Les lauréats du concours de la Maison Econome

    Publié le 29 juin 2009 par Claire PHAM
    L'Agence Locale de Maîtrise de l'Energie de Saint-Quentin-en-Yvelines a organisé pour la troisième année consécutive, le concours de la Maison Économe. Elle récompense dans trois catégories différentes les particuliers qui ont réalisé chez eux des travaux et aménagements en vue de réduire l'économie d'énergie et réduire l'impact de leur habitat sur l'environnement. Palmarès.
    Promouvoir les économies d'énergies en montrant des réalisations de travaux et de construction de maison de particuliers : c'est le but du concours de la Maison Économe lancé depuis trois ans par l'Agence Locale de l'Energie de Saint-Quentin-en-Yvelines. Et cette année encore, il a tenu toutes ses promesses en récompensant trois particuliers engagés !
    D'après le règlement, il est ouvert à tous les habitants du sud des Yvelines, propriétaires ou locataires. De plus, les installations doivent être effectivement réalisées. Il n'est d'ailleurs pas demandé que les installations soient mises en œuvre dans une période précise. Les usagers ont pu donc s'inscrire dans les trois catégories suivantes : la sobriété énergétique et la gestion de l'eau, les énergies nouvelles et renouvelables et enfin, l'éco-construction.
    Le bilan ? Les trois lauréats sont d'accord pour dire que la recherche des matériaux et des professionnels compétents n'a pas été facile ! Dernier point négatif : le surcoût encore trop élevé par rapport à une construction "normale".
    Découvrez les explications sur chaque réalisation en cliquant sur suivant.
    Les lauréats du concours de la Maison Econome

    La maison individuelle

    maison économe
    maison économe © Agence Locale de Maîtrise de l'Energie
    Catégorie "Sobriété énergétique et gestion économe de l'eau, énergies nouvelles et renouvelables, éco-construction" Lauréat : Antoine Sulmona Construction d'une maison individuelle
    Trois ans de recherche sur les matériaux à utiliser et les professionnels compétents et un an et demi de travaux ont été nécessaires à la construction. "Nous n'étions pas pressé par le temps. Cependant, nous avons connu beaucoup de difficulté pour trouver des artisans expérimentés et ouverts aux nouvelles technologies". Sa démarche ? "Nous voulions une maison esthétique qui fonctionne en économie d'énergie", explique ce jeune retraité.
    D'une surface de 203 m² avec un jardin de 836 m², à Gazeran en Saint-Quentin-en-Yvelines, l'habitation a une structure en brique monomur à isolation répartie ne nécessitant pas d'isolation complémentaire. L'isolation est composée de rampants de 160 mm de laine de bois, de même que les combles. "Nous voulions de la laine de bois et non de la laine de verre par rapport à leur qualité d'inertie reconnue". Laine de chanvre et plaques de Fermacelle recouvrent le plafond et les rampants. Les ouvertures n'ont pas été négligées pour autant. Des triples vitrages ont été ajoutés, toujours dans un but d'économie d'énergie. "Deux planchers chauffants à basse température, alimentés par un puits canadien géothermique, soit un forage de 200 mètres avec une pompe à chaleur de dix kilos", complètent cette installation complexe.
    Avec un budget global de 400.000 €, le coût des travaux de la maison s'élève autour de 58.000€, avec une pompe à chaleur à 10.815 €, des panneaux solaires photovoltaïques pour 22.245 €, la ventilation double flux pour 14.270 € et la cuve de récupération d'eau de pluie pour 5.278 €. 3.226 € ont été accordés au titre des aides financières de l'Etat. "A ce jour, je ne peux tirer aucun bilan puisque je n'habite la maison que depuis le 15 décembre dernier. J'ai pensé tous ces aménagements parce que je crois en l'écologie. Alors que dans un premier temps, ce n'est pas bénéfique pour le porte-monnaie, je pense que cela le sera dans cinq au six ans, lorsqu'il y aura pénurie de pétrole !", conclut le propriétaire.
    La maison individuelle

    La maison passive

    La maison passive - maison économe
    La maison passive - maison économe © Benoît Damico
    Catégorie "Construction d'une maison passive" Lauréat : Benoît Damico
    Benoît Damico s'est vu récompensé, quant à lui, dans la catégorie "Construction d'une maison passive". D'une surface de 173,5 m² avec un jardin de 850 m², l'habitation se situe dans la commune du Mesnil Saint Denis. Structure en bois, étanchéité à l'air très importante, isolation permettant une consommation d'énergie pour le chauffage inférieur à 15 kW/an/m² (alors que les bâtiments basse consommation consomment à peine 50 kW/an/m²) avec une consommation totale en énergie inférieure à 120 kW/ep/m²hab/an, pratiquement tous les matériaux utilisés d'origine naturelle (bois, pierre naturelle, peinture naturelle...), installation électrique pour limiter les champs électriques et électromagnétiques, appareils électroménagers et éclairage à faible consommation, récupération d'eau de pluie pour le jardin et les toilettes... Toute la maison est construite dans une démarche passive.
    Les inconvénients ? "Le seul vrai gros inconvénient de ce type de maison a été d'ordre financier puisque l'utilisation de matériaux naturels reste encore aujourd'hui très onéreuse. De plus, faire construire une maison à ce niveau de normes entraînent forcément des surcoûts liés aux nouvelles techniques de mises en œuvre car les entreprises capables de les appliquer sont encore rares", explique le propriétaire. Et de continuer : "les avantages sont tout de même nombreux. La maison est très économe en énergie sans que nous ayons recours à beaucoup de 'machines' pour atteindre les objectifs. L'impact carbone à la construction et à l'utilisation reste faible". Cette demeure est d'ailleurs en cours de certification Passivhauss (norme allemande) et BBC Effinergie.
    Lauréat du Fonds Eco-départemental Environnement et Innovation (FEDEI), concours lancé par le Conseil Général des Yvelines, Benoît Damico a perçu 35.000 € d'aides financières. Le coût de construction de sa nouvelle maison est de 400.000 €.
    La maison passive
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    La maison à ossature bois

    La maison à ossature bois - maison économe
    La maison à ossature bois - maison économe © Pierre Hatte
    Catégorie "Maison ossature bois bien dans son environnement" Lauréat Pierre Hatte Maison à Gambais
    "Nous avons construit notre maison dans un but de très haute performance énergétique de type Classe A", explique Pierre Hatte, lauréat de la "maison ossature bois bien dans son environnement". La maison, située à Gambais, fait 167 m² de surface habitable avec un jardin de 2.000 m². Chaque pièce de la demeure a été étudiée pour une implantation bioclimatique optimale. "Comme les pièces de vie se trouvent au sud et donnent sur le grand jardin, nous avons installés les pièces de services au nord, en espaces tampons. La maison est quasiment de plain pied, seule une chambre avec salle de bain et une mezzanine sont à l'étage", précise le propriétaire.
    L'utilisation du bois, matériau naturel et écologique d'origine européenne comme matériau de construction a permis une construction "sèche". Les tuiles, de fabrication française sont en terre cuite, le bardage de marque Finnforest est en mélèze de classe 3, non lasuré, la laine de chanvre est utilisée pour les cloisons intérieures et sous les toits-terrasses pour une conductivité thermique optimale de 0,039 w/m.K. "Pour une isolation vraiment efficace, à environ 23 kW/m²/an, soit bien en dessous des objectifs de 50 kW/m²/an de 2020, la toiture est en tuile, renforcée par des linteaux tous les 30 cm, des pare-pluie Multivap200 respirans, des chevrons en poutre de 300 mm remplis d'ouate de cellulose et des panneaux de contreventement 'Living board '. Les murs sont en laine de bois et ouate de cellulose. Les fenêtres (certifiées NF, CSTBat, Acotherm et Cekal) sont à vitrage basse émissivité", détaille Pierre. La cheminée à foyer fermé, l'aérothermie sur le plancher chauffant, l'orientation au sud et enfin de grands vitrages pour profiter des apports solaires gratuits et la récupération des eaux pluviales dans un puits de 7 m3 viennent en complément pour cette maison à économie d'énergie.
    "La maison est réellement implantée dans son environnement. Les choix des matériaux de construction et des modes de chauffage sont en accord avec le confort de vie que nous voulions. C'est une maison très lumineuse qui bénéficie de la chaleur et du bien-être des maisons bois. Les inconvénients ? Le coût de l'ensemble des matériaux bien évidemment et peut-être l'inertie du plancher chauffant lors des périodes de changement brutal de températures. Dans tous les cas, ce choix semblait le meilleur compromis et les gènes ne seront que très occasionnelles sur l'ensemble de la période de chauffage", précise le propriétaire.
    La maison à ossature bois
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