Classe A - Surface de réparation © Béryl Libault
Ce n'est pas un hasard si l'exposition
Surface de réparation emprunte son nom à la zone décisive du terrain de football. Les designers formés à l'Ecole des Arts Décoratifs (ENSAD) et les équipes de l'Advanced Innovation de Decathlon ont choisi d'y explorer la réparation "
non comme un retour en arrière ou la correction d'une faute, mais comme un acte de soin de coopération et de résistance" pour faire face à la crise écologique.
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Cette exposition porte l'élan d'une génération qui ne se résigne pas. Elle intègre les enjeux d'adaptation et de régénération dans la raison d'être des objets : non plus comme réponses figées, mais comme interfaces relationnelles et évolutives. Véritable terrain d'essai pour repenser nos façons d'habiter le monde, la volonté des étudiants est de tisser des liens profonds entre les vivants, de défier les scénarios les plus pessimistes et d'intégrer l'altérité comme fonction", explique Alice Audouin, commissaire de l'exposition et fondatrice d'Art of Change 21.

Artifices chlorophyllie et En Lisière - Surface de réparation © Béryl Libault
Sous son commissariat et dans une scénographie éco-conçue par l'agence artistique Arter, les créations des 150 étudiants s'organisent en quatre sessions : "Arpenter les usages", "Performer la matière", "Habiter le soleil", "Gagner la coopération". Elles dialoguent avec une dernière section, "Futurs Probables", dans laquelle est présenté le travail de l'Advanced Innovation de Decathlon. L'objection est de mettre en avant le chemin parcouru par la Chaire Ecodesign & Création entre 2022 et 2025, afin "
d'inventer des outils et activer de nouveaux imaginaires pour penser et créer à l'épreuve de la crise écologique".
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Dans le jeu comme dans le monde, certaines zones concentrent les tensions. La surface de réparation, au football, est celle où tout peut basculer : faute ou exploit, chute ou renversement. C'est ici le titre d'une exposition qui réunit les forces créatives d'une grande entreprise mondiale de produits sportifs et d'une nouvelle génération de designers qui ont conscience d'évoluer dans une zone de vérité et cherchent à jouer juste face à la crise écologique. En envisageant la réparation moins comme le résultat d'une faute ou une volonté de retour à un état antérieur, que comme un acte de soin, de coopération, de résistance", déclare Emmanuel Tibloux, directeur de l'École des Arts Décoratifs - PSL.
Exposition Surface de réparation, du 5 au 16 novembre 2025, Magasins Généraux, Pantin.