g Pourquoi la tendance du mini-habitat ou tiny house se développe ?
 

    Pourquoi la tendance du mini-habitat ou tiny house se développe ?

    Mis à jour le 28 février 2024
    Date de publication et auteurs
    Publié le 27 février 2024 par Sophie Herber
    Pour accéder à la propriété certaines personnes optent pour une petite maison
    Pour accéder à la propriété certaines personnes optent pour une petite maison © Greenkub
    IMMOBILIER. Avec l'inflation, la hausse des taux et la difficulté pour les ménages d'obtenir un crédit immobilier, de plus en plus de personnes se tournent vers le mini-habitat aussi appelé tiny house, pour devenir propriétaires. Des petites maisons en bois, peu consommatrices d'énergie, rapides à faire construire et moins chères à l'achat. Une nouvelle forme d'habitat pour certains, un investissement pour compléter ses revenus pour d'autres, les usages diffèrent.
    C'est une tendance qui est en train de se dessiner. "Au lieu de rester dans leur appartement, certaines personnes qui ne peuvent accéder à la propriété et souhaitent habiter à la campagne optent pour une petite maison ou un studio de jardin", témoigne Frédéric Robert, le fondateur de Quadrapol, constructeur de petites maisons en bois depuis 2008 avant d'ajouter "Nos clients sont issus de toutes les classes socio-professionnelles, des jeunes comme des seniors, mais tous ont cette envie de grand air et de liberté".

    Un habitat flexible qui invite à la sobriété

    Quadrapol propose en effet des maisons mobiles, que l'on peut déplacer d'un terrain à un autre à sa guise. Côté réglementation, jusqu'à 20 m2 une simple autorisation préalable est nécessaire, au-delà, il faut faire une demande de permis de construire. "Pour réduire l'empreinte au sol, nous venons de sortir un modèle de 5 m2 avec un étage qui comprend une cuisine, une salle d'eau, une chambre et des rangements", poursuit Frédéric Robert puis de souligner "La surface n'est plus un frein comme avant les gens ont envie de plus de sobriété dans leur quotidien".
    Vivre avec moins, consommer moins, une tendance que l'on retrouve dans bien des domaines - habillement, voyages, etc. - par choix ou par obligation. Il est vrai que ces petites maisons sont peu consommatrices d'énergie. "Nous sommes soumis aux mêmes normes d'isolation qu'une construction classique", souligne Alexandre Gioffredy, le fondateur de Greenkub.

    Contrer l'inflation et valoriser un patrimoine existant

    Ces derniers temps, Alexandre Gioffredy a d'ailleurs vu une autre tendance apparaître. "Avec la baisse du nombre de primo-accédants, nous avons vu une clientèle alternative arriver sur le marché. Depuis quelques mois, nous avons eu quelques situations dans lesquelles des jeunes ne pouvant pas accéder à la propriété et ne souhaitant plus habiter dans un appartement, utilisent une partie du terrain de leurs parents, déjà propriétaires, pour faire construire une maison de 40 ou 50 m2", explique-t-il.
    Pas de terrain à acheter, une construction moins chère à l'achat - comptez aux alentours de 30.000 euros pour les premiers prix -, tous les voyants sont au vert pour faire une bonne affaire.
    Et ça, les investisseurs l'ont bien compris. "Avant de vendre un bien, certains propriétaires font construire un studio de jardin qui valorise leur patrimoine, ils peuvent alors faire une plus forte plus-value à la revente avec ce type de construction plutôt qu'avec un terrain resté vierge."

    Coûts, délais de construction et équipements

    Il faut compter entre six et huit mois pour une maison de plus de 20m2. "Ce n'est pas tant la construction qui prend du temps que l'obtention du permis de construire", indique le fondateur de Greenkub. Les tiny houses qui n'ont pas besoin de permis de construire peuvent être livrées en quelques semaines.
    Chez Quadrapol comme chez Greenkub, les tiny houses sont livrées clés en main. Certains modèles de Quadrapol sont même équipés de panneaux solaires et de récupérateurs d'eau de pluie. De son côté, Greenkub étudie actuellement la possibilité d'introduire de la domotique dans ses constructions. "Nous sommes en phase de test", assure Alexandre Gioffredy.
    La Ruche, une tiny house de 5 m2, est le dernier modèle de Quadrapol
    La Ruche, une tiny house de 5 m2, est le dernier modèle de Quadrapol © Quadrapol
     
    Les premiers prix commencent aux alentours de 30.000 euros pour les plus petites constructions. "Chez Quadrapol, nous venons de sortir un petit modèle baptisé La Ruche qui fait 5 m2 avec un étage, son prix est de 29.900 euros TTC", déclare Frédéric Robert. Selon les constructeurs, les plus grands modèles, soit de plus de 50 m2, peuvent coûter plus de 150.000 euros... ce qui peut toujours rester parfois plus raisonnable que le prix d'une maison traditionnelle.
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