Immobilier : la grande couronne, un marché "idéal"... pour l'instant

    Publié le 4 décembre 2019 par Christine Lejoux
    Acheter ou louer un bien immobilier
    Acheter ou louer un bien immobilier © lovro 77 - Thinkstock
    Avec des prix qui augmentent de façon raisonnable et un nombre de transactions important, les départements de la grande couronne francilienne témoignent d'un bon équilibre entre l'offre et la demande de logements. Mais pour combien de temps ? Décryptage.
    La grande couronne, constituée des départements de Seine-et-Marne, de l'Essonne, du Val d'Oise et des Yvelines, détonne sur le marché francilien de l'immobilier. Alors que les prix de vente dans Paris intra-muros ont poursuivi au troisième trimestre leur course au-delà des 10.000 € le mètre carré, cette partie de la banlieue parisienne fait figure de marché "quasi idéal, les prix augmentant de façon très raisonnable et le nombre de transactions étant important", a estimé Thierry Delesalle, notaire à Paris, jeudi 28 novembre, lors de la conférence de presse trimestrielle des Notaires du Grand Paris.
    De fait, qu'il s'agisse des appartements anciens ou des maisons, les prix de vente en grande couronne ont progressé de seulement 0,9% au troisième trimestre 2019, en rythme annuel, en ligne avec l'inflation, à 3.050 € le mètre carré en moyenne pour les premiers, et à 289.600 € pour les secondes.
    Parallèlement, les ventes d'appartements dans cette même zone ont bondi de 20% sur la période de juillet à septembre, par rapport au troisième trimestre de l'année précédente. Et si les ventes de maisons n'ont crû que de 9%, elles atteignent toutefois un niveau "exceptionnellement élevé", soulignent les notaires du Grand Paris. Pour Thierry Delesalle, la grande couronne est l'illustration d'un marché où "l'offre correspond à la demande", en raison des nombreuses constructions.
    Des ventes en hausse de 20% en grande couronne
    Des ventes en hausse de 20% en grande couronne © Compte Twitter Notaires du Grand Paris
     
    Tout le contraire de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis) et, a fortiori, de Paris. Dans la capitale, les ventes d'appartements ont augmenté de seulement 1% au troisième trimestre, et leur progression s'est limitée à 6% en petite couronne. Conséquence de cette tension sur l'offre, les prix de vente ont progressé de 6,1% à Paris de juillet à septembre, à 10.080 € le mètre carré en moyenne, et de 4,5% dans les trois départements limitrophes, à 4.920 € le mètre carré.
    Les 10.300 € le mètre carré à Paris en vue pour janvier 2020
    Des tendances appelées à se poursuivre dans les prochains mois. Les notaires du Grand Paris tablent sur une hausse de 7% des prix à Paris en janvier 2020, sur un an glissant, à 10.300 € le mètre carré en moyenne, et de 5,8% pour la petite couronne, à 4.980 €. La tendance devrait à l'opposé demeurer sage en grande couronne, avec une légère augmentation, de 2,7%, attendue pour les prix des appartements en janvier, et une quasi-stagnation concernant ceux des maisons.
    Stabilité des prix, taux d'intérêt très bas... "Si vous voulez acheter en grande couronne, il faut y aller !", résume Christian Godard, notaire à Claye-Souilly (Seine-et-Marne). Un conseil que les prétendants à l'accession à la propriété devraient peut-être bien méditer. En effet, "les Franciliens s'installent de plus en plus loin de Paris car les prix deviennent inatteignables, même dans l'environnement de taux actuel", souligne Thierry Delesalle. Le marché "idéal" de la grande couronne ne l'est peut-être plus pour très longtemps.
    Immobilier : la grande couronne, un marché "idéal"... pour l'instant
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