Quotas de HLM : un maire propose de couper sa ville en trois

    Publié le 12 avril 2018 par R.D. (avec AFP)
    Logements sociaux (Nantes)
    Logements sociaux (Nantes) © Capture d'écran Google Maps
    Pascal Ferchaud (PRG), maire de Saujon en Charente-Maritime, a été sanctionné par la préfecture pour ne pas avoir construit suffisamment de logements sociaux dans sa commune. Bloqué entre la loi SRU et la loi littoral, il propose ironiquement de diviser sa commune en trois.
    "Pour tomber sous le seuil de 3.500 habitants inscrit dans la loi de solidarité et renouvellement urbain (SRU), je recrée les trois communes telles qu'elles existaient avant leur réunion en 1893", lance le maire de Saujon (Charente-Maritime), Pascal Ferchaud (PRG), en réaction à la sanction financière donné par la préfecture pour son non-respect de la loi SRU. Saujon compte 7.200 habitants, la loi SRU oblige la mairie à atteindre 25% de logements sociaux, soit "700 logements", selon Pascal Ferchaud.

    Un problème d'espace

    Mais d'après la mairie, il n'y a plus de place pour construire des logements sociaux supplémentaires. En effet, la moitié de la ville de Saujon est en zone inondable, à cause du passage de la Seudre, et la loi littoral s'applique dans la commune à cause des écluses de l'estuaire de cette même Seudre. Le maire se retrouverait donc dans une impasse. Quoi qu'il en soit, la préfecture a sanctionné financièrement la ville par un "arrêté de carence" qui va amputer son budget de 229.000 € par an jusqu'en 2020.
    Ce problème d'espace empêche les promoteurs immobiliers et les bailleurs sociaux de lancer des projets économiquement viable, se défend le maire. D'autres élus du département partagent le désarroi de Pascal Ferchaud, dont le président du conseil départemental qui fait partie d'une délégation qui rencontrera prochainement Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires.
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