Immobilier : un frémissement de reprise ?

Même le marché parisien, moins impacté que le marché national, enregistre une baisse d'activité de 7,9%. Les transactions y mettent du temps à se réaliser, 98 jours en moyenne, un record pour la capitale qui voit également ses prix s'ajuster. Fini le temps des 10.000 € le m2, le prix moyen en ce début d'année s'établit à 9.098€. "La réconciliation Offre/Demande est en train de s'opérer à Paris", estiment les experts du réseau Century 21. "Cet ajustement des prix, qui était indispensable, vient gommer la hausse artificielle observée depuis 2017, liée au niveau exceptionnellement bas des taux d'intérêt".

+21,5% de demande d'informations

L'espoir de jours meilleurs tient en quelques indicateurs avancés plus positifs que les chiffres du marché : la hausse du nombre de consultations de biens à la vente (+22,5% sur un an), de demandes d'informations envoyées aux agences (+21,5%) et des alertes créées sur les sites immobiliers sont de très bon augure. "Les demandes de projets d'aujourd'hui seront les transactions de demain", veut croire Charles Marinakis, président du réseau Century 21. Mais cet appétit retrouvé pour des projets immobiliers se heurte encore au principe de réalité : taux de crédit qui restent élevés en dépit d'une baisse amorcée depuis janvier, inflation qui a amputé le reste à vivre. "Un seul levier est du ressort des ménages, celui des prix". Des prix qu'il conviendrait encore d'ajuster à la baisse pour fluidifier le marché. Ils ont commencé à s'ajuster plus nettement au premier trimestre : de -3,3% en moyenne par rapport au premier trimestre 2023 pour une maison (à 2.459 € du m2) de -3,2% pour un appartement (à 4.072 € du m2). Insuffisant pour le réseau Century 21 qui estime que pour réconcilier offre et demande et retrouver un marché immobilier dynamique, les prix devraient encore s'ajuster à la baisse de 10 à 15%. Au total son président Charles Mariakis s'attend à une nouvelle baisse du nombre de transactions cette année de 5 à 8 %.