Le marché du logement neuf s'en sort mieux que celui de l'ancien

    Publié le 24 mars 2010
    Immobilier immeubles ancien neuf
    Immobilier immeubles ancien neuf © MAP
    Les prix et les transactions sont en baisse sur le marché de l'immobilier ancien, alors que le secteur du neuf semble garder le cap. C'est ce qu'indique une étude publiée mercredi par le Crédit foncier. Si le logement neuf tire son épingle du jeu, c'est notamment parce qu'il est porté par les différentes mesures du plan de relance ou de la loi Scellier. Détails.
    Les volumes de transactions immobilières de logements restent bas. Si les ventes de logements neufs ont affiché une belle progression en 2009, il n'en est pas de même pour les logements anciens, avec seulement 513.000 transactions enregistrées, contre 597.000 l'année précédente. C'est ce qu'indique la dernière étude publiée par le Crédit Foncier, qui fait état, en outre, d'une forte baisse des prix au cours de ces deux années. D'après les chiffres de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), les prix de l'ancien ont baissé de -4,9% en 2009 et de -3,1% en 2008. Mais ces chiffres ne sont que des moyennes qui cachent en réalité de grandes disparités, notamment entre les centres-villes et les périphéries.
    Phénomène apparu avec la crise de l'immobilier, la "sous-offre" de logement persiste. En effet, de nombreux propriétaires refusent de mettre leurs biens sur le marché de peur de devoir baisser le prix de vente espéré. Les primo-accédants, eux, ont continué d'investir, portés par le nouveau prêt à taux zéro. Selon les experts de Crédits foncier, cette tendance devrait d'ailleurs persister en 2010, "sauf à anticiper un impact de la dégradation du marché du travail sur la clientèle populaire".

    La loi Scellier a dopé l'investissement locatif

    Le marché de l'immobilier neuf collectif, lui, a affiché au contraire une belle progression, passant de 80.000 unités en 2008 à 106.000 en 2009. Une tendance encouragée par le doublement du prêt à taux zéro (dont ont profité, la aussi, nombre de primo-accédants), mais aussi le dispositif locatif de défiscalisation de la loi Scellier. La maison individuelle, cependant, a eu moins de succès, puisqu'avec 134.000 ventes, 2009 a accusé une baisse de 18% par rapport à 2008. Les prix, comme dans l'ancien, ont baissé mais dans une moindre mesure, de -1,2% en moyenne. Ce sont surtout les prix des grandes surfaces qui ont baissé. Les analystes du Crédit foncier expliquent la constance des prix par "les mesures du plan de relance gouvernemental prises sur le marché de l'accession comme sur celui de l'investissement locatif dans le neuf".
    La baisse des taux de crédit immobilier au dessous de 4%, ne suffit pas à convaincre les acheteurs particuliers d'abandonner un comportement attentiste, qui se traduit, selon l'étude du Crédit Foncier, par "une érosion modérée des prix moyens et surtout par une forte baisse des volumes de transactions". Les prix du neuf devraient par ailleurs augmenter au cours des années à venir, pour faire face notamment aux nouvelles normes BBC peu à peu obligatoires, mais aussi, souligne l'étude, à cause "d'une incapacité chronique à trouver du foncier à des prix raisonnables". Pour 2010, le Crédit foncier table sur une stabilisation des prix du neuf, à l'exception de l'investissement locatif qui, en raison du dispositif Scellier, pourrait prendre entre 5 et 10% en plus. Sur le marché du logement ancien, les prix devraient encore baisser de 3% cette année.
    Ile-de-France : les ventes des logements anciens repartent à la hausse (notaires)
    Sur la période de novembre 2009 à janvier 2010, le nombre de ventes de logements anciens en Ile-de-France (26.200) progresse de 34 % par rapport à la même période de l'année dernière.
    Selon les derniers chiffres délivrés par les notaires, le nombre de ventes de logements anciens en Ile-de-France (26 200) est en hausse de 34 % sur la période novembre 2009-janvier 2010, par rapport à la même période l'année dernière. Selon un communiqué des notaires, cette donnée "doit être relativisée" car "la comparaison est effectuée par rapport aux mois (an-1) pendant lesquels s'était manifestée de manière marquée la crise de confiance des ménages résultant de la situation économique de l'automne 2008".
    De leur côté, les prix des logements anciens de la région francilienne sont en repli de seulement -3,8 % en rythme annuel tandis que sur les 3 derniers mois glissants observés, on note une hausse des prix de +1 %.
    En variation sur un an, l'évolution du marché (tous logements confondus) affiche des disparités géographiques. Ainsi, à Paris, les prix enregistrent une baisse de 2 % en janvier 2010 contre -4,2 % en décembre 2009, la petite couronne -4,4 % en janvier 2010 contre -5,9 % en décembre 2009 et la grande couronne -4,7 % en janvier 2010 contre -6,5 % en décembre 2009. Concernant les biens, les prix des maisons anciennes ont chuté de -5,5 % en un an et celui des appartements anciens de -2,8 %. "Toutefois, l'évolution sur 3 mois glissants (novembre et décembre 2009 et janvier 2010) des indices des appartements est en hausse (+1,8%) alors que celui des maisons reste en légère baisse (-0,7%)", précisent les notaires.
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