Ascenseurs : les usagers déplorent un manque d'information et de contact des techniciens

    Publié le 14 octobre 2011
    ascenseur
    ascenseur © Kone
    Moyen de transport le plus utilisé, l'ascenseur demeure un élément essentiel pour le quotidien des Français. Toutefois, selon une enquête CSA réalisée pour la Fédération du secteur, nombreux sont ceux qui regrettent un manque de contact avec les techniciens et dénoncent un marché souvent trop opaque. Découvrez l'ensemble des résultats de l'étude.
    Travailler au 56ème étage d'une tour, habiter au dernier étage d'un immeuble quand on est senior ou encore en fauteuil roulant... Toutes ces situations deviennent compliquées lorsqu'un bâtiment n'est pas muni d'un ascenseur. Un constat partagé par les Français.
    En effet, selon une enquête menée par CSA pour la Fédération des Ascenseurs, huit français sur dix estiment l'appareil indispensable à leur quotidien. Pour les personnes âgées (entre 65 et 74 ans), le pourcentage atteint même 94%. De plus, il représente un facteur de valorisation d'un immeuble, selon 83% des personnes interrogées. "A contrario, il y a une décote d'un immeuble lorsqu'il n'est pas pourvu d'un ascenseur", explique Jean-Luc Detavernier, délégué général de la Fédération.
    Si, dans l'ensemble, l'ascenseur a une image plutôt satisfaisante notamment en matière de mobilité accessibilité, d'aide à l'autonomie des personnes fragiles, les usagers pointent du doigt des pannes récurrentes (44%).

    Les particuliers réclament plus d'informations

    Concernant l'image de la profession, 68% des personnes interrogées estiment que les entreprises en charge des ascenseurs sont sérieuses et efficaces. Mais 43% soulignent le manque d'information sur les interventions et les réparations effectuées et 43% disent que les techniciens sont peu visibles, sachant que ces derniers rassurent. "Globalement, les usagers aspirent à une approche plus humanisée (suivi technique, prévention des risques...)" et d'autre part "ils estiment que trop peu d'entreprises sont connues (outre les quatre grandes marques) et s'interrogent sur certaines pratiques (coût, légitimité de la rénovation du parc...)", souligne la Fédération.

    La loi SAE, vecteur de méfiance

    L'étude est aussi allée prendre le pouls des donneurs d'ordre. A 77%, ils ont une image positive des ascensoristes. Et 64% estiment que la profession est innovante. Quant aux critiques, elles portent sur le manque de transparence (46%), la faiblesse du rapport qualité prix (42%) et le manque de clarté des devis (30%).
    Enfin, la loi sur la mise en sécurité des ascenseurs existants (SAE) joue également un rôle dans la perception de la profession. Si elle est jugée bénéfique pour la sécurité des usagers (pour 90% des donneurs d'ordre et prescripteurs), les copropriétaires sont seulement 66% à estimer que la loi SAE est une bonne chose alors que le chiffre atteint 82% pour les responsables de l'immobilier professionnel et des administrations.
    Rencontres des acteurs des ascenseurs
    Le 4 octobre dernier, les acteurs du secteur des ascenseurs se sont réunis pour définir les progrès à effectuer, impulser des nouvelles façons de travailler, rechercher des idées et solution pour améliorer le quotidien des usagers.
    Six thématiques ont été abordées :
    - Loi SAE
    - L'accessibilité des bâtiments
    - L'ascenseur au cœur de la vie des immeubles
    - Usages de l'ascenseur dans le parc résidentiel social
    - Les relations entre partenaires
    - Ascenseur et Innovation
    Au final, ces rencontres doivent déboucher prochainement sur un recueil de recommandations.
    Ascenseurs : les usagers déplorent un manque d'information et de contact des techniciens
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