Une allée de jardin réalisée en noyaux de pêche

    Publié le 26 novembre 2012 par Céline Galoffre
    On connaissait les pêches comme fruit incontournable de l'été, désormais il faudra aussi compter sur elles comme granulat ou plus exactement comme biogranulat. En effet, la société Phyto Valor commercialise depuis quelque temps, un éco-matériau innovant et durable entièrement réalisé à partir de coques de pêche broyées, dépulpées et polies. Découverte.
    Rien ne se perd, tout se recycle ! Cette formule est une nouvelle fois confirmée par la solution de biogranulat que vient de lancer Franck Janier-Dubry, PDG de la société Phyto Valor.
    Pour lui, l'aventure a commencé avec une drôle de découverte, faite il y a 10 ans, lors d'un voyage en Afrique du Sud : "Dans la région du Cap, j'ai vu qu'on utilisait les coques de noyaux de pêche et d'abricot sur les terres viticoles. Un matériau favorisé car il ne produit pas de poussière et qui, une fois posé sur des chemins agricoles, est insensible au vent et par conséquent, préserve la vigne des maladies ", nous explique Franck Janier-Dubry.

    Dissocier amendons et coques

    Ainsi, l'entrepreneur a eu l'idée de s'en inspirer pour créer du biogranulat à base de coques de pêche. Pour cela, il fallait dans un premier temps chercher des gisements de noyaux. Tout naturellement, le choix s'est porté sur les territoires de la Drôme et de la Vallée du Rhône. Une fois les industries trouvées, restait à monter le process : "Toute la difficulté du projet réside dans le noyau pulpé. Il fallait développer une solution pour dissocier la pulpe du noyau afin qu'il n'y ait ni fermentation, ni putréfaction", insiste le dirigeant. Si pour la pêche, la phase de séparation et de nettoyage est aisée, pour l'abricot, l'opération se révèle plus délicate : "Il y a trop d'amendons dans les fragments et leur forme est plus difficile à extraire complètement", précise Franck Janier-Dubry. Néanmoins, pas question d'abandonner l'abricot. En effet, le fruit permettrait de bloquer les interstices des noyaux de pêches et ainsi stabiliser davantage l'éco-matériau. L'entreprise poursuit donc ses recherches.
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    Une allée de jardin réalisée en noyaux de pêche

    Une fabrication en quatre étapes

    Une fabrication en quatre étapes - biogranulat
    Une fabrication en quatre étapes - biogranulat © Phyto Valor
    En attendant de maîtriser l'ensemble de la filière, seule la pêche est utilisée. Quant à la création du biogranulat, elle se fait en quatre étapes. Tout d'abord, le lavage et le dépulpage, ensuite, le séchage, puis place au concassage avant de terminer avec la séparation de l'amendon et des fragments de coque. Sans oublier, en fin de chaîne, le polissage pour obtenir une granulométrie de 6-30 mm : "Nous voulions un toucher 'soft touch'. Bien sûr, ce n'est pas du coton mais on peut marcher dessus pied nu comme sur le gravier. Certes, le confort n'est pas total mais plus le produit vieillit, plus il se lisse", note Franck Janier-Dubry. Et l'amendon, que devient-il ? Comme rien ne se perd, celui-ci est destiné à l'engrais agricole.

    Entretien

    En ce qui concerne l'entretien, quelques coups de râteaux ou un simple passage de souffleur à faible puissance suffit pour enlever les feuilles mortes à l'automne. ""La circulation des véhicules améliore encore le côté désherbant par effet de cisaillement des jeunes pousses"", complète Franck Janier-Dubry. Néanmoins, tous les 6 à 12 ans en fonction du passage, il sera nécessaire de remettre une demi-couche de biogranulat.

    Les différentes utilisations

    Selon le porteur du projet, le biogranulat, dont le prix tourne autour de 13 euros par m2 pour les grands chantiers et 13 euros le sac de 13 kg pour les particuliers, s'adapte à tous types de projets modernes ou traditionnels : cours de maison, petits chemins, esplanades, parvis, placettes, tours d'arbre. Si des particuliers ont déjà adopté l'éco-matériau, certaines collectivités semblent également séduites par la proposition. Par exemple, le parc de Grammont à Montpellier devrait prochainement arborer le biogranulat fruitier. Avec son innovation, la société Phyto Valor espère bien développer son activité et ouvrir ainsi la voie à un marché qu'il compte bien... juteux.
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    Une fabrication en quatre étapes

    Contour d'arbre

    phyto Valor
    phyto Valor © Phyto Valor
    Pour couvrir 1 m2 en couche optimale conseillée de 4 cm d'épaisseur, prévoir 40 L (21 kg) de Biogranulats.
    Contour d'arbre

    Allée de jardin

    Allée de jardin
    Allée de jardin © Phyto Valor
    "Biogranulats ne nécessite aucune préparation préalable de l'espace à gravillonner. L'éco-matériau s'épand directement sur le sol nu préalablement désherbé. La pose d'un feutre géotextile limite davantage la repousse des mauvaises herbes mais n'est pas indispensable", explique l'entreprise.
    Allée de jardin

    Cours - Une allée de jardin réalisée en noyaux de pêche

    maison
    maison © Phyto Valor
    Biogranulats présente une durée de vie supérieure à 15 ans.
    Cours - Une allée de jardin réalisée en noyaux de pêche

    Devant de maison

    jardinière
    jardinière © Phyto Valor
    Devant de maison

    Allée - Une allée de jardin réalisée en noyaux de pêche

    allée talus
    allée talus © Phyto Valor
    Allée - Une allée de jardin réalisée en noyaux de pêche

    Parking - Une allée de jardin réalisée en noyaux de pêche

    voiture
    voiture © Phyto Valor
    Parking - Une allée de jardin réalisée en noyaux de pêche

    Sac de 1600 et 800 kg

    bag
    bag © phyto valor
    Big-bag en polypropylène de 1600 L (+/-800 kg) couvrant 40 m²
    Big-bag en polypropylène de 800 L (+/-400 kg) couvrant 20 m²
    Prix conseillé : 13 euros TTC / m2
    Sac de 1600 et 800 kg
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