Quand la bête devient belle

    Publié le 3 octobre 2007 par Céline Chahi
    Sophie et Olivier ont acheté en 2005 un petit pavillon de banlieue. Avec une bonne dose d'imagination et de courage, ils en ont fait une très belle habitation contemporaine. Mises à part les façades, il ne reste presque plus rien de l'habitation originelle…
    Manque d'espace, promiscuité, absence de jardin.... en 2004, Sophie et Olivier craquent. Après avoir vécu six ans dans un appartement, ils ont envie d'une maison. Ayant conscience du peu de terrains à bâtir encore disponibles dans les alentours de Paris, ils orientent leurs recherches vers un bien ancien à revaloriser. « Nous nous sommes focalisés sur le potentiel des maisons existantes. Notre but était de trouver la plus grande surface hors d'œuvre nette (SHON) possible» explique Olivier. Le couple doit attendre un an avant de recevoir le coup de téléphone tant attendu. Une agence immobilière avec laquelle il est resté en contact vient tout juste de se voir confier de nouveaux biens immobiliers.

    « Une verrue »

    Une maison maçonnée de 140 m² habitable avec un jardin et une petite maisonnette retient leur attention. Au premier abord, elle n'a pourtant rien d'exceptionnel : son architecture est simple, sa façade austère, elle est mitoyenne des deux côtés et donne sur une rue passante. « Cette maison était une véritable verrue sans aucun cachet » confie Olivier qui, malgré tous ces défauts, semble entrevoir un « potentiel ».
    Convaincu qu'une réhabilitation vaut le coup, le couple achète la maison. Olivier, sans avoir de connaissances particulières en architecture, planche presque immédiatement sur l'élaboration des plans. « J'avais pas mal aidé mes parents au moment de la construction de leur maison. Je bouillonnais d'idées, notamment au niveau de l'organisation des volumes » se souvient-il. Pour faire rentrer un maximum de lumière dans l'habitation, il décide d'agrandir les ouvertures existantes et d'installer des pavés de verre à des endroits stratégiques. Il veille également à ce que les pièces de nuit ne se situent pas du côté de la rue.

    Travaux d'envergure

    Les travaux démarrent quelques semaines plus tard, après qu'un ami de la famille, architecte de profession, ait réalisé les plans d'exécution. Sur le chantier, Olivier prend instinctivement la casquette de maître d'œuvre. Il coordonne les différents intervenants et va chercher les matériaux dont les équipes ont besoin pour travailler. La façade de la maison n'est au final que très légèrement modifiée. L'intérieur de la demeure subit par contre d'importantes transformations. Les murs et les cloisons sont quasiment tous rasés. A l'étage, c'est bien simple : seul un mur est conservé !
    Au rez-de-chaussée, l'escalier permettant d'accéder à la cave est condamné et décalé sur le côté gauche de la maison, juste en dessous de celui menant à l'étage. Ce transfert engendre le déplacement du mur porteur situé entre le garage et le salon. Pour être sûr de la solidité de l'édifice, un poteau en béton armé a été ajouté.

    Un rez-de-chaussée "loft"

    La porte d'entrée de la maison s'ouvre sur un grand espace à vivre de 70 m² donnant directement sur le jardin. « Le rez-de-chaussée a été conçu comme un loft » précise Sophie. La résine époxy appliquée au sol associée à la couleur orange du mur porteur, confère à l'ensemble un caractère très contemporain. Un escalier en béton, dont les marches en porte à faux sont scellées dans le mur porteur assure la liaison entre les deux niveaux de l'habitation. Il débouche sur les chambres des enfants qui ont été redimensionnées lors des travaux.
    Sophie a particulièrement soigné la décoration dans les chambres de ses filles. Elle a fabriqué elle-même les rideaux et a fait réalisé par designers français quelques objets : pêle-mêle, suspensions, mobiles.
    Pour découvrir la suite de l'aventure de sophie et Olivier, cliquez sur suivant...
    Quand la bête devient belle

    Un sous-sol en discothèque !

    maison Suresnes
    maison Suresnes © MAP
    Parents en hauteur
    Les combles accueillent la chambre parentale. Moquette immaculée, couleurs douces sur les murs, poutres apparentes renforcent l'intimité du lieu. « Nous avons été obligés de faire passer le lit avant de donner à l'escalier sa forme définitive » se souvient Olivier.
    La maître des lieux est particulièrement fier du dressing situé juste derrière le coin nuit. Il a fabriqué lui-même les portants servant à accueillir les vêtements. Résultat : ils épousent parfaitement les courbes du toit. Cet espace devrait bientôt être agrémentée d'une salle de bains. Olivier y imagine déjà une ambiance de bateau… reste à en discuter avec Sophie !

    Discothèque au sous-sol

    Depuis le salon / salle à manger, on accède à la cave par un escalier en aluminium fabriqué sur-mesure en Belgique. Et là surprise ! Elle abrite une discothèque, surnommée avec humour par les propriétaires « le king-kong club ». L'endroit est la réplique exacte d'une boite de nuit parisienne : boule à facettes, rampe de spots, cabine de DJ avec table de mixage, collections de CD et peinture offrant une bonne isolation acoustique … rien n'a été oublié ! « Nous voulions organiser de vraies soirées chez nous sans avoir à nous préoccuper du nombre d'invités» commente Sophie.

    Un air de campagne

    Reste la maisonnette située au fond du jardin. Grâce à l'installation d'une gouttière à l'ancienne en zinc et d'un bardage blanc, la petite habitation prend l'allure d'une véritable maison de campagne. « Cette maisonnette a été pensée comme une vraie habitation » témoigne Olivier. La preuve ? Du bambou massif a été installé en guise de revêtement de sol ! Avec ses deux pièces, cette maisonnette accroît considérablement la capacité d'accueil de la maison. Les problèmes de place auxquels Sophie et Olivier étaient confrontés dans leur appartement sont définitivement oubliés !
    Pour découvrir la maison de Sophie et Olivier, cliquez sur suivant.
    Un sous-sol en discothèque !

    Façade arrière - Quand la bête devient belle

    Façade arrière - maison Suresnes
    Façade arrière - maison Suresnes © MAP
    Avant...
    Façade arrière - Quand la bête devient belle

    Façade arrière - Quand la bête devient belle

    Façade arrière - maison Suresnes
    Façade arrière - maison Suresnes © MAP
    Après... !
    Façade arrière - Quand la bête devient belle

    Rez-de-chaussée avant travaux

    Rez-de-chaussée avant travaux - maison Suresnes
    Rez-de-chaussée avant travaux - maison Suresnes © MAP
    Les trémies des deux escaliers ont été condamnées. L'escalier permettant de descendre à la cave a été déplacée le long du mur du garage, juste au dessus de l'escalier permettant d'accéder aux étages.
    Rez-de-chaussée avant travaux

    Entrée - Quand la bête devient belle

    Entrée - maison suresnes
    Entrée - maison suresnes © MAP
    Grâce au transfert des escaliers, l'entrée de la maison a pu être complètement dégagée. La lumière pénètre dans la pièce par le biais d'une fenêtre et de petits pavés de verre.
    Entrée - Quand la bête devient belle

    Salon - Quand la bête devient belle

    Salon - maison Suresnes
    Salon - maison Suresnes © MAP
    Les baies vitrées situées sur la façade arrière ayant été agrandies, la pièce à vivre du rez-de-chaussée est baignée de lumière.
    Salon - Quand la bête devient belle

    Cuisine - Quand la bête devient belle

    Cuisine - maison Suresnes
    Cuisine - maison Suresnes © MAP
    La cuisine, qui est ouverte sur cette pièce à vivre, s'inscrit dans le prolongement du garage, à l'emplacement exact de l'ancienne. Là encore l'accent a été mis sur la luminosité puisqu'une fenêtre verticale a été installée juste au-dessus du point d'eau.
    Cuisine - Quand la bête devient belle

    Garde-manger - Quand la bête devient belle

    Garde-manger - maison Suresnes
    Garde-manger - maison Suresnes © MAP
    En réduisant le garage, un coin garde-manger a pu être créé.
    Garde-manger - Quand la bête devient belle

    Escalier - Quand la bête devient belle

    Escalier - maison Suresnes
    Escalier - maison Suresnes © MAP
    Les marches de l'escalier ont été scellées directement dans le mur porteur.
    Escalier - Quand la bête devient belle

    Palier - Quand la bête devient belle

    Palier - maison Suresnes
    Palier - maison Suresnes © MAP
    Lors des travaux, le palier a été complètement mis à nu.
    Seul un mur a été conservé !
    Palier - Quand la bête devient belle

    Palier rénové - Quand la bête devient belle

    Palier rénové - maison Suresnes
    Palier rénové - maison Suresnes © MAP
    L'escalier débouche sur les chambres des enfants. La salle de bains se trouve tout de suite à gauche.
    Palier rénové - Quand la bête devient belle

    Chambre enfant - Quand la bête devient belle

    Chambre enfant - maison Suresnes
    Chambre enfant - maison Suresnes © MAP
    Les chambres des enfants ont été redimensionnées. La cloison qui les séparait a été déplacée de quelques centimètres.
    Chambre enfant - Quand la bête devient belle

    Chambre enfant - Quand la bête devient belle

    Chambre enfant - maison Suresnes
    Chambre enfant - maison Suresnes © MAP
    Sophie, la propriétaire, s'est chargée de la décoration des chambres.
    Chambre enfant - Quand la bête devient belle

    Couloir - Quand la bête devient belle

    Couloir - maison Suresnes
    Couloir - maison Suresnes © MAP
    En suivant le couloir, on passe successivement devant un escalier permettant d'accéder aux combles, une buanderie, une chambre d'amis et, enfin, un bureau.
    Couloir - Quand la bête devient belle

    Bureau - Quand la bête devient belle

    Bureau - maison Suresnes
    Bureau - maison Suresnes © MAP
    Le bureau revêt aux yeux d'Olivier une importance particulière : « comme je travaille à domicile, j'avais besoin d'un espace fermé. Cela me permet de m'isoler, de cloisonner plus facilement ma vie professionnelle et familiale ».
    Bureau - Quand la bête devient belle

    Chambre parentale - Quand la bête devient belle

    Chambre parentale - maison Suresnes
    Chambre parentale - maison Suresnes © MAP
    Les combles accueillent la chambre parentale.
    Chambre parentale - Quand la bête devient belle

    Cave - Quand la bête devient belle

    Cave - maison Suresnes
    Cave - maison Suresnes © MAP
    La cave de 30 m² a été complètement réhabilitée.
    Cave - Quand la bête devient belle

    Discothèque - Quand la bête devient belle

    Discothèque - maison Suresnes
    Discothèque - maison Suresnes © MAP
    La cave a été transformée en boîte de nuit. La pièce devrait être bientôt équipée d'un home cinéma.
    Discothèque - Quand la bête devient belle

    Discothèque - Quand la bête devient belle

    Discothèque - maison Suresnes
    Discothèque - maison Suresnes © MAP
    Boule à facettes, rampe de spots, cabine de DJ avec table de mixage, collections de CD et peinture offrant une bonne isolation acoustique … rien n'a été oublié !
    Discothèque - Quand la bête devient belle

    Discothèque - Quand la bête devient belle

    Discothèque - maison Suresnes
    Discothèque - maison Suresnes © MAP
    La cave a été surnommée par les propriétaires le "King Kong club".
    Discothèque - Quand la bête devient belle

    Maisonnette - Quand la bête devient belle

    Maisonnette - maison Suresnes
    Maisonnette - maison Suresnes © MAP
    La maisonnette située au fond du jardin a été complètement transformée. Un bardage peint en blanc a été posé en façade.
    Maisonnette - Quand la bête devient belle

    Maisonnette - Quand la bête devient belle

    Maisonnette - maison Suresnes
    Maisonnette - maison Suresnes © MAP
    Les huisseries ont été conservées, décapées et peintes en vert.
    Maisonnette - Quand la bête devient belle

    Maisonnette - Quand la bête devient belle

    Maisonnette - maison Suresnes
    Maisonnette - maison Suresnes © MAP
    L'une des pièces de la maisonnette sert de salle de jeux aux enfants.
    Maisonnette - Quand la bête devient belle
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