Un jardin sur mon toit

    Publié le 30 août 2007 par P.P.
    toitutre végétalisée graviland
    toitutre végétalisée graviland © Graviland - Siplast-Icopal
    Esthétique, écologique… La toiture végétalisée a le vent en poupe ! Face à la prise de conscience environnementale et la mise en place de nouvelles normes de construction, nombreux sont ceux qui veulent se lancer. Mais elle reste encore coûteuse.
    Un toit d'herbes, de plantes… Une vie organique en guise de toit : pour qui veut allier esthétisme et écologie, la toiture végétalisée est la solution idéale. Elle a toujours existé, mais depuis ces vingt dernières années, elle connaît un intérêt croissant en Europe, grâce notamment au développement de nouvelles techniques. En France, elle est apparu seulement dans les années 90. Aujourd'hui, les enjeux environnementaux et les réglementations qui en découlent contribuent à son succès depuis l'an 2000.

    Principe

    Son principe général ? Une sorte de "sandwich". Sur un élément porteur (de béton, d'acier, de bois…) est posé un composant d'isolation thermique au-dessus duquel est installé un revêtement d'étanchéité. Tout cela fait, la végétation est implantée. Son type varie en fonction des éléments susmentionnés. Il existe ainsi trois sortes de toitures végétalisées : intensive, semi-intensive et extensive. Elles auront chacune des caractéristiques de prix et de choix de végétation spécifiques.

    La végétation extensive des toitures

    La forme la plus développée est celle inventée par les Allemands : la végétalisation extensive des toitures (VET). Selon l'Association des toitures végétales Adivet, dans le milieu des années 90, près de 15% des toitures-terrasses nouvellement créées en Allemagne étaient de ce type. En France nous n'en sommes évidemment pas encore à ce chiffre, mais industriels comme particuliers s'y intéressent de plus en plus.
    Elle comporte en effet des avantages non négligeables. En plus de ses bénéfices propres à sa nature végétalisée, en termes d'environnement (réduction des gaz à effet de serre), d'économies d'énergie (par la gestion de l'eau par exemple) et de santé (amélioration de la qualité de l'air), elle présente des atouts de coût et d'entretien réduits. De même peut-elle s'intégrer facilement dans le cadre d'une rénovation. Côté inconvénients, oubliez l'aspect "jardin sur le toit" : le concept se caractérise par la mise en place d'un écosystème, un "tapis végétal" où "les moyens de culture sont ramenés au minimum" et les plantes compatibles peu nombreuses, explique l'Adivet. Leur mise en place est tout de même très réglementée. Il convient donc de se renseigner très précisément sur ses conditions d'installation dans votre région et auprès d'un couvreur certifié*.

    Un coût dépendant de nombreux facteurs

    Reste le coût. Tout dépend de la nature de votre toit, de votre situation géographique par rapport au fournisseur (il faut compter le transport !) et de l'étendue de la végétation installée. Il est en effet beaucoup plus complexe, donc coûteux, d'installer une toiture végétalisée sur un toit en pente. C'est pourquoi l'option végétale intervient le plus souvent dès la conception du bâti plutôt qu'en réhabilitation. Mais les spécialistes de la couverture, encouragés par les récentes dispositions prises en faveur de la protection de l'environnement, s'intéressent de plus en plus à ce type de toiture et tentent de la rendre plus accessible au particulier.

    Des subventions ?

    Sachez enfin que dans certaines régions, des subventions seraient accordées pour la création de toitures végétalisées. Ainsi, le département des Hauts-de-Seine subventionnerait les travaux visant à la création d'un toit de ce type, sous condition de plafond de prix au m2 (48 €/m2).
    Pour en savoir plus, voir le site de l'Adivet
    *Une liste non exhaustive des principaux fournisseurs de systèmes de végétalisation en France est fournie par l'Adivet.
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