Le boom du marché des pompes à chaleur

Réduire les émissions de CO2, sécuriser les approvisionnements face à des ressources fossiles, limiter les effets des hausses des prix de l'énergie, telles sont les différents avantages présentés par l'utilisation de pompes à chaleur (PAC). Les PAC, dont le principe repose sur un concept écologique qui consiste à récupérer la chaleur de l'extérieur pour la diffuser à l'intérieur, se sont très bien vendues en 2006 atteignant un total de 53.510 PAC installées, soit une augmentation de 112% par rapport à 2005. De 1.000 réalisations par an avant 1997, le marché français a atteint environ 12.400 PAC en 2002, hors systèmes Air/Air. "On s'inscrit dans un cadre composite, le coût et la raréfaction de l'énergie inquiètent. Ce sont des bruits de fonds favorables au développement des énergies renouvelables", explique David Bonnet, vice-président de l'Afpac avant de donner quelques clés du succès des PAC : "elles permettent de réduire sa facture d'énergie de 30 à 60%, la qualité de retour sur investissement est de 5 à 10 ans et puis cela satisfait l'esprit citoyen des consommateurs". Mais ce n'est pas tout ! La mise en place par les pouvoirs publics d'un crédit d'impôt en faveur des PAC de 40% en 2005 et de 50% en 2006 et 2007 a favorisé la progression du marché ces dernières années. Grâce à tous ces facteurs, la France se positionne au deuxième rang du marché européen des PAC derrière la Suède mais devant l'Allemagne et la Suisse. Afin de pérenniser ces bons résultats, l'Afpac a lancé la démarche qualité PAC. Il s'agit de garantir la formation des installateurs avec l'élaboration d'un cursus de formation dans le cadre d'un projet européen Eucert et avec le concours de 6 centres de formation technique. Cette démarche engendre le contrôle des installations par l'Apave et la qualité des matériels certifié NF PAC élaborée par l'Afaq-Afnor certification. Côté perspectives, l'Afpac vise l'installation de 100.000 PAC d'ici l'horizon 2010 et 220.000 d'ici à 2015. "On espère développer des pompes à chaleur plus performantes pouvant puiser l'énergie à des températures plus basses que celles actuelles afin de réduire encore plus la consommation" , conclut David Bonnet.