Au Salon de l'immobilier, quels échos de la crise ?

    Publié le 26 mars 2009 par C.PHAM
    salon immobilier
    salon immobilier © MD - Batiactu
    Se promener dans les allées du salon de l'immobilier est un "vrai parcours du combattant". Entre grise mine des particuliers et pleine satisfaction des professionnels, ambiance.
    Au Salon de l'immobilier de Paris, qui s'est déroulé du 19 au 22 mars, nombres aspirants propriétaires et investisseurs potentiels affichent leur désillusion. Pourtant, quelques spécialistes de l'immobilier arrivent à tirer leur épingle du jeu avec des prix cassés, spécialement pour le Salon de l'immobilier. A l'instar de BNP Paribas Immobilier qui, pour l'occasion (possibilité jusqu'au 31 mars), casse les prix de 1.600 logements à vendre au total partout en France.
    "Prendre la température du marché"
    Quels sont ces avantages ? Des remises de prix de 5.000 euros à 20.000 euros. "C'est vrai que ce n'est pas négligeable !", confirme Robert D., 39 ans, commercial. "Par contre, la plupart des logements ont une livraison prévue pour 2010, ce qui peut paraître stressant pour un simple particulier. De plus, on ne sait jamais quel va être le résultat final !". Pourtant, l'entreprise affiche un bilan "excellent" sur le salon, "un record en terme de réservations ou pré-réservations lors de ces 4 jours avec près de 40 clients 'signés'", déclare Gilles Hautrive, Directeur Général Délégué de BNP Paribas Immobilier. Et de rajouter : "en outre, nous allons relancer les prospects : 400 pour des demandes en 'ancien' et autant en 'programme neuf'. Les demandes ont été orientées en neuf pour 40% vers les investisseurs à la recherche d'un appartement en 'Scellier'. En conclusion, un vrai intérêt de la clientèle pour l'immobilier 'placement' mais également pour les primo-accédants pouvant bénéficier des taux d'intérêts en baisse, du doublement du prêt à taux 0% ainsi que de la TVA à 5.5%".
    "Je suis venu pour prendre la température du marché et voir s'il y a des offres "super intéressantes" à saisir. Mais l'on m'a surtout proposé du neuf, et à l'écart de Paris... Trouver un appartement semble toujours aussi difficile ! Par ailleurs, on me propose beaucoup d'offres de crédit (...), mais il est, aujourd'hui, de plus en plus difficile de faire confiance en ces organismes !", déclare Régis T., 25 ans. Un avis partagé par Julien D., 36 ans : "Je vends un studio pour acheter plus grand. Je souhaite bénéficier de la Loi Scellier sur la défiscalisation. Cependant, on ne me propose rien qui me convienne vraiment ! Je vais attendre un peu ".
    Du côté de chez Nexity, "les bonnes affaires" sont là. Du 19 au 22 mars seulement, 300 logements sont bradés, avec des réductions pouvant atteindre 20.000 euros également. Les frais de notaire sont offerts* sur tous les autres lots présentés sur le salon. "C'est une astuce facile pour attirer les gens mais cela ne représente que quelques milliers d'euros. J'ai l'impression qu'ils font tous ça ! De plus, lors de négociations classiques, hors salon, on peut largement demander plus !", affirme Jessie T., 29 ans, responsable marketing. Pourtant, le promoteur Nexity est particulièrement "content" du salon cette année. "Nous avons autant, sinon plus de prospects que l'année dernière. Ils ont tous les profils : le primo-accédant qui est particulièrement intéressé grâce à la baisse des taux d'intérêt et le doublement du taux zéro, l'investisseur qui souhaite bénéficier de la loi 'Scellier' et les séniors qui ont fait une revente et veulent disposer assez rapidement d'un bien pour y vivre, l'achat plaisir. Cette catégorie a généralement un degré d'exigences très fort, notamment un logement avec un parking, une bonne exposition, des chambres d'un minimum de 12 m², un séjour double...", déclare Philippe Zilberstein, chargé de mission de l'entreprise.
    *hors frais d'hypothèque, de caution ou de crédits éventuels.
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