Les Anglais empruntent trop !

Nos voisin d'Outre-Manche, consomment, empruntent… trop à en croire la dernière étude sortie à ce sujet cette semaine."Lorsqu'on demande aux Britanniques d'estimer le montant de leurs crédits à la consommation,(...) on découvre qu'ils doivent en moyenne le double de ce qu'ils pensent", selon cette enquête réalisée auprès de 2.004 personnes majeures. Selon les chiffres de Mintel, institut d'études des comportements de consommation, les Britanniques estiment qu'ils doivent en moyenne 5.251 livres par personne, alors que la banque d'Angleterre a évalué le montant des prêts à la consommation à 10.300 livres par emprunteur. Tête en l'air ? Ces résultats sont d'autant plus "inquiétants" souligne l'étude, que 21 millions de britanniques ont souscrit au moins un crédit de ce type, et que l'encours des crédits à la consommation s'élève à près de 100 milliards de livres au Royaume-Uni (150 milliards d'euros). Comparativement, les emprunts immobiliers sont mieux connus de leurs souscripteurs, puisqu'ils évaluent les sommes à rembourser à 92.200 livres en moyenne contre 95.000 livres en réalité selon les chiffres de la banque d'Angleterre. L'institut explique ce décalage de perception par la multiplication des formes de crédit à la consommation. "Manifestement, c'est beaucoup plus simple de garder un oeil sur un simple emprunt immobilier que de jongler avec deux ou trois cartes de crédits, un prêt personnel, un prêt pour la voiture, et même parfois un découvert bancaire", a déclaré Toby Clark, analyste chez Mintel. Education financière Pour remédier à cela, l'institut prône une meilleure "éducation financière", car "s'ils ne comprennent pas de manière détaillée ce qu'ils doivent exactement et le taux d'intérêt qu'ils payent, il est facile de voir comment la situation pourrait dégénérer", a précisé M. Clark. Le Royaume-Uni est un des pays où le taux d'endettement est le plus élevé en Europe. Une situation préoccupante puisqu'en 2006, plus de 100.000 Britanniques se sont déclarés en situation de faillite personnelle, un chiffre en hausse de 59% sur un an, selon les statistiques nationales.