Audrey Chuquet et Gabrielle Joinau Tavernier aiment partir en vacances en famille, mais peinent à trouver l'équilibre parfait entre hôtel et location. "
Les hôtels de luxe ne sont pas forcément adaptés aux vacances avec enfants, quand les maisons en location sont rarement jolies et manquent souvent de service", constate Gabrielle Joinau Tavernier.
Quand l'architecte d'intérieur est tombée sur cette grande maison de Vendrest, à seulement une heure de Paris, le projet de l'acheter pour en faire une résidence hôtelière lui est alors apparu comme une évidence. Rodée à l'exercice pour avoir travaillé sur la rénovation d'hôtels particuliers avec sa consœur Audrey Chuquet, Gabrielle lui propose alors de se lancer dans cette nouvelle aventure.
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Nous voulions rénover cette demeure pour qu'elle puisse accueillir des familles comme si elles étaient chez elles, avec le même confort qu'un appartement parisien et un service de conciergerie à la carte", explique l'architecte d'intérieur, qui cumule désormais la casquette d'hôtelière.
Qui vit ici ? Des vacanciers
Superficie : maison principale de 250 m² et pavillon de 90 m², sur un terrain de 3.500 m²
Emplacement : Vendrest, en Seine-et-Marne
Durée du projet : 8 mois de travaux et 5 mois de conception
Budget : 3.500 euros le mètre carré
Audrey Chuquet et Gabrielle Joinau Tavernier, Maison A&G, 17 Rue la Bruyère, 75009 Paris Tél : 09 80 80 32 52
Découvrez dans les pages suivantes, en images, les différents espaces du domaine.
Une maison principale de 160 m²
L'entrée de la maison © Nicolas Mathéus
Inhabitée depuis plusieurs années, la maison principale avait néanmoins été bien entretenue par les anciens propriétaires. "
Des pompes à chaleur avaient déjà été installées et les fenêtres avaient été changées, mais nous avons dû refaire toute l'isolation", précise Gabrielle Joineau Tavernier.
Avec ses espaces de vie généreux et ses quatre chambres, dont trois doubles et un dortoir de quatre lits pour les enfants, la bâtisse, baptisée Solstice par ses nouvelles propriétaires, peut désormais accueillir dix personnes.
Si les intérieurs ont été entièrement refaits, plusieurs éléments témoignant de l'histoire de la maison ont été conservés, comme le carrelage en damier noir et blanc de l'entrée ou les moulures avec leurs angles en rectangles des plafonds.
Une maison principale de 160 m²
Des espaces de vie généreux
Le salon de la maison principale © Nicolas Mathéus
Le rez-de-chaussée a été décloisonné et comprend désormais un salon convivial, une salle à manger lumineuse, une bibliothèque, un salon télé et une grande cuisine équipée. "
Nous avons abattu un porteur et récupéré plus d'un mètre carré dans la cuisine, tout en rendant les cheminées d'origine fonctionnelles", ajoute Gabrielle Joineau Tavernier.
En termes d'ambiance, les architectes d'intérieur voulaient une décoration mi-campagne, mi-parisienne. Elles ont donc opté pour une palette de couleurs en lien étroit avec l'extérieur, comprenant un camaïeu de verts, associée à des fresques et motifs très végétaux. Le style parisien se lit quant à lui dans les moulures, les cheminées, le parquet en point de Hongrie ou encore les doubles portes.
Des espaces de vie généreux
Un coin bibliothèque chaleureux
La bibliothèque © Nicolas Mathéus
Avec son effet marbre, l'arche témoigne de la dépose du porteur qui a permis de relier le nouveau salon au coin bibliothèque.
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Nous avons dû déplacer les radiateurs en fonction des nouveaux espaces, mais nous avons pu conserver la pompe à chaleur installée par les anciens propriétaires", raconte l'architecte d'intérieur. Avec une note de E, le DPE de la maison n'était pas bon, mais pas catastrophique. Il a pu être amélioré par les travaux d'isolation.
Un coin bibliothèque chaleureux
Un grand espace cuisine et salle à manger
La nouvelle salle à manger © Nicolas Mathéus
Toujours au rez-de-chaussée, l'ouverture de la salle à manger sur la cuisine a permis de redéfinir les espaces pour les moderniser.
Un grand espace cuisine et salle à manger
Conserver le cloisonnement entre les deux espaces
La nouvelle cuisine © Nicolas Mathéus
Pour ne pas réduire la surface de plan de travail, des semi cloisons ont été conservées entre les nouvelles cuisine et salle à manger. Le décloisonnement a aussi permis de rapatrier une ancienne buanderie dans ce vaste espace repas.
Conserver le cloisonnement entre les deux espaces
Plan en U pour la nouvelle cuisine
Plan en U pour la nouvelle cuisine - La nouvelle cuisine © Nicolas Mathéus
La nouvelle cuisine est ainsi en mesure d'adopter un plan en U. Sa crédence et ses surfaces de travail effet marbre reprennent les codes déco des autres espaces de vie, quand le vert sauge crée une ambiance douce et naturelle dans l'espace.
Plan en U pour la nouvelle cuisine
Un mobilier éclectique
Un mobilier éclectique - La nouvelle salle à manger © Nicolas Mathéus
De retour dans la zone salle à manger, nous pouvons apprécier les choix éclectiques des architectes d'intérieur en termes de mobilier. "
Nous avons voulu donner une impression de mobilier aux styles très différents qui s'entasse au fil des ans, comme c'est souvent le cas dans une maison de campagne", décrypte Gabielle Joineau Tavernier.
Ainsi, des éléments très contemporains, comme cette table à manger aux pieds totémiques, se marient à des bouts de canapé aux formes pop et à d'autres pièces plus classiques chinées en brocantes. Notons également les touches poétiques, comme ces suspensions Enamoura en porcelaine.
Un mobilier éclectique
L'escalier d'origine a été conservé
L'escalier d'origine remis au goût du jour © Nicolas Mathéus
Les architectes d'intérieur ont profité de ce bel escalier pour tirer parti du charme de la bâtisse telle qu'elle était à l'origine, en le remettant au goût du jour.
L'escalier d'origine a été conservé
La chambre principale
L'une des nouvelles chambres © Nicolas Mathéus
Dans les chambres, les architectes d'intérieur ont joué à fond la carte de la maison de campagne en créant des ambiances très champêtres. Nous voici dans l'une des deux chambres situées au second étage, où les motifs fleuris du papier peint sourcé chez Presse Papier donnent le ton.
La chambre principale
La salle de bain attenante
L'une des nouvelles salles de bain © Nicolas Mathéus
Avant sa création, la maison manquait cruellement de salles de bain pour accueillir confortablement une grande famille. Leur nombre est ainsi passé d'une à quatre, chaque chambre double bénéficiant aujourd'hui de sa propre salle de bain.
La salle de bain attenante
Des chambres décorées avec soin
La seconde chambre double © Nicolas Mathéus
Toujours au premier étage de la bâtisse, cette seconde chambre double reprend le vert sauge du rez-de-chaussée. Toutes les couettes et oreillers ont été sourcés chez Dumas Paris, quand le linge de lit provient du Jacquard Français.
Des chambres décorées avec soin
Une baignoire digne des plus belles salles de bain
La seconde salle de bain © Nicolas Mathéus
Nous voici dans la salle de bain attenante à la seconde chambre. Outre l'effet marbre de ses murs, elle tire son élégance de la robinetterie Horus choisie en finition or.
Une baignoire digne des plus belles salles de bain
Les combles aménagés
Le dernier étage de la maison © Nicolas Mathéus
Le troisième et dernier étage de la maison était quasi inexistant. "
Nous avons aménagé les combles et cloisonné l'étage pour créer le dortoir des enfants, une troisième chambre double et un salon télé", précise Gabrielle Joineau Tavernier.
Les combles aménagés
Une chambre sous les combles
La troisième chambre double © Nicolas Mathéus
Prenant place sous les combles, cette chambre a été aménagée dans un souci d'optimisation des espaces. La tête de lit menuisée permet notamment de regrouper les fonctions de chevet et d'éclairage le long du mur.
Une chambre sous les combles
Des hauteurs sous plafond sublimées
Le dortoir des enfants © Nicolas Mathéus
Comme dans le reste de la maison, il n'était pas question pour les architectes d'intérieur d'installer des faux plafonds dans le dortoir des enfants. "
Nous voulions que les poutres de la charpente soient visibles pour profiter de cette belle hauteur", précise l'architecte d'intérieur.
Des hauteurs sous plafond sublimées
Une dépendance à transformer
Le pavillon des Songes © Nicolas Mathéus
Si la maison principale avait été bien entretenue au fil des ans, tout était à faire dans la dépendance, aujourd'hui surnommée le Pavillon des Songes. "
Le bâtiment n'avait même pas l'eau courante", se rappelle Gabrielle.
Les architectes d'intérieur ont pris le parti de ne pas ravaler les façades des maisons pour conserver la végétation qui s'y était installée au fil des ans et préserver le charme du domaine.
Une dépendance à transformer
Une maison d'amis pour une famille
Un logement pour une famille © Nicolas Mathéus
Réhabilité, le pavillon se divise aujourd'hui en trois chambres, une suite familiale, une double et une triple, une pièce de vie avec cuisine équipée, coin repas et salon. Il est ainsi possible d'y loger une grande famille pour un séjour bucolique.
Une maison d'amis pour une famille
Un style campagne affirmé
Une décoration épurée © Nicolas Mathéus
Ici, la décoration est plus sobre et épurée que dans la maison principale. On retrouve néanmoins les codes du style campagne avec le bois, des notes rustiques et des teintes naturelles.
Un style campagne affirmé
Un vaste terrain arboré
Le terrain de 3.500 m2 © Nicolas Mathéus
L'aménagement des extérieurs a été tout aussi soigné que celui des intérieurs. Les 3.500 m2 de terrain ont été dégagés et de nombreuses fleurs plantées pour enrichir l'ambiance bucolique du lieu. Le jardin abrite un salon sous les arbres, une grande table à manger, un barbecue, des aires de jeux, le tout sur une terrasse de graviers blancs.
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Le mobilier extérieur a été choisi blanc et jaune pour miser sur une ambiance normande. La prochaine étape est la construction d'une piscine derrière la maison", se projette Gabrielle Joineau Tavernier. En attendant, les premiers hôtes ont déjà pu profiter du domaine cet été, marquant le début d'une nouvelle aventure pour les deux architectes d'intérieur.
Un vaste terrain arboré