Succès inattendu du prêt à taux zéro (PTZ) dans l'ancien avec travaux

    Publié le 5 juillet 2016 par S.O
    Calculatrice - crédit
    Calculatrice - crédit © DragonImages
    Depuis son élargissement à l'achat de logements anciens sous condition de travaux, le prêt à taux zéro (PTZ) connaît un succès qui surprend même les professionnels de l'immobilier. Analyse.
    L'élargissement du prêt à taux zéro (PTZ) dans l'immobilier ancien sous condition de travaux, accessible depuis le 1er janvier aux ménages qui deviennent propriétaires dans toute la France, rencontre un franc succès qui surprend les professionnels.
    "Ça marche vraiment. Lorsqu'elle a été annoncée, la mesure nous semblait réductrice, on ne pensait pas qu'elle aurait un tel succès", a déclaré mercredi Jean-François Buet, le président de la Fnaim, lors d'une conférence de presse, rapporte l'AFP.
    Grâce à des conditions plus avantageuses depuis le 1er janvier, le PTZ devrait bénéficier à 120.000 ménages cette année, soit deux fois plus qu'en 2015, conformément à l'objectif du gouvernement. Environ 30.000 PTZ ont été distribués de janvier à mai 2016, contre 14.400 à la même période l'an dernier et compte tenu d'un effet saisonnier (beaucoup de prêts sont signés en fin d'année), les 120.000 PTZ devraient être atteints.

    Des travaux toujours pas assez importants

    Malgré ces résultats prometteurs, le réseau immobilier Orpi estime que si ce dispositif "représente une opportunité pour les acquéreurs dans l'ancien", en revanche, la "quote-part de travaux devant représenter 25% de l'enveloppe d'acquisition" le "rend peu efficace et limite le nombre de projets éligibles aux conditions d'attribution".
    C'est également l'avis du spécialiste du crédit Empruntis l'agence et du réseau immobilier Guy Hoquet. "Nous constatons que les primo-accédants prévoient plutôt un montant de 14% en moyenne [pour la réalisation des travaux]", estime Cécile Roquelaure, directrice communication et étude d'Empruntis. Selon Guy Hoquet, le coût d'une rénovation ne dépasse pas les 50.000 euros ; seuls des biens d'un montant maximum de 150.000 euros pourraient, alors, donner droit à souscrire à un PTZ.
    Le PTZ reste donc toujours plus intéressant pour l'achat d'un logement neuf que d'un bien ancien. "Il est nécessaire de revenir sur cette obligation de travaux et de réorienter géographiquement le PTZ là où les acquéreurs en ont le plus besoin, en se concentrant particulièrement sur les zones tendues", conclut Fabrice Abraham, directeur général du réseau Guy Hoquet l'Immobilier.
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