g Crédit immobilier : emprunter va-t-il devenir un peu plus facile ?
 

    Crédit immobilier : emprunter va-t-il devenir un peu plus facile ?

    Publié le 6 février 2023 par Stéphanie Thibault
    Crédit immobilier : emprunter va-t-il devenir un peu plus facile ?
    Crédit immobilier : emprunter va-t-il devenir un peu plus facile ? © iStock
    Depuis le 1er février 2023, le taux d'usure a été rehaussé. Ce garde-fou, qui a pour vocation de protéger les particuliers en leur évitant de s'endetter de manière trop importante, pourra également être révisé tous les mois. De quoi permettre à certains ménages d'obtenir des crédits qui leur étaient jusqu'à présent refusés.
    De nombreux ménages ont dû renoncer à devenir propriétaires, faute d'avoir obtenu leur crédit immobilier. Les banques multiplient en effet les refus ces derniers mois, passant au microscope les dossiers des futurs acquéreurs. Si les taux de crédit appliqués par les banques ne cessent d'augmenter depuis l'été dernier, un autre paramètre semblait lui aussi poser problème : le taux d'usure. Pointé du doigt, notamment par les courtiers, il vient de voir ses conditions de révision assouplies par la Banque de France.
    Qu'est-ce que le taux d'usure ? Il s'agit du taux maximal auquel les banques peuvent prêter de l'argent, le fameux TAEG. Concrètement, il a un rôle de protection des emprunteurs, en leur évitant un niveau d'endettement trop important. Ce taux incluant tous les frais (assurance-emprunteur, rémunération du courtier, etc...), il était jugé trop bas pour permettre à de nombreux ménages d'obtenir leur crédit. La Banque de France, qui en fixe les règles, a donc accepté d'en relever le plafond. Le taux d'usure est ainsi passé de 3,57% en janvier à 3,79% en février pour les crédits accordés sur 20 ans et plus.

    Des crédits plus facilement accordés ?

    Autre assouplissement : le taux d'usure sera également actualisé tous les mois, plutôt que tous les trimestres, comme c'était le cas jusqu'ici. Cela devrait offrir aux banques un peu plus de souplesse, et donc favoriser le feu vert pour davantage de dossiers. Cette révision mensuelle doit permettre de "maintenir l'objectif de protection des emprunteurs qu'a le taux d'usure, tout en évitant une situation où le taux d'usure deviendrait un facteur de rationnement de l'offre de crédit", avait précisé Bercy en janvier dernier.
    Cet apport d'oxygène, bienvenu, pourrait cependant se traduire dans les faits de façon assez limitée. D'une part, cette révision mensuelle n'est prévue que pour les six prochains mois. D'autre part, l'inflation pèse aussi grandement sur le budget des ménages, tandis que les banques, dans un contexte économique incertain, se montrent aussi frileuses à accorder des prêts que pointilleuses sur l'étude des dossiers.
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