Immobilier francilien : record battu !

    Publié le 25 novembre 2010
    paris
    paris © MD - Batiactu
    L'immobilier en Ile-de-France vient encore de franchir un seuil pour revenir à un niveau d'activité d'avant crise, a indiqué la dernière note des Notaires de Paris-IDF. Au 3e trimestre, l'évolution des prix gagne +10.6% sur un an, tandis que Paris passe la barre des 7.000 €/m2.
    Accélération et intensification : voilà les deux caractéristiques du marché immobilier d'Ile-de-France sur le 3e trimestre 2010. Ainsi, la dernière note des Notaires de la Chambre francilienne indique une hausse de 10.6% de l'indice des prix des logements anciens en un an, alors que le prix moyen au m2 à Paris vient désormais s'établir à 7.030 €/m2 ce trimestre. "Dans 19 arrondissements sur 20, les prix du troisième trimestre 2010 correspondent aux prix les plus haut enregistrés historiquement". Sur un an, la progression atteint le niveau de 1.000 euros/m2, soulignent les notaires. Et de constater qu'aujourd'hui, plus aucun des 20 arrondissements de la capitale n'affiche des prix inférieurs à 5.000 €/m2.
    L'activité a retrouvé son niveau moyen des années 1999-2007, affirment les Notaires. En effet, le volume des ventes (neuf et ancien confondus) s'est accru de 23% en un an, à 52.600 logements en IDF. Les ventes du neuf (+16%), boostées par le dispositif Scellier, ont toutefois été moins rapides que celles de l'ancien (+24%), lorsque l'on compare les 3e trimestres 2009 et 2010. Au final, sur les 12 derniers mois (octobre 2009-septembre 2010), 182.400 logements ont été vendus en IDF, contre environ 185.000 ventes en moyenne sur la période 1999-2007.
    conjoncture paris 3T 2010
    conjoncture paris 3T 2010 © Conjoncture paris 3T 2010 - Notaires DR
     Climat incertain mais favorable à l'acquisition
    Les raisons de cet engouement pour la pierre sont toutefois assez paradoxales. Alors qu'on pouvait s'attendre à voir le nombre de transactions immobilières baisser dans un climat économique, social et financier particulièrement morose, on a assisté à l'inverse. "La volatilité des bourses, les craintes sur la dette des Etats, la question du financement des retraites et un environnement incertain" ont stimulé l'accession à la propriété et dessiné un environnement psychologique favorable à l'acquisition d'un logement.
    De même, les taux d'intérêt au plus bas et la suppression annoncée des aides gouvernementales telles la déduction des intérêts d'emprunts le pass-foncier ou encore l'arrivée d'un nouveau PTZ, ont certainement contribué à concrétiser plus rapidement l'acte d'achat, pensent les Notaires. Des indicateurs qui laissent aussi à penser que, dans les prochains mois, "les ventes de logements resteront soutenues", et que "le niveau faible des taux d'intérêt ne devrait pas significativement changer en 2011."
    Reste un chantier de taille, comme l'a rappelé Christian Lefebvre, président de la Chambre des Notaires de Paris - IDF : "Il est temps, plus que temps, de desserrer l'étau qui paralyse la demande de logement. Sinon, c'est l'ensemble de notre société qui sera malade parce qu'elle consacrera globalement trop de ressources à son logement."
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