Logement : l'UNPI lance ses pistes

    Publié le 11 septembre 2008 par Marie Castets
    Livre Blanc 2008 - UNPI
    Livre Blanc 2008 - UNPI © UNPI
    L'Union Nationale de la Propriété Immobilière (UNPI) vient de rendre public son traditionnel "livre blanc". Cette année, la structure a rappelé que la crise du logement touche aussi les propriétaires, et a prôné un assouplissement de la règlementation actuelle pour endiguer la vacance.
    A l'heure où les pouvoirs publics se lancent dans une course à la construction avec l'objectif de mettre sur le marché 500.000 nouveaux logements par an, Jean Perrin, président de L'Union Nationale de la Propriété Immobilière (UNPI) estime que le problème du logement ne se réglera pas de cette manière. "La crise du logement est à double sens. Certes les locataires peinent à se loger à Paris, mais dans d'autres villes, ce sont les propriétaires qui ne trouvent pas de locataires" a-t-il déclaré lors de la présentation de son "livre blanc".
    "Récession locative"
    L'UNPI a recensé pas moins de 27 départements touchés par des phénomènes de vacances et où il serait inutile de continuer à construire (Deux-Sèvres, Tarn-et-Garonne, Lot, Rhône, Belfort, Moselle, Hautes-Pyrénnées, Tarn, Landes, Lot-et-Garonne, Gers, Gard, Ariège, Vienne, Corrèze, Haute-Marne, Jura, Hautes-Alpes, Cantal, Allier, Haute-Loire, Puy-de-Dôme, Hérault, Charente-Maritime, Haut-Rhin, Aisne). Il s'agit notamment de secteurs où de nombreux programmes immobiliers ont été réalisés et dans lesquels les particuliers ont massivement investi en vue de louer. Malheureusement, la demande locale ne correspondant pas à cette nouvelle offre, les investisseurs ont eu beaucoup de mal à trouver un locataire. Conséquence, les investisseurs ne trouvent pas preneur ou revoient leurs loyers à la baisse. Un phénomène qui évolue également vers d'autres régions. Par exemple, "à Lyon les petits logements se louent facilement mais les grands restent vides". Pour Jean Perrin, c'est le début d'une "récession locative".

    "Assouplir" les rapports locatifs

    Selon lui, la mauvaise santé du marché des transactions rend par ailleurs le placement immobilier beaucoup moins attractif. Avec un repli du volume des ventes et le recul des prix, les acteurs sont en pleine "hésitation", et adoptent un comportement attentiste avant d'acheter ou de vendre. Alors, pour endiguer la crise, il faudrait, selon l'UNPI redonner confiance aux propriétaires en "libérant" le secteur du logement par un assouplissement de la loi de 1989 régissant les rapports locatifs. Au menu par exemple, la réduction des délais de préavis ou le paiement des charges concernant les parties communes au syndic. Autre solution : "harmoniser la fiscalité immobilière avec celle de l'épargne financière", moins contraignante selon Jean-Perrin et interdire la taxe sur la vacance en zone d'offre excédentaire. Et surtout, ne plus créer de nouvelles taxes, a martelé le président de l'UNPI en critiquant vivement le financement du RSA. Enfin, l'UNPI estime que la Garantie des Risques Locatifs (GRL) n'est "pas une bonne idée", et serait même, dans les secteurs où la demande est très forte, "discriminante" pour les locataires. "Il faut trouver un système d'assurance plus adapté et qui intègrerait la contribution du locataire", a estimé Jean Perrin.
    Reste à savoir si le ministère du logement sera sensible à ces arguments.
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