Symbole de Paris et monument parmi les plus visités au monde, la tour Eiffel fait le bonheur des photographes avertis et amateurs depuis plus d'un siècle. Il était donc difficile - pour ne pas dire ardu - pour Xavier Brice, de réaliser un cliché présentant la dame de fer sous un nouvel angle. Pourtant, l'artiste a su relever le défi en proposant une image doublement nouvelle : à la fois vibrante et fugace. Une photographie qu'il présente parmi d'autres œuvres, au cours de l'exposition "Paris, modes et lumières", à Source treize Gallery.

Le déclic du numérique

Inspiré du photographe hongrois Moholy Nagy, célèbre pour ses photogrammes réalisés au début du siècle dernier, Xavier Brice a arpenté la capitale pendant près de 15 ans. Appareil argentique sous le coude, cet autodidacte a d'abord livré des images hasardeuses et tranquilles. Le basculement s'est joué en même temps que la révolution du numérique. Avec l'avalanche des clichés, le jeune artiste a redécouvert la photographie en même temps que la capitale. Sur les traces de son maître, il s'est donné un objectif : retranscrire la danse des lumières, leurs vibrations... en un mot : la vie de la ville.

Attraper l'instant

La tour Eiffel, le pont Alexandre III ou encore le quartier Saint-Sulpice sont autant de lieux emblématiques flashés par Xavier. Immobiles et statiques sur les cartes postales, ils deviennent ici plus flous pour tenter d'attraper l'instant et inviter le spectateur à imaginer une histoire qui lui est propre. Pour autant, le photographe n'est pas un inconditionnel de la retouche et des trucages informatiques. Il joue seulement avec les réglages dits "de base" de la prise de vue : le nettoyage, la calibration et la chromie. Une façon de conserver une partie de hasard dans chaque cliché et une émotion, intactes. Pour avoir un aperçu des photographies de Xavier Brice, cliquez sur suivant.