositifs électroniques sans recourir à un câble d'alimentation, ni à une batterie, ne relève plus de la science-fiction. La technologie Freevolt capte l'énergie des ondes radiofréquences ambiantes et les transforme en courant électrique. De nombreuses applications pourraient être trouvées dans un environnement toujours plus connecté.
    Freevolt n'est pas un groupe de punk rock alternatif, ni une entreprise de location de vélo à assistance électrique. Il s'agit d'une technologie qui permet de transformer les ondes rencontrées au quotidien (GSM, 3G, 4G, WiFi...), dont la longueur d'onde est comprise entre 0,5 et 5 GHz, en un faible courant électrique. De quoi s'affranchir des sources d'alimentation classiques, batteries embarquées ou câbles reliés au réseau.
    Techniquement, la solution Freevolt comprend trois composants principaux : une antenne multi-bande, qui capte un maximum d'ondes électromagnétiques, un redresseur, qui les transforme en électricité, et un module de gestion de l'alimentation, afin d'optimiser la production.
    Avec une puissance très modeste de 100 µW par boîtier Freevolt, pas question encore de pouvoir alimenter un smartphone, par exemple. En revanche, il sera possible d'alimenter nombre d'objets connectés et de les rendre autonomes. Des sondes de température ou des détecteurs de fumée intelligents, par exemple, pourraient en faire partie, tout comme d'autres équipements domotiques tels des capteurs d'alarme.
    Lors de la conférence de presse de lancement, l'inventeur du système, Paul Drayson, a présenté un prototype alimentant en électricité une diode électroluminescente bleue, dont l'intensité de brillance variait en fonction du nombre de portables allumés à proximité. Pendant sa présentation, il a également utilisé la technologie pour alimenter son micro grâce aux ondes.

    Des smartbuildings toujours plus instrumentés

    Une première application pratique a déjà été développée par Drayson Technologies : elle permet de visualiser la qualité de l'air (et notamment la concentration en monoxyde de carbone) sur son smartphone, cette dernière étant mesurée et communiquée par un réseau de capteurs sans fil, alimentés par Freevolt.
    La porte s'ouvre donc sur un ensemble de fonctionnalités liées aux bâtiments intelligents et à la domotique, grâce à l'instrumentation des logements, bureaux ou espaces de vente qui permettrait de mieux connaître les usages et fréquentations. D'autant que les ondes électromagnétiques sont désormais omniprésentes, qu'il s'agisse de téléphonie, de télévision ou d'Internet, dans les logements (ce qui pose des problèmes aux personnes électro-sensibles), dans les immeubles tertiaires et dans les espaces publics, qu'il s'agisse de jardins, de centres commerciaux ou de gares. Selon Paul Drayson, la quantité moyenne rencontrée est estimée entre 20 et 35 nW/cm². Une énergie intangible et gratuite qu'il propose de collecter.
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