Un mariage bois et métal pour un ensemble de logements parisiens

Situés sur l'avenue du Général Bizot, au cœur du 12ème arrondissement de Paris, 18 nouveaux logements sociaux ont remplacé en fin d'année 2011, les bureaux d'un bâtiment ancien construit entre 1930 et 1975. "Après seize mois de travaux de réhabilitation très lourde, nous avons pu livrer une opération de transfert de bureaux en logements", explique Pierre Boudon, architecte associé de Canale 3. Respecter les contraintes thermiques du Plan Climat Ville de Paris Cette opération de réhabilitation lourde qui lui a été confiée par la SIEMP, l'une des sociétés d'économie mixte de la ville de Paris, imposait donc de "créer en lieu et place de bureaux, 18 logements sociaux et 2 locaux d'activités, tout en respectant les contraintes thermiques du Plan Climat Ville de Paris." Parmi les autres éléments clefs du cahier des charges très cadré figuraient le recours aux énergies renouvelables, en l'occurrence l'utilisation de l'eau chaude sanitaire solaire, et le raccordement au chauffage urbain mis en place par la Compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU), spécialiste des réseaux de chaleur urbaine. Par ailleurs, autre point majeur du projet : dans un bâtiment initial, composé majoritairement de structures métalliques, les architectes de Canale 3, en accord avec la SIEMP, ont opté pour de nouvelles façades type mur à ossature bois. "Elle sont 'enchâssées' dans la structure métallique porteuse maintenue afin de supprimer tous les ponts thermiques", garantit Pierre Boudon. Ce sont particulièrement des murs à ossature bois qui incluent les panneaux de laines de roche rigides permettant d'atteindre les objectifs du Plan Climat de la Ville de Paris.

"Un mixte métal d'origine/bois"

C'est pour cette raison que les concepteurs ont répondu en détails aux contraintes énergétiques par le biais d'un "mixte métal d'origine/bois". "Cette solution permet ainsi de ne pas alourdir les fondations existantes et évite ainsi les reprises en sous-œuvre, argumente l'architecte. Quant à la pérennité des ouvrages, elle repose notamment sur la mise en œuvre de vêtures de type Zéphir de Terreal pour des façades à ossature bois dont le poids est de (30 kg/m²), ce qui représentait également un critère de choix important." Au final, cette opération a nécessité particulièrement la collaboration avec le maître d'ouvrage, la SIEMP, habituée à ce type d'interventions notamment en site urbain très dense. "Pour rappel, les ouvriers de l'entreprise générale Saga basée à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) ont dû s'adapter aussi aux difficultés de construction en plein site occupé. A eux aussi, il faut leur dire chapeau !", conclut l'architecte. Découvrez en pages suivantes les différentes étapes de la réhabilitation de ces bureaux en logements sociaux. A noter que ce projet concourt aux Trophées Batiactu 2013, dans la catégorie Rénovation